Les récentes données de la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), de la Banque Nationale et de Léger Marketing révèlent que Montréal emboîte déjà ce pas.
En effet, d’ici 2021, plus de 44 000 nouveaux ménages s’établiront à Montréal, en majeure partie via l’immigration. Une immigration de plus en plus instruite, Montréal ayant attiré en 2013 une population immigrante dont 60% détenait un diplôme universitaire. Quand on sait également que le taux de propriétaires de la population immigrante était déjà de 66,6% en 2009, il suffit de regarder le nombre d’immeubles en copropriété ayant pris forme depuis pour comprendre à quels besoins répond l’offre immobilière. Cette revalorisation des quartiers est souhaitable, notamment parce qu’elle contribue à la création d’emplois, aux perspectives économiques et à la qualité de vie des citoyens de Montréal.
Ces jours-ci on parle beaucoup d’infrastructures, de ponts, de nouveaux modes de transports en commun, d’hôpitaux, d’éducation, du 375e en 2017, d’harmonisation du déneigement, des commerces et restaurants, de manifestations, et comme à chaque printemps, des nids-de-poule. Au centre de tout cela, le citoyen. Ce citoyen dont l’attitude et les gestes envers sa ville, son environnement et plus généralement envers autrui doivent également s’adapter au phénomène d’urbanisation. Pour comprendre la civilité, il convient de faire un petit retour sur l’histoire des villes.
Wikipédia nous apprend que la ville naît surtout de la volonté des hommes de se regrouper autour d’un projet commun, celui de vivre en société. C’est pour cela que l’espace public apparaît comme l’élément symbolique primordial de la fondation de la ville. La ville apparaît alors comme un projet politique au sens étymologique du terme, de polis qui en grec veut dire la cité. La ville n’est donc pas qu’un rassemblement d’hommes et de femmes guidés par des soucis essentiellement fonctionnels (se protéger et se défendre, échanger et marchander…). Des décisions « politiques » furent à l’origine de la création de villes nouvelles de l’Antiquité à nos jours, mais la finalité reste toujours la même avec souvent le souci de créer sur terre, ici et maintenant, un impossible paradis, une cité idéale…
Alors, la vie en ville, à Montréal aujourd’hui c’est quoi? Est-ce pour moi? Est-ce pour le travail ou le plaisir? Est-ce une solution pour ma famille? Cette chronique en abordera différents angles et oui, elle mettra de l’avant la vie en ville et tentera d’apporter des réponses aux indécis. Elle parlera des pour, mais aussi des contre. Ainsi, elle ne plaira pas à tout le monde, certes, mais elle en aidera d’autres à faire un choix.
La cité idéale n’existe pas, mais de par sa nature « améropéenne », Montréal en aurait-elle le potentiel?