RH – Bill, votre ancêtre Thomas Hardy arrive en Australie en 1850 et commence une extraordinaire aventure vinicole pour votre famille qui dure depluis plus de 160 ans, avec un rayonnement mondial. Racontez-nous l’histoire de votre domaine et des cinq générations des Hardy qui l’ont bâti.
BILL HARDY – Mon arrière-grand-père a commencé son affaire de vins en 1853, c’est à dire moins de 20 ans après que les Anglais avaient établi la première colonie européenne dans l’État de l’Australie du Sud. Il était arrivé dans la région trois ans auparavant, et après avoir fait de l’élevage pendant une année, il se dirigea vers les champs aurifères de la région de Victoria où il se constitua un petit capital en vendant de la viande fraîche aux mineurs affamés.
Il a investi ses profits dans une propriété sur les rives de la Rivière Torrens, dans les alentours d’Adelaïde, qu’il a appelée Bankside et où il a planté des oliviers, des arbres fruitiers et, bien sûr, des vignes.
En 1857, il exportait déjà du vin en Angleterre. Il est considéré comme le premier producteur qui a exporté le vin de l’Australie du Sud. Son entreprise s’est développée rapidement grâce à son travail acharné et en 1876, il a été en mesure de prendre en charge une autre grosse entreprise vinicole, la Tintara Vineyard Association de McLaren Vale.
Au tournant du siècle, Thomas Hardy avait bâti la plus grosse entreprise vinicole de l’Australie du Sud. Dans la première moitié du 20e siècle notre maison a dû faire face à des gros coups du destin.
En 1904, les principales caves de Thomas Hardy dans le Bankside ont brûlé et une seule barrique a pu être sauvée. Plus de 2 millions de litres de vin de perdus.
En 1912, Thomas Hardy et son fils, Thomas II, meurent en quelques mois.
En 1914, Thomas Hardy III et son cousin, Robert Hardy, s’en vont en Europe pour combattre dans la Grande Guerre. Robert est mort sur le champ de bataille en France et Thomas a manqué cruellement à sa famille et à ses affaires pendant les quatre années de son service en Europe et en Afrique du Nord.
En 1938, Thomas III se tue dans un accident d’avion avec deux autres collaborateurs, alors que mon père, Thomas IV, n’avait que 14 ans.
Dans les années 1960, sous la direction de mon père, la société a commencé à se reconstruire et a connu une forte expansion grâce à l’acquisition d’entreprises viticoles clés, dans les meilleures régions de l’Australie. Vers la même époque on a ouvert des marchés ciblés à l’étranger.
En 1992, notre famille a fusionné avec Berri Renmano de Riverland en Australie du Sud. La nouvelle entité BRL Hardy Ltd, a été cotée à la Bourse d’Australie.
Avec l’accès à un plus grand capital, notre maison a continué à croître et pour l’an 2000, nous sommes devenus le plus important producteur de vin du pays.
En 2003 notre société s’est jointe à la Constellation Wines des États-Unis, qui est la plus grosse entreprise de vin du monde. Cependant, en 2011, nos intérêts ont été rapatriés en Australie lorsque nous sommes devenus la pierre angulaire d’Accolade Wines.
RH– Quel est l’état de la situation de votre maison en 2015?
BILL HARDY – Notre marque aujourd’hui peut prétendre être :
- La plus puissante marque vins et de spiritueux de l’Australie.
- La deuxième plus puissante marque de vin dans le monde.
- Le premier producteur de vin australien et
- Le premier exportateur de vin australien, selon les sources de 2014 The Power 100 by Intangible Business et selon le 2014 Australian Wine Industry Directory.
RH– Est-ce qu’il y a des faits précis qui mettent la marque Hardys Wines dans l’avant-scène.
BILL HARDY – Les faits suivants certainement:
- Deux millions de verres de Hardys Wines sont consommés chaque jour dans le monde.
- Nos produits sont vendus dans plus de 115 pays.
- Les vins Hardys ont été primés plus de 3000 fois nationalement et internationalement dans la dernière décennie.
Pouvez-vous imaginer la fierté qu’aurait ressentie mon arrière-grand-père Thomas Hardy, fondateur de notre entreprise?
RH – Sans doute une très grande fierté.
