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Commandant de bord sur un boeing 737

Il faut dire que tout le mérite revient au chef instructeur, Pierre-Lou Costerg, l’un des trois copropriétaires du premier simulateur de vol au Canada qui m’a aidé à planifier mon plan de vol. Jusqu’ici, tout va bien. Bien que mes premières heures de vol en Cessna remontent aussi loin qu’en 1979, j’étais en territoire connu.

Toutefois, la différence
est majeure en embarquant dans le cockpit. L’environnement est, disons-le,
impressionnant. Juste de s’asseoir requiert une technique spéciale. Les bancs
peuvent se déplacer à la fois latéralement et à reculons. Pour y parvenir, il
faut s’agripper à une poignée fixée au-dessus du tableau de bord pour bien
ajuster son siège. Une manœuvre importante pour être à l’aise avec les
palonniers.

Nous venons d’obtenir l’autorisation
de décoller de la piste 06 gauche. Aujourd’hui, ce sera un circuit au-dessus de
la Rive-Sud, question de bien se familiariser avec les commandes pour un premier
vol. Je me dirige lentement vers la piste de décollage, la voie est libre, et je
mets les deux moteurs à fond. Dès que la vitesse de l’appareil atteint l’équivalent
de 290 km/h, je tire le manche en me concentrant sur mon indicateur de l’horizon
artificiel qui ne doit pas dépasser les 10 degrés de la partie bleue du ciel.

Pendant ce temps,
Pierre-Lou s’occupe d’entrer le train d’atterrissage et de mettre l’appareil en
mode automatisé. À l’extrémité est de l’Île de Montréal, j’effectue un virage de
30 degrés en direction de la Rive-Sud. Le réalisme de l’aventure est surprenant.
À notre droite, on reconnaît le centre-ville de Montréal. Plus loin, un gros
cumulonimbus, l’air menaçant, ne nous a finalement pas atteints. Aerosim
Experience dispose d’une banque de 27 000 aéroports et villes au-dessus
desquels les pilotes peuvent s’entraîner pour leur travail ou par loisir.

La différence notable
entre piloter un Cessna 150 ou 172 par rapport à un Boeing 737 ou tout autre
gros porteur est le temps de réaction des commandes. Pas étonnant puisque cet
aéronef piloté en simulateur représente un poids de 80 000 livres par
rapport à 5 000 livres pour un petit appareil. Il faut compter quelques
secondes supplémentaires entre le moment d’exécution de la commande et le
constat dans les airs.

Nous approchons la piste
visible à des kilomètres de distance grâce à ses lumières brillantes alignées
des deux côtés. À mon avis, c’est la phase la plus difficile. Du moins pour
moi, même en Cessna. Suis-je trop bas ou trop haut par rapport à la piste, ma
vitesse est-elle trop lente ou trop rapide? Voilà bien des questions auxquelles
il est difficile d’évaluer au début de l’apprentissage.

Heureusement, Pierre-Lou
fut présent à tous les instants. Patient, passionné, il a tous les talents
nécessaires pour donner confiance aux apprentis pilotes. Vendredi prochain, le
24 octobre, c’est l’ouverture officielle au grand public à Laval. Je vous recommande
fortement de cliquer sur le lien Aerosim Experience pour prendre connaissance
des forfaits disponibles. La vidéo vous permettra de mieux comprendre comment
se déroule un vol en simulateur chez Aerosim Experience.

Bon vol !

AEROSIM EXPERIENCE

BERNARD GAUTHIER