Ça vous donne le beau rôle d’entretenir des projets, mais qu’en est-il de la multiplication des excuses? Rêver vous fait oublier que, pendant ce temps, vous stagnez.Un jour, j’aimerais me lancer à mon compte. Un jour, j’aimerais devenir associé. J’aimerais décrocher pendant trois mois et faire le pèlerinage de Compostelle. Je voudrais…
Quand je les questionne sur leur échéancier, elles répondent que ce n’est pas le temps, qu’il leur faut attendre encore. J’aimerais aujourd’hui vous présenter les principales excuses qu’elles me donnent pour justifier leur immobilisme.
«Il me manque de l’information.» Pensez-vous que Steve Jobs avait une idée de ce que deviendrait Apple quand Wozniak et lui ont monté leur premier ordinateur? Mais non. Quel que soit votre projet, vous n’aurez jamais toute l’information en main avant de vous lancer. Nous vivons dans un monde d’«infobésité» où le savoir double tous les deux ans. Attendre d’avoir en main toute l’information imaginable avant de nous lancer dans un projet qui nous tient à cœur, c’est attendre d’avoir atteint l’horizon avant de crier victoire. Ce n’est pas possible.
«Ça me prendrait tel diplôme.» C’est ce que m’a répondu le participant qui comptait devenir associé un jour. Quand je lui ai demandé s’il avait entrepris la scolarité qui lui manquait, il m’a dit qu’il le ferait… un jour. J’ai dû lui répondre que c’est très rare que les promotions nous arrivent sans effort.
«J’ai d’autres obligations en ce moment.» Cette excuse sert souvent à rejeter la responsabilité de son inaction sur d’autres personnes. C’est tellement pratique parce que, dans 15 ans, quand vous constaterez que vous avez rêvé pour rien, vous pourrez rejeter la faute sur elles. Vous attendiez que les enfants soient grands… Votre conjoint avait supposément besoin de vous… Vous avez sacrifié vos rêves pour vos proches.
«Qu’est-ce que les gens vont penser de moi si ça ne fonctionne pas?» Vous les imaginez vous montrant du doigt en riant ou se disant que vous n’arriverez jamais à rien. Voici la vérité: ils vous envieront d’avoir osé et ils se rappelleront toutes les occasions qu’ils ont laissées filer.
Corneille a dit qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. J’ajouterai qu’en ne faisant rien, on gaspille ce qu’il y a de meilleur en nous. Le temps idéal pour agir, c’est maintenant. Si vous ne le faites pas, demain ressemblera à aujourd’hui.