Avez-vous parfois peur de manquer de quelque chose? De temps? D’argent? D’affection? D’approbation? De reconnaissance? C’est humain. Un combat quotidien. Comment trouver la paix avec ces peurs? Manquer, c’est relatif, une question de valeurs. Par exemple, sur votre top 10 des valeurs (ex : Amour, Famille, Amitié, Équilibre, Voyage, Carrière, Reconnaissance, Liberté, Contribution communautaire, Argent), vous allez « manquer » de l’un ou l’autre en fonction de l’importance que vous y accordez.
UNE QUESTION DE VALEURS
S’il s’agit de votre valeur du 4e rang, la déplacer vers le bas vient de régler le problème. « Manquer » de quelque chose pour un est synonyme d’abondance pour son voisin.
Nous sommes sollicités et devons faire un choix. C’est là que le test des valeurs bat son plein. Combien de fois me suis-je fait demander de donner une conférence pour une école ou un organisme. Je suis en affaires et me dois de considérer les dépenses à assumer (ex : l’opportunité de revenus perdus si un contrat se présente), mais je suis incapable de refuser. Ma contribution communautaire est plus importante que ma contribution bancaire.
Dans mes conférences, je donne l’exemple de ce couple d’amis que nous avons tous. Vous savez, ceux qui ont chacun un emploi à peine au-dessus du seuil de la pauvreté, en plus de quatre enfants? Vient ce jour où ils emménagent dans cette maison presque neuve, qui semble un peu au-dessus de ce que l’on s’attendait d’eux. Eh bien, c’est le fruit de tous ces lunchs, vêtements seconde main, pas de voyages, une seule voiture (usagée) adaptée à leurs besoins, et ainsi de suite. Ce couple a fait des miracles avec ce qu’ils avaient, en fonction de leurs valeurs. Ils n’ont manqué de rien, ont vécus selon leurs valeurs. Et selon leurs besoins, pas leur moyens.
UNE QUESTION DE CROYANCES
Manquer, c’est aussi chronique. Un peu comme une bête à l’appétit sans fin. Lorsque nous avons un emploi d’étudiant à 12,000$ par année, il nous manque 50$ pour terminer le mois. Mais aussitôt que nous avons un emploi dans notre domaine, le 50$ se transforme en 300$. Pourtant, nos revenus ont décuplés ! Vous comprenez le principe.
J’ai entendu Dr Wayne Dyer raconter que, selon lui, si on mettait toute la fortune de la planète dans des avions et qu’on laissait les billets voler du ciel, en l’espace d’à peine quelques mois, tout cet argent se retrouverait dans les mêmes poches qu’avant. Si vous ne changez pas votre système de croyances, les résultats seront toujours les mêmes. Pour changer le l’aspect de ma statue, c’est le moule que je dois changer, pas le plâtre. Ou le plâtrier.
Votre croyance envers l’univers face à la question de manque vous répondra en conséquence. Et vous ne serez jamais déçu.
PAS SEULEMENT UNE QUESTION D’ARGENT
Prenons l’exemple de l’approbation. Nous recherchons l’approbation de ceux qui, non seulement n’en manquent pas, mais surtout, s’en balancent! Et ce sont eux qui en ont le plus ! Pas vrai ? C’est donc un paradoxe : moins je le recherche, plus j’en ai. Faisons le lien avec les autres dimensions pour lesquelles nous estimons souffrir de manque. L’affection, par exemple; vous serez d’accord avec moi que la personne la moins susceptible d’en attirer est celle qui en manque et qui colle…
SI CE SONT LES AUTRES QUI EN MANQUENT…
Si vous avez peur d’avoir quand d’autres manquent, dites-vous ceci :
1. Vous ne pourrez vous appauvrir et dépouiller suffisamment afin d’améliorer leur sort (notez que redonner compulsivement ce que vous avez reçu peut être un signe de complexe face à l’abondance et au sentiment de mérite).
2. Utilisez ce que vous avez en abondance pour les aider à faire de même aussi, 3-soyez reconnaissant pour ce que vous recevez.
CHANGER DE DISCOURS
Lorsque les sensations de peur ou d’anxiété montent en nous, nous devenons paralysés par celles-ci. Ce qui nous a amené – et nous garde – dans cet état désagréable, c’est notre discours intérieur. Ces images et scénarios qui nous habitent et circulent en nous peuvent devenir un cauchemar. La peur, le stress, l’anxiété ne peuvent être réduits ou éliminés. Ils n’existent pas. On ne peut chasser le stress avec un filet, l’attraper et le brûler dans le foyer. Tout est créé à partir de vos pensées. Sinon, chaque personne vivrait exactement ce que vous vivez si elle était dans votre situation. Et vous savez qu’il n’en est rien.
Changer de discours – pour un plus positif et axé vers les possibilités et les solutions – veut dire laisser derrière les pensées que l’on entretenait. Plus vous restez accroché dessus, plus elles prennent de l’ampleur. Vous les nourrissez. Levez-vous, changez de place, cassez votre rythme ! Vous verrez déjà une différence.
Après avoir physiquement changé votre énergie, les chances sont que vous n’y penserez plus. Si vous ne démordez pas, prenez un moment pour vous recentrer. Si vous méditez, vous savez ce que je veux dire. Si non, faites comme les athlètes font avant d’entrer dans l’arène et fermez les yeux. Concentrez-vous sur votre respiration en fixant un point entre vos yeux. Laissez les pensées venir mais ne les retenez pas. Une minute ou deux vous mènera ailleurs.
Changez ensuite ce que vous dites aux autres de la situation qui vous angoisse. Fini l’état de victime, l’apitoiement. Aimez-vous mieux donner à quelqu’un qui se plaint ou quelqu’un qui a un plan ? La nature vous (re)donne ce que vous dégagez. De toute façon, il est impossible d’améliorer votre situation en vous accrochant le plus fort que vous pouvez à vos pensées de manque.
SE CENTRER SUR NOTRE MISSION
La source qui nous donne, nous soulage et nous évite d’en manquer est la même qui réside en nous, celle qui vit en nos talents et nos dons. Ceux-ci constituent notre génie créatif qui est destiné à contribuer au projet collectif qu’est la vie. Se déconnecter de cette mission qui est la nôtre nous rend vulnérable au manque. Demeurer en mouvement et en ligne avec votre essence divine contribuera avec certitude à combler vos attentes de la vie.