Mais la situation a de quoi faire sourire tous les courtiers immobiliers du Québec, étant donné la campagne publicitaire menée par la filiale de Power Corporation. Comme quoi même les grands du monde des affaires québécois reconnaissent le professionnalisme d’un courtier, tout autant que les conseils judicieux qu’il peut prodiguer.
LE SEX-APPEAL DE VOTRE COURTIER RAPPORTE-T-IL?
Lors d’une chronique précédente, je vous ai fait part de l’importance relative que pouvait avoir le sex-appeal d’un courtier. Rappelons simplement que les courtiers de plus belle apparence inscrivent et vendent plus cher que les courtiers d’apparence moyenne. Il semblerait bien que Monsieur Desmarais ait suivi ce conseil puisque la courtière à qui il a confié le mandat, Christina Miller, aurait facilement pu figurer dans le petit top 10 des plus beaux courtiers à Montréal que nous avions alors présenté.
Comme Monsieur Desmarais, plusieurs d’entre vous mettront prochainement leur propriété en vente. Si votre décision est déjà arrêtée quant à votre stratégie de vente, et que vous avez vous aussi choisi de recourir aux services d’un courtier immobilier, voici une liste de quelques points que tout vendeur devrait envisager avant de choisir son courtier. Certes, d’autres critères peuvent entrer en jeu mais, dans le marché immobilier concurrentiel que l’on connaît aujourd’hui, il s’agit là de points de réflexion que je considère comme essentiels.
COMMENT CHOISIR SON COURTIER IMMOBILIER
MAGASINEZ!
Avant de confier votre propriété à vendre à un courtier, assurez-vous
d’en rencontrer quelques- uns. «Au moins 3 ou 4». Lisez leurs annonces dans les journaux locaux, demandez à vos amis de vous en référer quelques-uns. Ne perdez pas de vue un point essentiel : vous devez avant tout vous
sentir confortable avec le courtier, qui vous accompagnera dans cet
important processus, pendant plusieurs mois peut-être. Favoriser celui
ou celle qui vous donnera l’heure juste dès le départ.
NE VOUS FIEZ PAS À LA BANNIÈRE
Ne pas négliger les années d’expérience de votre courtier, au minimum 5
ans. Selon moi, les bons courtiers inexpérimentés compenseront cette
inexpérience par leur enthousiasme. Je ne nierai pas que ce fut mon cas
au cours de mes cinq premières années dans le métier. Au fil du temps,
le courtier développera ses compétences qui constitueront, en bout
ligne, votre meilleure arme de négociation. Et, surtout, ne vous fiez pas seulement à la bannière du courtier auquel il est affilié.
BONNES RÉFÉRENCES
Plusieurs professionnels ne fonctionnent que par référence car ils considèrent cette façon de faire comme la meilleure. Peu importe le champ d’activité, l’avis d’un ami, parent ou collègue de travail dont on respecte le jugement, militera certainement en faveur d’un candidat plutôt qu’un autre. De telles références sont précieuses afin de créer un lien de confiance instantané.
POSEZ DES QUESTIONS
Lorsque vous rencontrez un courtier pour la première fois, ayez en main
une liste de questions. Les réponses vous donneront une bonne idée de la
compétence du courtier.
A-t-il beaucoup de temps à vous consacrer? A-t-il les outils
nécessaires pour la mise en marché de votre propriété? Est-il prêt à
investir suffisamment pour annoncer votre maison dans Internet, les
journaux locaux ou autres?
«Essayez aussi de jauger son degré de détermination et son
niveau d’engagement envers vous. Car beaucoup de courtiers se voient encore comme des intermédiaires entre vous et les acheteurs potentiels. Ce qui est une grave erreur», selon François Léger, de Sutton
Laurentides, qui estime que beaucoup de vendeurs ne s’en rendent pas
compte.
«Le rôle d’un courtier est de représenter celui qui lui a donné le
mandat», dit-il. Alors, si un courtier se voit plus comme un arbitre,
passez votre tour, car il y a de fortes chances que vous n’obtiendrez
pas le meilleur prix avec lui.
REPÉREZ LES SIGNES
Si, au bout de cinq minutes, le courtier est prêt à baisser son taux de
commission pour obtenir le mandat de vente, ne signez pas! «Un courtier
incapable de défendre ses honoraires aura bien du mal à défendre le prix
de vente d’un vendeur», dit Michel Bouchard, professeur au Collège de
l’Immobilier.
Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer à négocier son taux de
commission, au contraire, mais il est préférable de choisir un courtier qui
argumente et qui défend sa commission plutôt qu’un autre qui baisse ses
culottes sur le champ.
«C’est un signe qu’il s’agit d’un bon négociateur», dit Michel
Bouchard. Vous devriez également vous méfier des courtiers qui vous donnent
une évaluation du prix de vente de votre maison 15 minutes après y
avoir mis les pieds.
«C’est impossible!» dit Michel Bouchard. Un courtier compétent devrait
plutôt vous proposer d’en faire une évaluation sérieuse et vous revenir
avec un prix une fois qu’il aura fait ses recherches.
Il devra entre autres comparer votre propriété avec d’autres qui
viennent d’être vendues dans votre secteur, puis ajuster le prix selon
les différentes caractéristiques des propriétés (piscine ou non,
thermopompe ou non, planchers en bois franc ou non, etc.).
LE TAUX DE COMMISSIONS
Plusieurs vendeurs baseront le choix de leur courtier sur la simple question du taux de commission qu’il proposera. Voilà une erreur qu’il faut à tout prix éviter. Bien qu’à valeur de vente égale un taux de commission inférieur pourrait représenter, aux yeux du vendeur, un gain net substantiel dans ses poches, il peut aussi être un indice de la faiblesse du courtier à bien négocier le prix de vente de votre propriété. Au final, vous pourriez perdre plusieurs milliers de dollars. Ne perdez pas de vue également qu’un taux de commission est un outil marketing puissant qui incitera les courtiers collaborateurs à travailler de concert avec votre courtier pour vendre votre propriété.
LE PARTAGE DE COMMISSION
C’est le courtier du vendeur qui fixe le partage de la commission avec
les autres courtiers «agents».. Généralement, c’est moitié-moitié, mais certains en
donnent moins. Vous pouvez exiger qu’il le fasse. Cela vous garantira un
bon achalandage.
LA MISE EN MARCHÉ
Vous pouvez demander de votre courtier un minimum d’annonces dans les journaux, Internet et d’être visible
sur le puissant réseau MLS réservé aux courtiers immobiliers.
LA DURÉE DU MANDAT
Habituellement, les mandats de vente sont d’une durée de six mois à 1 an.
Mais rien ne vous empêche de donner un mandat moins long, ne serait-ce que pour mettre le courtier à l’essai.
VÉRIFIER L’ÉLIGIBILITÉ DU COURTIER
Tout courtier immobilier doit détenir une licence ou permis de pratiquer en règle. De plus, le vendeur peut, en quelques clics, vérifier si son candidat ne fait pas l’objet de plainte en déontologie ou qu’un ou des jugements n’ont pas été rendus contre lui. En visitant le site de l’OACIQ, il est possible d’accéder à cette information qui vous permettra une première validation du professionnalisme de celui-ci. Des liens vers des jugements prononcés y sont aussi accessibles. On peut également s’informer auprès de l’organisme en composant le 1 800-440-7170.
VISITER LE SITE DU COURTIER
Le site internet de votre courtier candidat représente une autre preuve de son professionnalisme. Il témoigne de sa capacité à effectuer une bonne mise en marché de ses propriétés. On dit, à raison, qu’une image vaut mille mots. Le courtier ne doit donc pas lésiner sur la qualité des images qu’il utilisera pour vendre votre propriété. Un courtier qui fait appel à un photographe professionnel mettra toutes les chances de votre côté. Une visite du site du courtier vous donnera donc une bonne idée de son style de présentation, de la quantité d’inscriptions qu’il possède, mais surtout de la catégorie de prix avec laquelle il travaille régulièrement.
MÉLISSA MENSING
Détentrice d’un baccalauréat en Criminologie de l’Université de Montréal, Mélissa a d’abord œuvré dans ce domaine quelques années avant de se joindre au réseau immobilier. Son professionnalisme, sa détermination, son amour du détail, sa franchise et son sourire remarquable séduisent à coup sûr. Passionnée par l’immobilier, Mélissa a développé une excellente connaissance du marché depuis près de 14 ans.
LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LAMETROPOLE.COM
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Source: Denis Lapointe notaire, François Léger Sutton Laurentide, L’Équipe Bérubé, Michel Bouchard, Collège de l’immobilier, l’OACIQ