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Sous la surface

Un roman policier dont l’intrigue est très bien ficelée. J’ai beaucoup aimé découvrir les dessous de la politique, les enjeux cruciaux derrière les candidats. Cette histoire est d’autant plus percutante, qu’elle est écrit avec une réalité presque dérangeante, qui nous donne parfois froid dans le dos. L’action est omniprésente, le suspense est bien là, ce qui incite le lecteur à poursuivre sa lecture sans relâche. Les rebondissements sont nombreux et la fin surprenante. Martin Michaud joue avec ses personnages, et exploite la psychologie humaine d’une façon très intéressante.

Leah Hammett voit son existence basculer lorsque son petit ami disparait soudain dans d’étranges circonstances. Son corps n’est jamais retrouvé, si bien que Leah se sent perdue et ne peut l’accepter. Déchirée, elle quitte son coin de pays et refait sa vie avec Patrick Adams, le candidat favori à l’investiture démocrate. Vingt-cinq ans s’écoulent ainsi. Vient le jour pourtant, où Leah devra faire face aux fantômes de son passé. Son époux, Patrick, doit se rendre à Lowell la veille du Super Tuesday, jour crucial des élections primaires américaines, le lieu où tout a débuté.

Commence alors un jeu cruel… Et si le passé n’était pas mort finalement, si une machine bien organisée manipulait les personnes dans l’ombre. De quoi faire craindre le pire. Leah ne sait plus à qui se fier, car les gens qui l’entourent ne sont pas ce qu’ils semblent être en définitive. Tandis que les morts se multiplient, un policier au code d’honneur bien ancré l’aidera dans ses démarches. Mais que peuvent-ils faire contre les éléments de la « machine »?

Un roman bien dosé, agréable à lire.

VOICI UN EXTRAIT

Sous la surface, Martin Michaud, Les Éditions Goélette, 2013

« Lorsque je reviendrais au vestiaire, l’enveloppe aurait disparu. Ce manège s’était déjà produit et se produirait encore. On peut n’être que témoin de son existence, mais parfois les gestes que l’on pose nous ramènent des années plus tard à l’origine des choses. Et quand on a tout perdu, même le nom de celui qu’on a aimé a une drôle de consonance. La vie n’est pas un conte de fées, mais laissez-moi quand même vous raconter… »

Bonne lecture!

SONIA ALAIN 

MARTIN MICHAUD