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19 bars ouverts jusqu’À 6 h cet ÉtÉ

Les propriétaires ont limité leur demande à quatre fins de semaine, en juin et juillet. Les autorisations finales doivent être données par la Régie des alcools, des courses et des jeux et le Service. Un avis public a été publié dans Le Devoir vendredi. Les opposants au projet-pilote ont 30 jours pour se manifester. Le Service de police de Montréal devra aussi donner son aval.

« On va avoir un bon projet-pilote. On va documenter au complet. Il va y avoir une recrudescence de surveillance sur le plan sécuritaire. Si ça ne marche pas, ça ne marche pas. Mais par la suite, on pourra passer à l’Office de consultation publique de Montréal. Puis on va mettre ça at large et on va discuter », a expliqué le maire Coderre, vendredi.

« Ça ne veut pas dire que ça va être dans tous les bars, mais peut être que dans le centre-ville nous avons la possibilité de le faire », a-t-il précisé.

La demande ne vient pas des commerçants, mais le maire Coderre est convaincu que les tenanciers y trouveront leur compte.

« Personnellement, moi je n’ai aucun de mes bars qui m’a déjà fait signe qu’ils aimeraient ça fermer plus tard ou qu’ils ont une demande de la clientèle de fermer plus tard », dit Sandy-Élisa Greene, directrice de l’Association des marchands de la rue Crescent.
« On est tous un petit peu sceptiques, disons, mais on est optimistes. » — Sandy-Élisa Greene, de l’Association des marchands de la rue Crescent

Le propriétaire du pub L’Île Noir fait partie de la vingtaine de tenanciers qui ont décidé de sauter dans l’aventure. « C’est ce que j’aime du maire Coderre : il a une idée, on l’essaie. Si ça marche, on y va! » dit Michel Lavallée.

Le maire de Montréal souhaitait au départ étirer la période d’ouverture des bars sans allonger les heures de vente d’alcool au-delà de 3 h du matin. « Mais les commerçants ne voulaient pas embarquer », explique-t-il. Les établissements visés pourront donc rester ouverts jusqu’à 6h et servir de l’alcool jusqu’à 5 h 30. « De toute façon, même si les bars sont fermés, les gens qui ont le goût de boire après, ils boivent pareil. »

« Nous sommes une métropole et une métropole, c’est du fun. Nous pouvons avoir du fun sans nécessairement avoir des excès. Mais en ayant ce projet-pilote, nous saurons. » — Denis Coderre, maire de Montréal

La règle provinciale en matière de permis d’alcool interdit, à moins d’une permission spéciale, de servir de l’alcool après 3 h.

12 BARS DU QUARTIER LATIN

    Le Bistro à Jojo, 1627 Saint-Denis
    Point Bar, 2017 Saint-Denis
    Café Hookah Lounge, 1699 Saint-Denis
    Bar Passeport, 2037 Saint-Denis
    Pub L’Île noire, 1649 Saint-Denis
    L’Abreuvoir, 403 Ontario Est
    Loup-Garou, 1738 Saint-Denis
    Bar Diablos, 1693-A Saint-Denis
    En Cachette, 1765 Saint-Denis
    Le Saint-Bock, 1749 Saint-Denis
    L’Amère à boire, 2049 Saint-Denis
    Pub Quartier latin, 318 Ontario Est

SEPT BARS SUR CRESCENT

    Ziggy’s Folies, 1470 Crescent
    Burger Bar Crescent, 1465 Crescent
    Bar Électric Avenue, 1476-A Crescent
    Bar Seven, 1432 Crescent
    Bar Winnie, Pub Winston Churchill, Cellier Karina, 1455-59-61-65A Crescent
    Xotica, 1466-A Crescent
    Club Extreme, 2020 Crescent

LE PROJET-PILOTE CONTESTÉ PAR D’AUTRES BARS
Mise à jour le 27 avril 2014 à 6h15

Se disant tout à fait d’accord avec le principe de prolonger les heures d’ouverture des bars la nuit à Montréal, l’Union des tenanciers de bars du Québec entend toutefois s’opposer au projet-pilote annoncé vendredi par le maire de Montréal Denis Coderre.

Le président de l’Union, Peter Sergakis, dit avoir reçu des dizaines d’appels de ses membres, qui déplorent que seulement 19 établissements situés sur les rues Saint-Denis et Crescent participeront au projet. Ils pourront ainsi servir des boissons alcoolisées jusqu’à 5 h 30 le matin et fermer leurs commerces à 6 h, pendant quatre fins de semaine en juin et juillet.

M. Sergakis estime que tous les établissements de l’arrondissement Ville-Marie auraient dû être impliqués dans le projet-pilote. Il trouve inacceptable que 19 commerces pourront encaisser des revenus supplémentaires en haute période estivale et touristique, alors que des centaines d’autres devront fermer leurs portes à 3 h du matin.

De plus, il soutient que la période où se tiendra le projet-pilote est beaucoup trop longue.

Peter Sergakis se demande pourquoi son association qui représente quelque 700 membres n’a pas été consultée. Il souligne que lui-même possède 20 bars au centre-ville de Montréal et qu’aucun n’a été sélectionné pour le projet-pilote.

L’Union des tenanciers de bars entend répliquer dès le début de la semaine prochaine. Les actions qu’elle prendra ne sont pas encore précisées.

Source: Radio-Canada