À notre avis, chers séducteurs qui nous lisez, c’est l’un des endroits les plus propices à qui veut faire sa cour. D’abord il y a l’effet qui s’offre à vous dès que s’ouvrent les portes de l’ascenseur. On est comme dans un climat de fête permanente avec ces éclairages lumineux ayant une dominante bleutée. On se croirait à l’intérieur d’une sorte de vaisseau spatial avec l’immense bar qui occupe toute la place centrale.
On chercherait vainement la salle à manger, en fait qui existe mais qui est une composante de la place. On prend place pour souper en pourtour de ce bar, qui nous le répétons est absolument magnifique. C’est le chef Simon Renaud qui officie en cuisine. Et il a une jolie carte de visite, ayant bossé aux côtés de Jean Soulard, qui fut ont le sait, le maître du Château Frontenac durant des années. Entre autres notes à son vaste curriculum vitae, il a été administrateur de l’auguste Société des chefs cuisiniers et pâtissiers du Québec et formateur à l’École hôtelière de Québec. Sa marque de commerce est de mettre en vedette les produits du terroir, et il a un faible pour toutes les déclinaisons de l’érable.
BOUCHÉES INVENTIVES ET PLATS IRRÉSISTIBLES
Vous avez deux types de clientèle, d’après ce qu’on a pu constater. Celle branchée, les « yuppies » comme on les appelle, ces « young urban professionnals » qui aiment bien des grignotines chics. Les tapas ont la cote. Comme cette trilogie autour du saumon de l’Atlantique, qui se présente en bonbons de saumon à l’érable! En tartare de saumon frais fumé à l’ordre, pommes croquantes et câpres frites.
Et enfin le prosciutto de saumon. D’autres considéreront que toute résistance est vaine devant la poutine de gnocchis, sauce à la truffe et morilles, fromage le « cru » des érables. Ils feront précéder leurs agapes de délicieux cocktails préparés par les mixologues que l’on peut voir à l’œuvre de partout où l’on se trouve dans la salle.
Puis vous avez les fins gourmets. Ceux qui vont faire l’expérience des créativités du chef Renaud. On nous a dit que le plat en vedette, celui qui sort le plus en cuisine, est le contrefilet du marchand du bourg. C’est un huit onces de bœuf black Angus vieillit à sec durant quinze jours. Après ce temps il se dégage un parfum de noisette. En bouche on se perd en qualificatifs.
Et comme on l’a dit plus haut, le chef est dingue de l’érable. Vous trouverez donc un cuissot de canard confit maison à l’érable et glacé de bleuets du Québec. Et ça s’arrose. La carte des vins est attrayante, avec une large place aux viticulteurs canadiens qui se sont inspirés de la longue tradition européenne. Comme ce pinot noir Growers blend tawse, ontarien. Et nous avons énormément savouré le shirraz Yellow Tail d’Australie.
L’avantage du Six resto lounge, c’est qu’il est vraiment au cœur du centre-ville, en face du Quartier des spectacles. Accessible par métro à la station Place-des-Arts. Beaucoup vivant au centre-ville l’apprécient, d’autant plus qu’ils peuvent venir, surtout l’hiver, sans mettre le nez dehors.
SIX RESTO LOUNGE
1255, rue Jeanne-Mance, Montréal
Tél. : 514-841 2038