Mon cousin Pascal Petit est un mordu de sports extrêmes. Il vient souvent au Canada pour pratiquer les sports d’hiver. Il m’a téléphoné il y a un mois pour me demander à brûle-pourpoint:
– Connais-tu le lac Opawica?
– C’est où, en Afrique?
– Mais non c’est dans ton coin, au Québec, à côté de Chapais!
– Jamais entendu parler de Chapais!
– Mais comment, à deux pas de Chibougamau.
– Oui, j’ai vaguement entendu parler de Chibougamau, mais je ne suis jamais allé.
– Eh bien le lac Opawica c’est le plus beau lac que j’ai vu de ma vie. J’étais là le printemps dernier et je vais y faire un tour en motoneige. Je veux que tu viennes avec moi.
Je ne voulais même pas en entendre parler. Nous avions un hiver particulièrement rude et j’étais heureux dans mon foyer douillet et bien chauffé de Montréal. Hélas! Mon cousin, qui a fait fortune dans la vente, a fini par me persuader et je me suis retrouvé à Chapais, chez un habitant qui louait des motoneiges aux médecins à l’année et qui a bien voulu nous en louer deux, avec tout l’équipement qui vient avec.
Quand nous sommes partis de Chapais il faisait moins trente et avec le facteur vent, moins cinquante Celsius. Nous ressemblions à des extraterrestres qui enfourchaient des motoneiges. Nos combinaisons étanches, nos gants chauffants, nos super bottes, nos casques, nos lunettes nos cagoules. Malgré tout je n’étais pas tout à fait rassuré, mais au bout d’un moment, avec les secousses, nous eûmes chaud. Nous circulions par moments à 120 kilomètres. Le paysage était à couper le souffle, Pascal avait raison. Finalement, le lac Opawica apparut dans toute sa splendeur.
C’est une merveille cachée au fin fond du Québec. Pascal fonça, je le suivis, la glace craqua avec un bruit épouvantable de vitre qui éclate, et nous nous retrouvâmes enfoncés dans l’eau à 40 centimètres. Les motoneiges ne répondirent plus. L’eau monta rapidement et dépassa le niveau de mes bottes de ski-doo. Mon cousin mit rapidement ses pieds dans le guidon. Mon premier réflexe fut d’appeler au secours avec mon cellulaire avant qu’il s’arrête de fonctionner. Grâce à mon GPS, les secouristes nous localisèrent et se mirent en branle, mais nous nous étions éloignés de la civilisation et nous retrouvions au milieu de nulle part. Désespéré, je me dis que les secours n’arriveraient pas avant des heures.
L’eau était rentrée dans mes bottes et avait mouillé mes chaussettes et mes pieds. Il fallait absolument que je me rende sur la rive pour faire un feu et me sécher. Je me demandais comment faire pour arriver jusqu’à la rive. Nous étions entourés de glace instable. Mon cousin était serein. Il attendait, les pieds au-dessus de l’eau. Je commençais à avoir des crampes. La rive n’était pas loin, mais il fallait que je monte sur la glace et si elle cassait, je me retrouvais au fond de l’eau. Je criai à Pascal que j’avais intention de rejoindre la rive. Il me supplia de ne pas essayer, mais je savais que je ne pourrais pas tenir des heures dans la position où j’étais. Je me glissai doucement hors de la motoneige, la glace se cassait et s’enfonçait, en me donnant des coups dans les chevilles, mais elle me permettait d’avancer.
Finalement, je pus arriver à la rive qui n’était pas loin. Il fallait absolument que je sèche mes pieds. Avec la force du désespoir je collectai des feuilles et des branches mortes pour faire un feu. Je savais que dans mon sac à dos, il y avait des allumettes et un briquet. Je l’ouvris et j’y trouvais deux bouteilles de brandy D’Eaubonne. Je me mis à sauter de joie. Je courus jusqu’à la rive et montrai mon trésor à mon cousin. La vue du brandy le décida à me rejoindre; je pris une longue branche morte pour l’aider, et après quelques peurs il fut sur la rive.

Son premier geste fut de prendre la bouteille, tandis que je m’affairais à allumer le feu. Il prenait des petites gorgées avec des petits ahhh de satisfaction.
Grâce au petit flacon d’alcool et de ma trousse de premiers soins, je réussis à allumer un feu bienveillant. Je tordis mes chaussettes et les exposai près de la flamme. Mon cousin me passa la bouteille et me dit : «Bois! Ce D’Eaubonne, c’est de l’élixir».
