SYNOPSIS
Carl et Steven mangent de la misère. Sans éducation, ces deux pères à temps partiel essaient tant bien que mal de gagner leur croûte en acceptant les boulots de Mario Vaillancourt. Or, le propriétaire des Galeries du Boulevard ne loge pas chez les enfants de choeur. Vous nuisez à ses entreprises? Il ne fera qu’une bouchée de vous! Ou de vos proches… Excédés de suer leur vie pour des miettes et de payer de leur santé, les deux amis acceptent un nouveau plan qui s’annonce plus lucratif. Mais la spirale de l’infortune est parfois difficile à renverser. Emportera-t-elle le peu de richesse qui leur reste: leur famille et leurs valeurs?
« L’honnête travailleur mange de la marde. » C’est la phrase qui donne le ton à cette nouvelle offrande de Fabien Cloutier. Une fois de plus, ses personnages luttent pour améliorer leur sort. Mais quand on loge au bas de la pyramide, on a beau forcer comme un damné, la pitance reste maigre. On peut chercher des coupables : le patron, le système, les « immigrés »…, ce n’est pas ça qui met du beurre sur la table. Par dépit ou par naïveté, au pied du mur, certains glissent vers l’illégalité, voire l’immoralité, quitte à marcher sur leurs principes, à trahir la confiance de leurs alliés.
Renouant avec sa verve vive et crue, Fabien Cloutier jette ici un regard cinglant sur la valeur que l’on accorde au travail, aux gens et aux choses. À l’ère d’Internet où l’ouverture sur le monde n’a jamais été aussi grande, paradoxalement, l’individualisme triomphe. Bien qu’il mette en scène une classe sociale qui en arrache, Pour réussir un poulet peut trouver écho dans toutes les classes de la société. Parce qu’on trouve partout des gens qui n’ont pas appris à cuisiner.
C’est lors de la présentation des Contes urbains que les spectateurs de La Licorne ont découvert pour la première fois la plume enflammée de Fabien Cloutier. Au fil des saisons, ses charges carabinées, qu’il monte et livre souvent lui-même, impressionnent le milieu théâtral québécois. Les éloges pleuvent : coup de cœur du Zoofest pour Scotstown (2010); sélection au Prix Michel-Tremblay pour Cranbourne (2011-2012) et Prix Gratien-Gélinas pour Billy (Les jours de hurlement) (2011). Adaptés en anglais et en allemand, ses mots voyagent jusqu’en Guadeloupe et en Martinique.
Fabien Cloutier, auteur
Appuyé du talent de l’assistante à la mise en scène Emmanuelle Nappert, de l’éclairagiste André Rioux et de la scénographe et costumière Maude Audet, Fabien Cloutier assaisonne son poulet avec l’univers musical électrisant du groupe québécois Misteur Valaire. Il s’agit pour la formation d’une première incursion dans le milieu du théâtre. Souhaitons que ce ne soit pas la dernière !
LE THÉÂTRE DE LA MANUFACTURE ET LE THÉÂTRE LA LICORNE
Portés par la conviction que le théâtre doit avoir une incidence sociale, qu’il a pour rôle de provoquer, de chercher, de risquer, d’interroger, qu’il doit être accessible à tout public et piquer les curiosités, qu’il doit refléter les valeurs et les idées du monde moderne, le THÉÂTRE DE LA MANUFACTURE et son espace théâtral, LA LICORNE, partagent une même mission : être un lieu de création qui favorise la découverte de pièces récentes et de nouveaux auteurs, d’ici ou d’ailleurs, portant un regard neuf et actuel sur notre humanité et sur les enjeux de nos sociétés modernes.
AU THÉÂTRE LA LICORNE
Du 23 septembre au 1er novembre 2014
4559, avenue Papineau, Montréal
Billetterie : 514 523-2246
