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Samantha bailly star montante…

Détentrice d’une maîtrise en littérature comparée et d’une autre en lettres appliquées aux techniques éditoriales et à la rédaction professionnelle, Samantha Bailly une douzaine d’opus qui à leur façon ont marqué l’esprit de ceux qui ont été à son contact. Elle a fait un court passage chez Ubisoft avant d’entrer pour de bon en littérature comme d’autres en religion. Et elle a réussi le pari de vivre maintenant du fruit de sa production. Comme elle est multiple, le site de rencontre avec la culture asiatique Kochipan lui a posé la question sur ses préférences. Voici ce qu’elle a répondu à cette occasion

« Avec sérénité, déjà. Je dirais que j’accepte le fait de faire plusieurs genres car j’ai des idées vraiment différentes qui viennent, qui s’inscrivent évidemment dans des genres différents et en plus avec des éditeurs différents. Chacun a une ligne éditoriale propre et mes projets correspondent vraiment à l’identité d’un éditeur. C’est très enrichissant d’avoir cette pluralité, car elle est très difficile à défendre.

On m’a très rapidement dit : « Bon, tu écris de la Fantasy ? Ou du conte ? Pourquoi du contemporain ? », ma réponse est que c’est très français de vouloir nous délimiter dans des cases : « Toi tu es la spécialiste de ci… ». Non, je m’intéresse à tout et du moment que j’essaye de le faire au mieux, c’est ça qui est génial. C’est une manière aussi de se réinventer, de toucher à des thématiques différentes à des traitements différents, c’est une façon de se lancer des défis et de progresser.

Il y a vraiment aucune stratégie commerciale derrière, au contraire c’est plutôt un handicap… Ce qui est intéressant, c’est que mes lecteurs de Fantasy m’ont suivi sur différents genres, que ce soit le conte, qu’ils ont offert à leur neveux, à leur nièce, que ce soit pour le contemporain, qu’ils ont acheté pour leur maman ou pour eux-mêmes. C’est vraiment faire correspondre mon projet éditorial à ma personnalité, je trouve que le terme personnalité artistique retranscrit bien ce que je veux dire. C’est ce que je veux défendre. Du moment que c’est un projet qui vient de ses « tripes », qu’on a envie de défendre, il n’y a pas de délimitation de genre. »

Elle est une femme de son temps et adepte des réseaux sociaux. Un outil qui l’aide pour garder le contact son lectorat « Maintenir ce lien est très important : c’est une façon de partager les coulisses de mon travail en cours et pas seulement du dernier roman sorti. Il faut savoir qu’entre le moment où j’ai fini un livre et celui où il est publié, il peut s’écouler plus d’un an. C’est primordial de pouvoir parler avec ses lecteurs des projets sur lesquels je suis en train de travailler au jour le jour et non pas seulement d’évoquer les ouvrages qui sortent en ce moment.

Souvent, un roman qui sort fait déjà partie du passé à mon échelle. Ce qui est génial avec cette communauté, c’est qu’une grande partie d’entre eux forme un noyau dur qui suit tout ce que je fais, même si, a priori, ils ne sont pas le « public type », comme par exemple lorsque j’ai travaillé sur un conte pour enfants avec nobi nobi. »

Si vous êtes curieux de son œuvre elle se décline en trois tomes dans la série Souvenirs perdus : « Étrangère » « Cendres » et « Pluie » les trois titres chez Syros. Ensuite chez Bragelonne « Le Théâtre solaire ». Chez l’éditeur Mille saisons dans la série Au-delà de l’oraison deux ouvrages « La langue du silence » et « La chute des étoiles ».

Ensuite viennent quatre romans « Lignes de vie » chez Volpillière, « Ce qui nous lie » et « Les stagiaires » tous deux chez Milady et « A pile ou face chez Rageot ». Deux contes « La princesse au bol enchanté » et « Ktori, le chant du moineau » chez nobi,nobi.  Chez Bragelonne où on nourrit pour elle plein de beaux projets, elle a du mal à réaliser ce qui lui arrive. Elle récolte tout simplement le fruit de son immense talent.

SAMANTHA-BAILLY.COM