« Son peuple, ses paysages et son architecture ne cessent d’émerveiller tous ceux qui s’y aventurent. Le Bhoutan m’a enseigné à voir autrement, à regarder d’une manière plus posée qu’auparavant, plus méditative encore », écrit Martine Michaud dans Bhoutan, lotus et dragon, un reportage photographique qui témoigne de son expérience et qui paraît aux Éditions Cayenne, dans la collection « Traces ».
Chef de file mondial pour ses mesures environnementales audacieuses, le Bhoutan mesure sa richesse à l’aide d’un indice original, celui du bonheur national brut, qu’il fonde sur quatre piliers: développement économique responsable et durable, protection de la culture bhoutanaise, sauvegarde de l’environnement et bonne gouvernance de l’État. On n’y trouve aucun feu de circulation et l’usage du tabac y est interdit.
Les photos de Martine Michaud réussissent à capter le bonheur tranquille des Bhoutanais, la majesté des paysages et la richesse des traditions. Les clichés sont accompagnés de légendes signées par l’auteure. D’autres textes plus étoffés lui permettent de témoigner de sa vision du pays et de ses habitants.
Le livre comprend une préface signée Steven Guilbeault, membre fondateur et directeur principal d’Équiterre, et une postface de Danielle Fournier, poète, écrivaine et directrice littéraire à l’Hexagone. On y trouve également un avant-propos de Sylvain Campeau, poète, critique d’art, essayiste et commissaire d’exposition. Les textes sont en français et en anglais.
DU BHOUTAN AU CONTINENT AFRICAIN
Martine Michaud est par ailleurs sur le point d’entreprendre une nouvelle aventure qui la mènera sur le continent africain. Du 10 au 30 avril prochain, elle se rendra au Kenya et en Ouganda à l’invitation de la présidente de la fondation 60 millions de filles, Wanda Bedard. Cette fondation soutient depuis 2006 des projets d’éducation pour les filles les plus vulnérables et marginalisées dans les pays en développement. Son nom vient du fait que chaque année, plus de 60 millions de filles dans le monde ne sont pas scolarisées. Depuis ses débuts, l’organisation a investi plus de 2 M$ dans 14 pays.
Martine Michaud prendra part à une visite humanitaire qui permettra de constater la progression de projets en cours. Elle aura à documenter en photos les projets soutenus par la fondation et la vie quotidienne des bénéficiaires des projets. Au Kenya, Wanda Bedard et Martine Michaud visiteront l’école secondaire pour filles Oleleshwa, un projet de 300 000 $ entrepris en 2013 et financé en collaboration avec l’organisme Enfants entraide (Free the Children). En Ouganda, elles se rendront dans trois écoles du sud-ouest du pays où la fondation, en partenariat avec l’organisation Nyaka, offre l’instruction gratuite aux enfants les plus pauvres. Elles visiteront de plus le réseau des grand-mères formées par Nyaka pour venir en aide aux enfants, pour la plupart des filles, dont les parents ont été victimes du SIDA.
À PROPOS DE MARTINE MICHAUD
Née au Nouveau-Brunswick, Martine Michaud a étudié en sociologie, en lettres et en chant classique, pour ensuite enseigner la littérature et le théâtre au niveau collégial. Se consacrant exclusivement à la photographie et aux arts visuels depuis 2007, elle s’intéresse plus particulièrement aux collectivités ayant conservé des cultures nationales fortes en dépit de la mondialisation. Sa production photographique comprend des reportages, des portraits, ainsi que des photocompositions plus abstraites réalisées en chambre noire numérique. Ses œuvres signées Mishô sont régulièrement présentées au public dans le cadre de plusieurs expositions solos ou en groupe. Membre de la SOCAN, de l’UDA et du collectif AME-ART (artistes du Mile End), elle vit et travaille à Montréal.
Le très beau livre Bhoutan, lotus et dragon sera en vente le 20 mars, Journée internationale du bonheur.