Dani navarro : danseur flamenco

Le Festival Flamenco de Montréal, fondé par Benoît Bigham, a terminé sa troisième saison au théâtre Rialto par le spectacle du célèbre danseur Flamenco Cia Dani Navarro, originaire de Cordoba. Accompagné d’Alberto Lopez à la guitare, d’Eva de Dios au chant, de Sergio de Lope à la flûte, de Javier Rabadan aux percussions et de sa femme Véronica Llavero à la danse.

Le Flamenco, aux parfums gitans, exprime par ses rythmes saccadés et ses chants mélancoliques toute l’âme d’un peuple aux confluents des influences mauresques et de la chaleur du peuple andalou. « Le flamenco, c’est posséder une autre peau, une autre âme, avoir d’autres passions, d’autres instincts, d’autres désirs. Et voir le monde autrement, avec le sens de la grandeur. La fatalité dans la tête, la musique dans les nerfs. »*

Une attitude, un port de tête, une cambrure qui évoquent la fierté, la séduction et la passion de vivre. La subtilité des jeux de mains, les regards défiants et séducteurs nous réfère volontiers au personnage de Carmen de l’opéra de Georges Bizet. On se plaît à imaginer les troupes de Flamenco, nomades, libres, rebelles et chantant autour d’un feu. À la fin du spectacle, une improvisation de la troupe, devant les bravos du public, a fait vivre un moment de folie et de nostalgie d’une époque aujourd’hui révolue.

On ne peut que souhaiter longue vie au Festival Flamenco de Montréal. Cet événement culturel affirme encore davantage la réputation de Montréal comme l’une des capitales du monde de la danse. Les écoles de Tango, de Salsa et les troupes de danse contemporaines de Montréal, notamment, sont réputées pour leur qualité et leur créativité. Une autre expression du Montréal multiculturel, qui non seulement intègre les cultures du monde, mais souvent en modernise leur forme et leur expression.

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* Auteur inconnu