Ainsi, le juge Louis J. Gouin de la Cour supérieure a acquiescé à la demande d’injonction provisoire formulée par le Curateur public du Québec, lequel a pris Pascal Morin sous sa protection depuis l’issue de son procès, le 17 septembre 2012.
Pascal Morin avait été accusé d’avoir tué sa mère ainsi que ses deux nièces âgées de 8 et 10 ans, le 10 février 2012, à Saint-Romain, une petite localité située non loin de Lac-Mégantic, en Estrie. Selon ce qu’il a été possible d’apprendre, l’homme était en pleine psychose au moment où il a commis l’horrible drame qui a fait trois victimes. C’est la raison pour laquelle il fut été déclaré non criminellement responsable pour cause d’aliénation mentale.
MISSION DIVINE
Dans sa demande d’injonction, le Curateur public alléguait que l’émission qui portait le titre de « Mission divine » qui devait être diffusée prochainement sur les ondes du Canal D «constituerait une grave atteinte aux droits et à la santé de M. Morin et lui causerait divers torts irréparables», peut-on lire dans une requête déposée au palais de justice de Montréal.
De plus, le Curateur aurait invoqué au soutien de sa demande qu’il y aurait lieu de protéger Pascal Morin des risques d’agressions verbale et physique auxquels il serait exposé si les circonstances entourant les meurtres étaient révélées.
Le magistrat a acquiescé à la demande du Curateur public et s’est exprimé par écrit, lors de l’ordonnance en insistant sur le fait que «Répéter visuellement ces événements, tout en imaginant leur déroulement, alors que Pascal Morin est en processus de réadaptation, au milieu d’autres patients et, à l’occasion, du public, n’est pas approprié, du moins à ce stade-ci».
Rappelons que la station de télévision avait mis des extraits de l’émission en ligne et a dû rapidement les retirer en raison de l’ordonnance.
PAS DE TAXES POUR LE BON DIEU