Un ermite expert en horlogerie ; un camionneur, père de famille, qui soudain change de vie, de nom et d’apparence ; un photographe encore chargé de son passage en Afghanistan… À la fois ordinaires et extraordinaires, ces êtres aux destins hors du commun verront dans VRAIS MONDES un fragment de leur vie dévoilée, devant un public appelé à assister à un spectacle unique en son genre. À la Cinquième Salle de la Place des Arts, du 14 au 17 mai 2014.
« Cette année comme tous les ans, j’ai vu des dizaines de spectacles. Dans ma mémoire vacillante, ils se confondent un peu tous, sauf Vous êtes libre. Pour cette carte blanche à la Cinquième Salle de la PDA, Émile Proulx-Cloutier et Anaïs Barbeau-Lavalette ont uni leurs talents pour nous offrir une virée poétique et musicale d’une grande tendresse et d’une infinie humanité. Avec deux jeunes aussi talentueux qu’eux, l’avenir de la création ici est entre bonnes mains », écrivait Nathalie Petrowski dans La Presse, le 23 décembre 2013.
VRAIS MONDES d’Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier à la Cinquième salle de la Place des Arts, les 14, 15, 16 et 17 mai 2014. Les billets sont actuellement en vente au coût de 24 $ (taxes et services inclus) à la billetterie de la Place des Arts au 514 842-2112 et au 1 866 842-2112 ainsi que via Internet au laplacedesarts.com.
Émile Proulx-Cloutier et Anaïs Barbeau-Lavalette ont nommé leur nouveau spectacle VRAIS MONDES, pied de nez à cette expression qui standardise les gens. Ils ont choisi des gens qui les fascinent, des gens auxquels ils souhaiteraient consacrer un film entier. Des gens rencontrés par hasard ou retrouvés au prix de recherches exhaustives. Aucun thème central, aucune «thèse» directrice. Juste l’envie d’offrir une série de courts portraits authentiques et sensibles, en utilisant un procédé dont on ne trouve, à ce jour, aucune trace nulle part, ici ou à l’étranger. Une façon neuve de raconter et de rencontrer l’autre.
L’idée du «documentaire scénique» est né du désir d’unir les univers respectifs des créateurs (Anaïs a fait ses premières armes avec le documentaire d’auteur; Émile pratique les arts de la scène depuis toujours). Depuis quelques années, les exemples de théâtre documentaire se multiplient, en général portés par des acteurs qui rejouent ce qui a été dit dans la réalité. Ici, l’élément «théâtre» est évacué. Les individus révélés dans VRAIS MONDES ont été rencontrés chez eux par Anaïs, dans la spontanéité et l’intimité si chère au documentaire. Leur entrevue, captée uniquement au son, est ensuite condensée en un court document audio. Sur cette trame sonore, Émile conçoit une «mise en scène» où la personne accomplira sur le plateau des actions qui lui sont familières, au milieu d’objets lui appartenant. Les ambiances sonores de Sylvain Bellemare, les éclairages d’Étienne Boucher et la musique en direct d’Étienne Ratthé accompagnent le récit et se chargent de guider le regard du spectateur.
Du cinéma sans écran, du théâtre sans jeu, du récit sans performance, voilà une proposition nouvelle, promesse de complicité et de générosité, mariant l’intime et le spectaculaire, pour qui est prêt à suivre les créateurs audacieux et talentueux que sont Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier. Parce que le commun des mortels est tout sauf commun. Parce que chacun est un monde en soi.
