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Ville-marie : un marchÉ d’acheteur !

Par définition, le marché est soit un marché vendeur, équilibré ou acheteur. Les critères qui définissent l’état d’un marché sont, somme toute, fort simples. Un marché vendeur comportera un inventaire d’inscriptions moins élevé. En fait, on parle généralement de moins de 8 inscriptions pour un acheteur. Ce ratio oscillera entre 8 et 10 dans un marché dit équilibré, et atteindra 10 inscriptions ou plus dans un marché d’acheteurs.

Dans le premier cas, le vendeur sera avantagé et pourra être patient afin d’obtenir son prix de vente. À l’inverse, dans un marché d’acheteurs, ce sont ces derniers qui ont le gros bout du bâton. Ils disposent d’un plus grand choix et, par conséquent, d’un plus grand pouvoir de négociation. L’impact d’une telle situation de marché se fera sentir directement sur les délais de vente. Ainsi, on note que pour les douze derniers mois (se terminant le 31 mars), le délai de vente a augmenté de 34 jours, passant en moyenne à 132 jours, soit plus de quatre mois. Cette tendance est toutefois contrecarrée par certains vendeurs qui, désirant vendre rapidement, baisseront leur prix de vente. Néanmoins, l’acheteur ne ressent pas de sentiment d’urgence et prendra le temps de faire les vérifications nécessaires.

C’est le cas notamment de l’arrondissement Ville-Marie, où une forte concentration de copropriétés prédomine, contrairement à d’autres secteurs de Montréal, où l’unifamiliale et les plex sont bien présents. Outre la simple notion d’offre et de demande, certains autres facteurs sont à prendre en considération. La construction de nombreux projets dans l’arrondissement vient inévitablement gonfler l’inventaire. Ceux-ci ont d’ailleurs contribué à la hausse de 34% de l’inventaire au cours des 12 derniers mois, entraînant en partie une hausse des ventes de 14%, selon la Fédération des Chambres immobilières du Québec.

Dans un tel contexte, il n’est pas surprenant de voir le prix médian subir des pressions à la baisse.

Toujours selon la FCIQ, celui-ci aurait fléchi de 7% au cours de la même période. Avec des taux hypothécaires à leur plus bas niveau (Investors offre même un taux variable de 1,99% sur 3 ans), les promoteurs misent entre autres sur les jeunes couples qui, sans enfant, désirent s’installer au centre-ville, à proximité du lieu de travail et des diverses festivités qui y ont lieu. Néanmoins, ces jeunes couples fondent rapidement une famille et comme peu de services leur sont dédiés au centre-ville (garderies, écoles, parcs, etc.), ils n’ont d’autre choix que mettre en vente leur propriété. Voilà une problématique sur laquelle les divers paliers de gouvernement devraient se pencher, afin de freiner l’exode vers les banlieues, ou, à tout le moins, vers les autres arrondissements.

Lorsque le marché est qualifié d’acheteur, je ne saurais que trop conseiller aux vendeurs d’opter pour certaines stratégies toute simples. Tout d’abord, le vendeur doit être compétitif sur le marché. Face à des dizaines d’inscriptions similaires, il doit rendre sa propriété plus attrayante. Quelques rénovations mineures, afin d’actualiser sa propriété au goût du jour, en profiter pour ranger quelques accessoires afin d’épurer l’espace, et un peu de peinture feront en sorte qu’il pourrait conclure une transaction plus rapidement.

Certains testent le marché en affichant un prix de vente plus élevé. Une telle stratégie est à déconseiller car elle aura comme impact de sortir le vendeur de l’ensemble de référence de l’acheteur. En affichant le juste prix dès le départ, le vendeur met toutes les chances de son côté pour conclure une transaction plus rapidement. Votre courtier saura vous conseiller adéquatement afin de retirer le maximum de la vente de votre propriété. Avec un inventaire accru, des prix plus compétitifs et des acheteurs motivés, les conditions sont toutes réunies. Oui, c’est le temps d’acheter!

MELISSA MENSING

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