Décrivez-nous vos vignobles et quels cépages vous cultivez.
BILL HARDY – La Hardys Wines s’approvisionne en raisin dans les vignobles de nombreuses régions d’Australie. Nous sommes propriétaires d’environ 10% des vignes ce qui représente tout de même 1 200 hectares. Nos propres vignobles sont principalement constitués de vieilles vignes qui poussent dans les meilleures régions viticoles de notre pays. L’autre 90% des raisins utilisés par la Hardys Wines vient de vignobles dont les propriétaires sont indépendants. Beaucoup font affaire avec nous depuis des générations.
Comme pour une grande partie de l’Australie, nos principaux cépages blancs et rouges sont le Chardonnay et la Syrah. Cependant, la plupart des variétés françaises, allemandes et espagnoles ont été introduites en Australie au 19e siècle. Je pense au Riesling, au Sauvignon Blanc, au Sémillon, au Muscat Gordo Blanco, au Grenache, au Merlot, au Pinot Noir et au Cabernet Sauvignon. Ils sont tous représentés dans nos vins.
Au cours des dernières années, nous avons implanté en Australie, un certain nombre de nouvelles variétés en provenance des climats les plus chauds d’Europe du Sud, comme l’Albariño, le Vermentino, le Fiano, le Tempranillo, le Sangiovese, le Nero d’Avola et bien d’autres. Nous avons pris cette initiative en partie parce que nous croyons que les climats du sud de l’Europe, ressemblent à notre climat sud-australien; en particulier l’Espagne et le sud de l’Italie. Nous ressentons aussi les effets du réchauffement climatique dans cette partie du monde.
RH – Parlez-nous de votre terroir et de votre forme de d’agriculture.
BILL HARDY – Nous travaillons avec des nombreux sols et des formes de culture différentes parce qu’à Hardys Wines, nous employons les raisins des vignobles de nombreux domaines.
Nous pouvons, cependant, dégager quelques généralités sur le climat, le sol et la culture.
En ce qui concerne le climat, la grande majorité des vignobles où nous nous approvisionnons en raisin ont un climat de type méditerranéen, avec des hivers frais et humides et des étés chauds et secs. Les secteurs qui bordent nos grands fleuves, le Murray, le Darling et le Murrumbidgee, sont les plus chauds et les plus secs avec des influences continentales, donc des journées chaudes et des nuits fraîches. Ces régions produisent les vins plus doux, les plus ronds, fruités, faciles d’approche. Des vins à boire tous les jours, et qui font la réputation de l’Australie.
Les zones côtières et celles qui sont près du littoral se trouvent au sud-ouest et au sud-est de l’Australie, y compris la Tasmanie. Le climat y est plus tempéré, à cause de l’influence maritime. Elles sont parfaites pour la production de vins plus complexes, plus concentrés, avec une belle structure, de l’équilibre et une aptitude à vieillir.
En matière de sols, l’Australie possède quelques-uns des plus anciens de la terre. Ce qui implique souvent une fertilité réduite, qui empêche la vigne de devenir trop vigoureuse. Les régions de l’intérieur ont souvent des sols sableux sur couches de pierre calcaire. Elles témoignent d’une ancienne mer qui autrefois recouvrait une grande partie de notre continent. Les zones côtières sont encore plus diversifiées, avec des terreaux sableux, parfois limoneux ou argilo-calcaires; d’autres sont schisteux ou de grès ferrugineux. Il y a même des poches de sols volcaniques dans le sud de Victoria et de Tasmanie.
Pour ce qui est de la culture de la vigne, la grande majorité des vignobles à partir desquels Hardys Wines s’approvisionne sont plantés en densité moyenne ou large et sont irrigués entre 70 % et 80 % dans les régions chaudes de l’intérieur.
Dans les zones côtières qui sont plus fraîches l’irrigation ne dépasse guère 10% à 15 %.
Nous faisons du palissage dans les régions chaudes de l’intérieur ou les plants sont rapprochés mais cultivons en T avec positionnement vertical dans les zones fraîches.
Les vignobles que Hardys a en propriété, sont cultivés en agriculture raisonnée ou durable. Beaucoup de nos vignes pourraient prétendre à la certification biologique, mais nous ne l’avons pas demandée. Le fait que beaucoup de nos vignes ont entre 30 et 120 ans, et qu’elles produisent bien, montre tout le respect des principes durables de la part notre société. Un certain nombre de nos vignerons indépendants gèrent leurs vignes en bio ou en biodynamie.
