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Jean-franÇois lisÉe ne dÉsespÈre pas…

Réaliste, il avoue que des batailles serrées se jouent dans plusieurs comtés. Mais la question est posée, est-ce qu’il était vraiment nécessaire que Mme Marois déclenche des élections et souhaitable qu’elle termine d’abord ce premier mandat? «Je vous rappelle que de toute façon nous aurions été en élection, du fait que les libéraux avaient l’intention de dénoncer le budget. Nous avons simplement devancé la proclamation du scrutin.»
Me faisant l’avocat du diable je lui rapporte des impressions entendues, qui donnent à croire que la première ministre n’a tout simplement rien fait au cours des dix-huit derniers mois.

«Ce dont on est surtout fier dans notre bilan, c’est d’avoir installé l’intégrité. Nous ne sommes plus dans le climat qui était celui des libéraux. On a un projet de loi qui va faire en sorte que les entreprises qui ont volé l’État remboursent. Dans le domaine des ressources énergétiques on a imposé un moratoire sur le gaz de schiste. Ensuite on est sorti de l’énergie nucléaire et de l’amiante. On a récupéré nos droits sur l’extraction du pétrole dans l’Île d’Anticosti et raffermi nos droits sur les mines, côté redevances et surtout en matière de transformation.»

MOTIFS DE FIERTÉ

Par ailleurs, monsieur Lisée souligne la revitalisation de l’Îlot Voyageur, qui accueillera des logements et une nouvelle tour qui fera travailler 2500 personnes durant sa construction. Il trouve des motifs de fierté dans le fait que Montréal International a annoncé que les investissements étrangers ont doublé au cours de la dernière année. «Je ne voudrais pas oublier que la ligne bleue du métro sera prolongée, de même que nous doublerons les voies d’autobus d’ici trois ans.» S’il parle beaucoup du devenir de Montréal c’est qu’il était, rappelons-le, ministre tutélaire de la Métropole.

DU COQ À L’ÂNE

Du coq à l’âne, il n’est pas peu fier de cette structure innovante à la Ville de Montréal, avec la création du poste d’Inspecteur général qui aura pour mission de traquer la collusion et la corruption. Autant d’éléments qui opposent un sérieux démenti à l’argument qui veuille que ce gouvernement s’est croisé les bras.

LES FAMEUSES TAXES

La grogne populaire prend aussi sa source dans le fait que la taxe santé qui devait être abolie ne l’a pas été. Ce à quoi répond M. Lisée: « Elle n’a pas été abolie complètement, mais pour les personnes qui touchent mois de 18 000$ par année, c’est le cas. Et moi qui fait du porte à porte, je peux dire que c’est une mesure qui touche plein de monde, qui l’apprécie grandement. C’est qu’au vu des finances publiques il fallait conserver une part de rentrée provenant de cette source. » Et cette hausse de 4% des tarifs d’Hydro qui a très mal passée chez le contribuable? «C’est oublier que les libéraux souhaitaient une hausse de 20%, tout comme ces mêmes libéraux voulaient une hausse de 80% des frais de scolarité, alors qu’on s’en est tenu à une hausse en lien avec l’indexation au coût de la vie.»

CE QU’IL PENSE DE COUILLARD

Il n’a pas d’animosité particulière sur Couillard l’homme et son intégrité personnelle, qu’il ne met pas en cause. Mas au chapitre de l’éthique il ne représente surtout pas à ses yeux une référence, remémorant que le chef libéral n’avait pas hésité à toucher une généreuse indemnité de départ avant de retrouver le privé. «Et il a tout fait pour empêcher une loi d’être votée, qui voulait mettre fin à ces indemnités. C’est qu’il voulait de la sorte favoriser Raymond Bachand et Emmanuel Dubourg, qui quittaient la politique provinciale et qui voulaient conserver cette prime. Et vous remarquerez que M. Couillard n’a jamais dénoncé Jean Charest. Ensuite il a caché les perquisitions de l’UPAQ dans les bureaux de son parti. Et ce que vous avez maintenant c’est le retour de la gang à Charest.».

Là-dessus il se dirige vers un autre rendez-vous, la campagne est dans son dernier droit et il faut maintenir le rythme de croisière. La confiance de l’emporter, elle, demeure intacte.