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31e vues d’afrique du 29 avril au 3 mai

Lors d’une récente conférence de presse, Gérard Le Chêne, président directeur général international et Géraldine Le Chêne, directrice générale, ont dévoilé la programmation du 31e Festival international de cinéma Vues d’Afrique en présence d’Amina Gerba, présidente directrice générale d’Afrique Expansion Inc., marraine du festival et de Pierre Boivin, associé au cabinet d’avocats McCarthy Tétrault pour lequel il agit comme spécialiste de l’Afrique. 

Gérard Le Chêne a rappelé que  «Vues d’Afrique, né en réaction à l’absence d’informations culturelles sur l’Afrique (voir le film Gérard d’Afrique d’Honoré Noumabeu sur la naissance et le l’action du festival) joue aujourd’hui le rôle important d’observatoire en ce domaine » et a-t-il précisé : « Si on parle partout de continent de l’avenir, de Chine de demain, c’est surtout des ressources que l’on parle ».

Lors de la soirée inaugurale, placée sous l’égide de l’Organisation internationale de la Francophonie, Sonia Rolland recevra l’hommage du Conseil International des Radios et Télévisions d’Expression Française. Pour célébrer l’événement, l’Ambassade du Rwanda présentera une prestation de  la troupe de danse UMURAGE. Puis le film d’ouverture du dernier FESPACO, L’Œil du cyclone de Sékou Traoré, sera projeté en première.


Sonia Rolland

La sélection des films se décline en plusieurs sections qui proposent une palette de films qui manifestent la grande diversité et le talent formidable des cinématographies africaines et caribéennes. Parmi les films programmés, un grand nombre bénéficiera de la venue de leurs auteurs qui seront disponibles pour le public et les médias. Dans la section internationale de fiction, Danbé, la tête haute, présenté en présence du réalisateur Bourlem Guerdjou et de l’actrice Valérie Da Mota, aborde le thème de la dignité dans laquelle une mère élève sa fille à Paris à la suite de la disparition de son père et de sa sœur. Mörbayassa (Le serment de Koumba) de Cheick F. Camara, retrace le parcours d’une mère à la recherche en France de sa fille qu’elle a abandonnée à sa naissance. Le réalisateur assistera à la projection et répondra aux questions du public.


Danbé, la tête haute / Photo : Thierry Valletoux

Andrew Mudge viendra des États-Unis nous présenter The Forgotten Kingdom, une poignante histoire d’amour avec comme toile de fond l’Afrique du Sud et le Lesotho. Du Burkina Faso et hors compétition, L’œil du cyclone sera projeté en présence de Sékou Traoré, qui nous plonge dans la relation complexe entre un prisonnier accusé de crimes de guerre et son avocate commise d’office. Hicham Lasri avec son film The Sea is Behind, dépeint de façon tout à fait originale son Maroc et Malek Akhmiss, l’acteur principal, présent à Montréal, saura faire comprendre la poésie à l’œuvre dans la chronique d’ailleurs, d’un pays sans couleur, où les gens sont à l’envers dans un monde déglingué entre fantastique et fantaisie.

Dans la section Afrique Connexion, en provenance de Côte d’Ivoire, Jacques Trabi propose L’amour en bonus, l’histoire du destin de deux jeunes filles qui partent pour Yamoussoukro pour leur fête d’anniversaire. Imbabazi (Le pardon), que Joël Karekezi présentera, est un long métrage de fiction sur la période post-génocide au Rwanda. Coupé ! Une histoire décalée, est un documentaire ivoirien réalisé par Toussaint Aka (présent au festival) et Ossita Aneké, qui retrace la création en France du mouvement « Coupé décalé ».

Dans la section des documentaires, Sonia Rolland accompagnera son documentaire Rwanda, du chaos au miracle, dans lequel elle parle à la première personne de son pays natal. André Versaille pour sa part, a tourné plus de 300 heures au Rwanda pour réaliser et présenter à Montréal Rwanda : la vie après – paroles de femmes, qui témoigne de la vie des « enfants du viol ».

Mario L. Delatour viendra donner l’illustration d’une page de l’histoire d’Haïti avec son film Victorieux ou morts mais jamais prisonniers. En provenance d’Égypte, Aliaa, la révolutionnaire nue de Pierre Toury nos décrit le cas d’une blogueuse obligée de fuir son pays à la suite de la publication de phots d’elle-même nue comme protestation de l’hypocrisie autour des corps des femmes arabes. Un premier cas de Femen » en Égypte ! L’Afrique vu par Ryszard Kapuscinski d’Olga Prud’homme Farges est un constat réalisé à partir d’entretiens menés  avec le célèbre écrivain-journalistes et des documents d’archives sur les Afrique post-coloniales.

Toujours attentif au développement durable et aux témoignages qu’il suscite, le festival programme La lentille de Cilaos de François Cartault et Bernard Ibouth de l’île de La Réunion. Rares sont les film malgaches et, Avec presque rien de Lova Nantenaina que le festival programme cette année est l’illustration de la grande résilience des habitants de ce pays.
 