RH – Paul Lapsley est votre œnologue en chef depuis 2007 mais il a dirigé la production de vos vins blancs depuis 2002. Quel est son apport dans le grand prestige dont jouissent les vins Hardys dans le monde?
BILL HARDY – Paul croit qu’il n’y a pas de recette magique pour la fabrication de vins Hardys. Sous sa direction, cependant, il y a une philosophie fondamentale qui transcende toute la vinification chez Hardys et qui pourraient se résumer « au respect des raisins. » Paul insiste pour que nos vinificateurs ne cherchent pas à imposer leurs volontés aux vins. Il leur demande de se voir plutôt dans le rôle nourricier de l’expression, du cépage et du caractère régional du terroir qui s’exprime dans le vin.
Les vins de prestige de Hardys vont tous convoyer des arômes distinctifs et les saveurs dictées par le cépage, le terroir et le millésime. La vinification, ne fera que compléter ces caractères par des influences subtiles. Ainsi les fûts le chêne employés dans l’élevage ne feront que stimulent la structure sublime, la texture et l’équilibre du vin.
Les Vins Hardys de tous les jours, demandent une grande habileté de la part de nos œnologues dans l’assemblage. La cohérence des cépages, leur structure en bouche, sont plus appréciées dans ces vins que l’expression du cépage et du terroir.
Dans les deux cas, Paul n’a pas dévié des caractéristiques essentielles qui constituent le style des vins Hardys et qui se sont affinées au fil des générations. Ses priorités sont la finesse, l’élégance, la complexité, la concentration et l’équilibre, plutôt que la puissance et l’intensité. Nous sommes heureux de son travail!
RH – Estd Hardys 1853 est un colosse en Australie, quel est son rang et de quel ordre est sa production actuelle?
BILL HARDY – Accolade Wines, qui est la société mère de Hardys Wines est le plus grand producteur et exportateur de vin d’Australie. Accolade Wines produit entre 250 et 300 millions de bouteilles chaque année. Environ la moitié de ces vins est faite par l’équipe de vinification de Hardys Wines. Environ 70% des vins de Hardys sont destinés aux marchés d’exportation.
RH – Combien de types de vins produisez-vous?
BILL HARDY – Hardys Wines produit une gamme complète de mousseux, de vins tranquilles et des vins fortifiés dans un éventail qui va de l’entrée de gamme jusqu’aux meilleurs vins d’Australie.
Notre gamme de vins tranquilles se décline en 8 marques positionnées à différents niveaux de qualité (Hardy’s VR, Stamp of Australia, Nottage Hill, Crest, William Hardy, Tintara, HRB and Eileen Hardy/Thomas Hardy) comprenant chacune entre 4 et 10 produits. À cela s’ajoutent d’autres sous-marques « tactiques » qui sont vendues uniquement sur certains marchés et réseaux de distribution.
Si l’on ignore les différentes tailles de conditionnement et d’étiquetage pour les différents marchés, il y a encore près de 100 vins différents qui sont produits et commercialisés par Hardys Wines.
RH – Vous aimez honorer vos ancêtres en donnant leur nom à vos plus beaux vins, mais vous avez une tendresse particulière pour votre grand-mère Eileen Hardy, qui a été reconnue comme la plus grande Dame du vin d’Australie.
BILL HARDY – Oui, ma grand-mère, Eileen, était une personne incroyable. Sa vie a été bouleversée, lorsque son mari Thomas Hardy III, s’est tué dans un accident d’avion en 1938. À l’époque, elle avait 4 enfants âgés de 6 à 14 ans. Mon grand-oncle Ken était le seul survivant mâle de la troisième génération, et il vivait à Sydney où il dirigeait le bureau de notre société. Eileen a dû faire face à la situation et devenir le visage public de l’entreprise, en même temps qu’elle élevait seule ses enfants. Son influence s’est fait ressentir très loin. Elle a fait un travail si fantastique qu’elle a été nommée Officier du Most Excellent Order of the British l’Empire par la Reine Elizabeth II, pour les services qu’elle a rendus à l’industrie du vin australien.