Tandis qu’il tordait ses chaussettes et les mettait à sécher, je dégustai enfin mon brandy D’Eaubonne V.S.O.P. Sa couleur ambrée contrastait avec le blanc de la neige. Ses 40° d’alcool mirent un peu de chaleur dans ma gorge desséchée et gelée. J’avais l’impression de revivre. Les arômes d’agrumes et de sucre caramélisé montèrent à mon nez et à mon cerveau, m’apportant un bonheur indescriptible. Quel délice, ce VSOP de 4 ans. J’approchai mon nez du goulot de la bouteille et respirai goulûment son parfum de zeste de citron et d’orange confite, avec une petite note de chêne et de noisette. J’en repris une autre gorgée, si chaude et si caressante jusqu’au fond de ma gorge.
Mon cousin vint m’arracher à ma rêverie. Il avait fini d’essorer ses chaussettes, qui séchaient maintenant au feu à côté des miennes, et voulait prendre du brandy. Je lui passai la bouteille et lui demandai s’il savait d’où venait le mot brandy. Il me regarda avec des yeux ronds, comme hébété, et prit une bonne gorgée. Il vient du néerlandais brandewijn, dis-je, qui signifie « vin brûlé » parce qu’on fait chauffer le vin dans un alambic pour le transformer en eau-de-vie.
Nous nous assîmes près du feu, et nous nous racontâmes nos souvenirs d’enfance, avec nos parents et nos grands-parents qui n’étaient plus. Lorsque notre provision de branches s’épuisa, nous allâmes en ramasser d’autres. Les heures passèrent, notre bouteille de 1,14 litre s’épuisa lentement. Nous commencions à vouloir nous assoupir, ce que nous craignions le plus ici, de peur de finir gelés. De temps en temps nos secouristes nous appelaient pour savoir comment nous allions et pour nous informer de leur progrès. Bien que nous ayons pu remettre nos chaussettes et nos bottes, nous commencions à avoir froid. Nos provisions étaient restées dans les motoneiges, et nous n’avions rien mangé depuis des heures.
Je dis à Pascal que j’avais une autre bouteille de Brandy D’Eaubonne. Les yeux de bonheur et d’espoir de mon cousin étaient indescriptibles. Je gardai soigneusement la bouteille vide dans mon sac à dos pour ne pas contaminer cette terre vierge et sortis la belle bouteille pleine, dont la couleur ambrée avait quelque chose de magique. Pour ne pas nous endormir, nous nous mîmes à chanter des chansons à boire tout en contrôlant notre consommation pour qu’elle dure plus longtemps. Lorsqu’arrivèrent les secouristes, en nous voyant chanter à tue-tête avec une bouteille de Brandy à la main, un des policiers demanda aux autres: «Croyez-vous que ce soient des accidentés? Je dirais plutôt des joyeux lurons qui font la fête.»
Nous leur montrâmes nos motoneiges dans le lac. Je ne comprenais pas comment, par moins 30 degrés Celsius, la glace avait pu casser. Les secouristes nous expliquèrent qu’il existe un petit courant d’eau chaude d’origine volcanique dans ce lac, qui élève la température de l’eau et qui rend dangereuse la circulation en motoneige. Mon casse-cou de cousin ne le savait pas.
Pascal est rentré en France et va se marier à la fin de l’année. Il a l’intention d’amener sa jeune épouse en voyage de noces, vous savez où? Au lac Opawica, entre Chapais et Chibougamau. Savais-vous ce qu’il m’a demandé comme cadeau de noces? Je vous le donne en mille: des bouteilles de Brandy D’Eaubonne VSOP.
Elles sont heureusement disponibles à la SAQ, code 11470593, au prix de 32,75$ la bouteille de 1,14 litre.
Le Brandy D’Eaubonne VSOP est produit à Montréal par les Distilleries Sazerac du Canada, à base d’un mélange fin de brandys V.S.O.P importés et de Napoléon français.
Ils sont représentés au Québec par la Société Clément.
Lucien Davalan, vice-président au développement
Téléphone : 450 641-4520, poste 2506
Serge Labrecque, directeur des ventes
Téléphone : 450-641-4520, poste 2304
Caty Lefebvre, chef de marques Jr.
Téléphone: 450-641-4520, poste 3504
Mani Tahriri