Gilles vigneault se tient debout

Il nous a réunis à l’Hôtel Nelligan avec un large sourire. A croire que la défaite cuisante du gouvernement Marois l’a à peine effleuré. Lui de toute façon a déjà dit ce qu’il avait à dire, à bon entendeur salut. Mais le patriarche qu’il est en a vu d’autres et voit dans la lucidité des choses un avantage. Le titre de l’album « Vivre debout » lui a été inspiré par un film et la fin de la vie de l’écrivain russe Tolstoï. Chansons et poèmes s’entremêlent.

DES CHOSES À DIRE

On dit habituellement des vieux qu’ils radotent. C’est pas du tout le cas chez lui qui contrairement à ses albums mythiques, s’est impliqué plus à fond, n’hésitant pas à s’investir davantage au plan musical. Car il ne faut pas oublier que c’est un mélodiste et de quel niveau! Les thèmes des voyages, des grands espaces, de l’enfance, de la préservation de notre environnement sont encore exploités avec toujours au bout, cette belle espérance. De belles variations que vous allez prendre plaisir à entendre.

S’il y a quelque chose qui est en définitive la marque de commerce de Vigneault c’est la tendresse. Il nous aime avec nos fragilités. Faisons-lui la faveur d’aimer tout autant sa dernière ponte qui ne démérite pas de l’artiste plus grand que nature. C’est beau de le voir se tenir debout et de nous indiquer la voie à suivre. Telle est la mission que ce poète s’est donné.

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