Moment singulier de cette programmation du festival, le projet collectif El Djazaïr mon amour permet à cinq cinéastes du Québec de nous livrer leur exploration de l’Algérie quelques 50 ans après la révolution.

Dans la même section Regards d’ici, à signaler, le court métrage Un jour à l’école de Victor Ghirazu et Mikael Platon.

Deux cinéastes ont réalisé chacun un documentaire sur le Dr. Mukwege (Prix Sakharov 2014) et viendront les présenter et en débattre ensemble au cours d’une séance de discussion le samedi 2 mai à 10h. Thierry Michel avec L’homme qui répare les femmes, la colère d’Hippocrate et Angèle Diabang avec Congo, un médecin pour sauver les femmes proposeront un regard croisé sur ce grand médecin et son implication dans les soins prodigués aux femmes meurtries par la guerre. 


Congo, un médecin pour sauver les femmes
    
Depuis plus de 30 ans, Le festival international de cinéma Vues d’Afrique a vu sa notoriété s’accroître et a su développer des partenariats avec des festivals similaires à travers le continent africain. Mis à part la musique (celle adoptée ici), globalement  l’Afrique culturelle est toujours peu présente. L’Afrique francophone, paradoxalement, ne bénéficie d’aucun privilège dans les médias. Beaucoup d’émissions, de concours, de partenariats, ne concernent que les médias francophones du Nord. C’est pour stimuler ces échanges culturels et leur couverture qu’une dizaine de dirigeants de festivals consacrant tout au partie de leur programmation au cinéma africain, surtout francophone, viennent pour jeter les bases d’un réseau Nord-Sud Un Nord du Québec à la Suisse, un  Sud, un Sud du Maroc au Burundi , du Cameroun à l’Égypte.

Cette année, une projection sera parrainée par un de ces festivals qui se sont regroupés en un réseau, une initiative qui renforce la diffusion des films à travers les pays participants. Écrans noirs (Cameroun) présentera W.A.K.A. le jeudi 30 avril , le Festival du cinéma africain de Khouribga (Maroc) The Sea is Behind le samedi 2 mai et les Journées cinématographiques de Carthage (Tunisie) proposera Action Figuration !le dimanche 3 mai.


The Sea is Behind

En hommage à deux auteurs disparus dans l’année, deux films seront projetés : Le dur désir de dire d’Alain d’Aix qui retrace le parcours du cinéaste René Vautier (Avoir vingt-ans dans les Aures) et Ritorni (Retour au bled) de Giovanna Taviani qui fait trois portraits, dont celui de l’écrivaine Assia Djebar, membre de l’Académie française.

Pour la soirée de clôture, Twaaga  de Cédric Ido propose une allégorie sur les pouvoirs de super-héros  dans laquelle un jeune burkinabe se prend pour un avatar de Sankara et de Batman. (Dimanche 3 mai à 20 h 15).


Twaaga

Rappelons que la soirée d’ouverture sera animée par Eric M’Boua et aura lieu au Cinéma Impérial, le mercredi 29 avril à 18 h. Le prix d’entrée est de 20$, incluant la soirée et le bar à volonté. Un traiteur sera présent sur place pour vendre des mets exotiques.  

L’affiche de cette année est une œuvre d’Annie Sène, artiste Sénégalo-Guadeloupéenne qui définit sa peinture comme « un acte de partage ».

Les projections auront lieu exclusivement à la Cinémathèque québécoise, à l’exception de la soirée d’ouverture qui se tiendra au Cinéma Impérial.  La vente de billets pour l’ensemble des projections se fait sur les sites vuesdafrique.org et lavitrine.com.

Billets à l’unité : 10 $ / Ciné-cartes (4 entrées) : 30 $ / Cinémax (10 entrées): 60 $ / Carte illimitée : 100 $

Vues d’Afrique propose des projections à Québec au Musée de la civilisation les 27, 28 et 29 avril et à Ottawa à l’École secondaire De La Salle les 28, 29 et 30 avril.

VUES D’AFRIQUE REMERCIE CHALEUREUSEMENT SES PARTENAIRES PRINCIPAUX POUR L’ÉDITION 2015 :

SODEC, Ministère du Conseil Exécutif, Ministère des Relations Internationales, de le Francophonie et du Commerce extérieur, Ville de Montréal, Conseil des arts de Montréal, Téléfilm Canada, Ministère de la culture et des communications, OIF (Organisation internationale de la Francophonie), IFDD (Institut de la Francophonie pour le développement durable), Emploi Québec, CIC (Citoyenneté et immigration Canada), Délégation générale du Québec à Paris, Consulat général de France à Québec, CIRTEF (Conseil international des radios et télévision d’expression française), Délégation Wallonie-Bruxelles Québec, TV5, Notre Afrik, Royal Air Maroc, Quality Hôtel, La Vitrine.com, Collège Sainte-Anne et la Cinémathèque Québécoise.

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