Gommes, sucettes, marshmallows, morceaux de bonbons et de chocolat en tout genre sont mélangés au fourrage des vaches. Et le pire est que… ça marche ! Les éleveurs sont très contents !
« En donnant des bonbons à mes vaches, j’ai réussi à augmenter leur production de lait de 1,5 litre par jour », explique un éleveur, Mike Yoder, qui ne voit apparemment aucun problème à exposer sa trouvaille à la télévision (lien vers la vidéo en fin d’article). « L’élevage est une question de centimètres et, parfois, de demis centimètres. Si vous pouvez économiser un centime sur la nourriture, vous le faites. »
« C’est une très bonne chose que les producteurs parviennent ainsi à réduire leurs coûts, et à fournir aux consommateurs des aliments moins chers », approuve également un consultant en nutrition pour les animaux, Ki Fanning, de la société Great Plains Livestock Consulting, Inc.
Au lieu de dépenser 315 $ par tonne de maïs, les éleveurs peuvent nourrir leurs vaches avec des pépites de bonbons (comme celles que vous trouvez sur les glaces McDonald’s) pour 160 $ la tonne.
LA MORALE DE L’HISTOIRE
Pourquoi les éleveurs de bétail américains sont-ils si enthousiastes pour les bonbons? Parce qu’ils s’aperçoivent bien que les bonbons font grossir leurs vaches plus vite. Plus de bonbons, c’est plus de viande grasse, plus vite. Au-delà du fait qu’il faut à tout prix éviter de manger une telle viande, cette histoire nous rappelle, et nous confirme, que ce sont bien les sucres qui font grossir. Vous remarquerez que les éleveurs, si pressés de faire grossir leurs vaches, ne leur donnent pas de produits gras : ils leur donnent des céréales et du sucre !
Soit exactement ce que les Autorités de Santé recommandent à la population, et ce que nos enfants entendent constamment à la télévision : une bonne journée commence par un bon bol de céréales, et un verre de jus d’orange! En réalité, le jus d’orange a beau être naturel, il est bourré de fructose, et les céréales, surtout si elles sont grillées ou soufflées, se transforment immédiatement en sucre quand nous les mangeons. D’où l’épidémie d’obésité et de diabète qui touche les enfants, épidémie qui progresse plus vite encore que chez les adultes.
L’INDUSTRIE DU SUCRE DANS LES ÉCOLES
Incroyable mais vrai, le site lanutrition.fr nous alerte aujourd’hui : le ministère de l’Education nationale a confié à l’industrie du sucre le soin d’éduquer nos enfants à la nutrition. Un accord vient d’être signé confiant au CEDUS, l’organisme de propagande de l’industrie du sucre, la responsabilité de délivrer pendant 5 ans aux enseignants, aux élèves et à leurs familles, une « information sur la nutrition et la santé. »
Dans la documentation créée par le CEDUS, on lit :
« Aucune relation directe entre consommation de sucre – en dehors d’apports caloriques excessifs – et prise de poids n’a été mise en évidence dans les études récentes. »
Selon le CEDUS, il n’y aurait pas non plus de lien entre le sucre et le diabète :
« Contrairement à une idée reçue, il n’y a pas de lien de cause à effet entre la consommation de glucides en général ou de saccharose (sucre) en particulier et le diabète. »
Entre les éleveurs de bovins américains et les cerveaux qui dirigent l’Education nationale, la différence est moins grande qu’on ne le croit.
Source : Santé Nature Innovation