À cette occasion, le Musée présente l’exposition éducative Anne Frank : une histoire d’aujourd’hui, en collaboration avec la Maison Anne Frank, Amsterdam (en partenariat avec Anciens Combattants Canada – Bureau du Québec) et le Musée commémoratif de l’Holocauste, Montréal, en parallèle à la création de la pièce Le journal d’Anne Frank par le Théâtre du Nouveau Monde (TNM). Un ensemble de 12 photographies du Montréalais Laszlo Mezei, prises récemment dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, complète la présentation. Nombre de rescapés de l’Holocauste se sont réfugiés à Montréal après la Seconde Guerre mondiale (Montréal est la troisième ville au monde, en proportion, à avoir accueilli des survivants de l’Holocauste, après Tel-Aviv, en Israël, et New York). Emilie (Mila) Sandberg-Mesner, une ancienne employée du Musée, en fait partie : elle dévoile ses souvenirs de la Shoah en Pologne.
L’exposition Anne Frank : une histoire d’aujourd’hui nous impose un devoir de mémoire pour retenir les leçons du passé et éviter que de telles horreurs se reproduisent. Elle relate l’histoire d’une adolescente dont le journal intime, publié après sa mort, est encore aujourd’hui l’une des oeuvres les plus lues, jouées et cinématographiées. Anne Frank a rédigé son journal sur une période d’un peu plus de deux ans alors qu’elle se cachait avec sa famille dans une maison d’Amsterdam afin d’échapper aux persécutions faites aux Juifs par les nazis. On découvre à travers les pages de ce journal, écrit dans un contexte difficile de réclusion, de promiscuité et de danger, une adolescente expressive, énergique et extravertie qui imagine avec espoir et optimisme son avenir, et ce, malgré le tumulte qui gronde autour d’elle.
Photo : Maison Anne Frank
En entrant dans la salle d’exposition, les visiteurs ont accès à de touchants témoignages vidéo de survivants montréalais de l’Holocauste. Ils ont été recueillis par le Musée de l’Holocauste dont l’entière collection provient des 5 000 Montréalais qui ont échappé à cet enfer. Un peu plus loin, prêté par le Musée de l’Holocauste, un uniforme rayé de prisonnier, provenant du camp d’extermination d’Auschwitz, incarne de manière poignante ce drame humain. Autre vision de ce lieu de mémoire puissant, le camp d’Auschwitz est présenté dans un montage de douze grandes photographies récentes, en noir et blanc, de l’artiste montréalais Laszlo Mezei.
Sur les cimaises, une trentaine de panneaux illustrés racontent la vie d’Anne Frank et de sa famille dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale qui a bouleversé leur époque. Au centre de la salle, un intrigant cubicule semble dissimuler un secret. En s’approchant, les visiteurs entendent la voix d’une jeune fille. Une fois entrés, ils découvrent, par le truchement d’une projection vidéo, Anne Frank en train de lire des extraits de son journal.
LE REGARD DE LASZLO MEZEI SUR AUSCHWITZ-BIRKENAU
Dans le cadre du 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau, le Musée dévoile un ensemble de 12 photographies noir et blanc du tristement célèbre camp de concentration et d’extermination de l’Allemagne nazie, réalisées par l’artiste montréalais Laszlo Mezei. Né en Hongrie, Laszlo Mezei (connu sous son seul prénom) émigre au Canada après les grands soulèvements de 1956. Il étudie la photographie et l’histoire de l’art dans son pays d’adoption ainsi qu’à New York. Il photographie des centaines de personnalités du domaine des arts, de la politique et du sport. En 1999, il publie un recueil de portraits de 55 éminents Canadiens.
Entrée principale du camp d’extermination de Birkenau Photos © Laszlo Montreal
Depuis quelques années, Laszlo se passionne pour des sujets historiques, documentant des évènements qui ont façonné notre époque. L’exposition présente sa production portant sur le camp de concentration et d’extermination nazi, symbole de l’Holocauste, lieu de mémoire puissant. L’artiste se livre ainsi à un devoir de mémoire pour honorer les victimes de ce génocide, une mémoire visuelle des camps d’Auschwitz-Birkenau. Des photos saisissantes, des images fortes montrant l’architecture, les voies de chemin de fer, les clôtures électrifiées, et qui parfois expriment par la lumière un indicible espoir en l’humanité.
ANNE FRANK, UNE HISTOIRE D’AUJOURD’HUI
Du 8 au 28 janvier 2014
Studio Art & Éducation Michel de la Chenelière
Pavillon Jean-Noël Desmarais – niveau S1