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Jazz et bouffe – Édition 2014

Si on parle ici de musique, je crois que l’énergie déployée pour que la 35ième édition en soit une qui sera célèbre dans l’histoire du festival a été très évidente. Les spectacles gratuits étaient époustouflants. Nous avons eu l’honneur de voir Ester Rada et Émilie-Claire Barlow dans la même soirée en spectacle extérieur dans ce qui est maintenant connu comme le quartier Jazz.  Nous avions payé pour voir Émilie-Claire Barlow l’an passé à la PDA et elle ne déçoit jamais.
Ce soir-là, nous avions des billets pour Earth, Wind and Fire qui a été une grande déception du fait que le son dans la salle était tellement fort que cela créait de la distorsion et on avait peine à entendre les chanteurs. Nous avions déjà discuté de ce problème avec André Ménard dans les années passées qui nous informait que les techniciens de son américains n’étant pas habitué aux acoustiques de la salle Wilfrid Pelletier et avaient tendance à calibrer le son trop fort et que ça devenait cacophonique.  Quel dommage qu’ils n’aient rien appris!!!

À ma très grande joie, mon mari avait réussi à saisir une table sur la terrasse de la Taverne F, en face de la scène ou se produisait Émilie-Claire Barlow, quelle chance! J’étais d’autant plus enchantée du fait que je savais que le resto venait de subir une transformation et j’avais bien hâte d’en vivre l’expérience. Pour débuter, on a demandé à notre serveuse de nous faire des recommandations de vin en accord avec les mets sélectionnés.  Elle nous recommande un de ses coups de cœur et, lorsque qu’elle nous sert le vin en dégustation, il était bouchonné. On en essaie une autre bouteille du même vin, cette fois-ci, il n’était pas défectueux mais tout simplement pas à notre goût.  Avec un coup d’impatience, elle nous envoie le sommelier qui nous fait une recommandation tout à fait dans notre palette, Yeah! 

Les plats commandés arrivent alors à table et je suis amèrement déçu autant de la présentation que de la composition. De plus, tout était tiède, quelle horreur!  Pour être très honnête, la température de la morue confite était correcte, le poulet façon portugaise (churrasco) lui était limite. Les frites par contre, froide, grasse et flasque. On nous en a ramené une autre portion qui était chaude mais tout aussi grasse, mollasse et sans saveur. La sauce piri piri ne m’a pas tiré une goutte de sueur et faisait plutôt poulet grillé au four maison, très décevant. Par contre, la morue était d’une perfection, fraîche, floconneuse et savoureuse. J’en aurais mangé deux portions! Heureusement qu’il y avait cette musique sublime au menu sinon j’aurais regretté ma soirée.

La soirée « Croisière Jazz » était charmante de par son ambiance, l’inébriante musique brésilienne et la formule souper. Ça s’arrête là. Le menu concocté par un chef que je considère a depuis longtemps passé sa date de péremption, Louis-François Marcotte nous a présenté un repas que je considérais, à la limite, être comestible. À l’arrivée, on avait déjà déposé des amuse-gueules sur les tables: petits cubes de fondue parmesan maison servi froid avec une cuillère de salade roquette un peu fané. La fondue aurait gagné d’être chaude pour vraiment pleinement apprécié la richesse de sa composition de fromages. Servi froide, elle était plutôt pâteuse. 

Le premier service était une rillette vide de goût et plutôt grasse. Pour ajouter l’insulte à l’injure, on nous sert des petits pains ciabatta plutôt fatigués, VRAIMENT! Nous sommes à Montréal les boys où il y a une myriade de boulangeries qui seraient ravis de fournir les soupers croisières. Il y avait trois choix en principale et nous étions partagés entre le saumon et le poulet. Les heureux gagnants étaient ceux qui avaient choisi le saumon car le poulet était sec et peu savoureux. La honte de la cuisine, selon un serveur, fut les petites pommes grelot rôtis qui étaient cousus de veines noires, pas très appétissantes. La douceur en finale était respectable sans plus.

Bien sûr que Paulo Ramos nous a charmés avec ses musiciens québécois accomplis et l’ambiance était magique et nous faisait presque oublier le repas quelque peu raté. Je serais d’accord de répéter l’expérience mais avec un chef différent et une attention plus minutieuse au volet « souper » de la croisière Jazz.

Il faut avouer que le Festival de Jazz n’est pas Montréal en Lumière, on est d’accord, mais c’est une occasion exceptionnelle de se distinguer vis-à-vis de nombreux visiteurs hors pays pour promouvoir la richesse de notre culture ainsi que de notre gastronomie.

Je vous reviens plus tard avec un tour d’horizon de mes expériences estivales tout en bouffe.

À tous, une magnifique saison!

TAVERNE F

FESTIVAL DE JAZZ

MONTRÉAL EN LUMIÈRE

ÉMILIE-CLAIRE BARLOW