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La derniÈre sorciÈre d’Écosse

Une belle romance avec comme toile de fond une Écosse déchirée après la bataille de Culloden, ainsi que des croyances bien ancrées encore au sujet des sorcières. Un personnage féminin résolu à trouver des réponses à ses questions et qui garde en elle des secrets douloureux. Un homme déterminé et empli de noblesse qui la seconde et la protège dans la tourmente. Une histoire bien ficelée et toute en douceur.

On voit bien que l’auteure a fait plusieurs recherches historiques pour camper son récit et mettre le lecteur dans le contexte. Des explications, ainsi que des traductions se retrouvent d’ailleurs en bas des pages tout au long du livre. Le récit se déroule au « Je » lorsqu’il s’agit d’Isla, et le texte devient narratif à d’autres moments.

Plusieurs personnages se trouvent au cœur de l’intrigue, et chacun y joue un rôle essentiel.

Isla échappe de peu à une mort horrible grâce à l’apparition inattendue de Brodick MacIntosh, un jacobite qui tente de se glisser entre les mailles des Anglais pour survivre. Ce que Brodick ignore lorsqu’il décide d’accompagner Isla dans sa quête, c’est que le cours de son existence va irrémédiablement changer. En effet, Isla est pourchassée par différentes personnes, pour des raisons diverses. Tous veulent quelque chose d’elle, que ce soit l’infâme Brimstone, l’enquêteur Gurthrie, le Turque Süleyman, l’évêque Harriot ou encore l’étrange Elisabeth.

Une prophétie semble rattachée à Isla, sans parler des pouvoirs qui l’habitent en plus de ses dons de guérisseuse. Bref, tout ce qu’il faut pour en faire une cible de choix. Isla parcourra une grande partie de l’Écosse, en passant par Glenmuick, Édimbourg, et Glasgow. Elle devra faire face à l’ennemi. Par chance, Brodick veille sur elle…

Mais peut-elle seulement faire confiance aux voix qui la hantent et la persécutent?

VOICI UN EXTRAIT

La dernière sorcière d’Écosse, Valérie Langlois, vlb éditeur, 2014

« Je n’avais pas assez d’yeux pour tout voir. Il y avait tellement de gens ici! À dos de cheval, nous nous faufilâmes lentement à travers la masse. De temps à autre, Brodick me montrait un lieu particulier, comme le tolbooth, la prison locale. Il me désigna également des petites ruelles qui s’enfonçaient entre les édifices parfois très hauts.

Les gens se bousculaient, faisant le tour des charrettes, évitant les chevaux de justesse. Des marchands criaient pour annoncer leurs biens, espérant vendre. Je vis une femme sortir la tête d’une fenêtre au cinquième étage d’un édifice de pierre en criant : « Gardyloo! » Plus bas, dans la rue, les passants s’écartèrent sans y porter plus d’attention et le contenu d’un pot de chambre fut répandu. »

Bonne lecture!

SONIA ALAIN

VALÉRIE LANGLOIS