Le vin Eileen Hardy est né en 1973, lorsque les 4 enfants de ma grand-mère ont embouteillé 500 casses du meilleur vin rouge qu’ils ont pu trouver dans les caves de l’entreprise, un McLaren Vale Shiraz 1970 et lui ont offert, comme cadeau surprise pour son 80e anniversaire. La tradition d’embouteiller le meilleur Shiraz de la société comme le Eileen Hardy Shiraz continue jusqu’à ce jour. En 1986, la société a décidé de nommer également Eileen Hardy ses meilleurs Chardonnay et en 2008, le meilleur Pinot Noir a également reçu son nom.
RH – Depuis quand et combien de vos vins sont sur le marché québécois?
BILL HARDY – Je crois que les vins Hardys ont été sur le marché québécois depuis le milieu des années 1970. Peu de temps après mon retour des études à Bordeaux, au début de ma carrière, j’ai aidé à traduire nos étiquettes et les lignes de promotion de l’anglais au français. Je ne suis pas sûr au sujet de notre présence sur le marché québécois avant cette époque. Par contre, Emu, une des marques filiales de Hardys, vendait des vins fortifiés au Canada, et donc probablement au Québec, depuis les années 1920.
RH – Comment voyez-vous l’avenir du vin australien dans le monde?
BILL HARDY – Je suis très confiant sur l’avenir de l’industrie du vin australien en termes globaux. Mon optimisme vient du fait que l’Australie bénéficie de nombreux avantages géographiques et culturels qui favorisent la production de vins qui seront en demande sur les marchés mondiaux pendant de nombreuses années à venir.
Par exemple, tandis qu’un certain nombre d’autres pays producteurs de vins du « Nouveau Monde » pourrait avoir plusieurs de ces avantages, l’Australie seule, bénéficie de la combinaison enviable d’un climat viticole idéal, de type ’méditerranéen’ dans ses coins du Sud-Est et du Sud-Ouest, d’une fertilité limitée de ses sols qui garantit que les vignes ne soient pas trop vigoureuses; les maladies comme la moisissure et la pourriture grise ou botrytis ont une faible présence sur nos vignes; nous avons beaucoup de soleil pour garantir la maturité du raisin; la plupart de nos vignes sont plantées directement sur le sol sans porte-greffes, en raison de la quasi-absence de phylloxéra; nos organisations sont à la fine pointe pour la recherche et nos viticulteurs, vinificateurs et négociants sont hautement qualifiés.
Nous avons un esprit ouvert aux innovations dans les pratiques de production et d’emballage. Cette heureuse combinaison d’influences physiques et culturelles sur la culture de la vigne et la vinification, permet aux styles de vins australiens de répondre parfaitement aux attentes du marché, de façon plus performante que la plupart des pays concurrents.
RH – Quels sont les plus grands avantages des vins australiens sur la concurrence?
BILL HARDY – À mon avis, parce qu’ils sont fabriqués dans un style qui répond à la demande du consommateur, parce qu’ils sont pensés pour lui. En raison d’une moindre variabilité climatique et d’une meilleure approche technologique dans la production de vin, ils ont tendance à être qualitativement plus cohérents, en particulier au niveau des vins d’entrée de gamme.
Les grands vins d’Australie, ne sont pas nécessairement issus d’un seul terroir et respirent la puissance et la concentration. Ils sont, en général, plus complexes, plus ronds et plus fruités et n’ont pas besoin d’être forcément consommés avec de la nourriture. Les vins australiens expriment soit le terroir où les raisins ont été cultivés, ou la complexité des multiples «terroirs», mais l’influence du millésime est relativement négligeable. Ils sont d’un style très accessible, faciles à comprendre, particulièrement lorsqu’ils sont étiquetés, mono-cépages. Finalement, ils offrent un excellent rapport qualité – prix.
RH – Merci de cette entrevue, BILL HARDY.
BILL HARDY – Un vrai plaisir, Roger. C’est toujours agréable de parler du vin avec quelqu’un qui l’adore autant que moi-même!
J’ai dégusté cinq vins de la Maison Hardys Wines.
Le premier est The Gamble, Chardonnay Pinot Grigio 2013, 12,5° d’alcool.
Ce vin appartient à la gamme The Chronicles qui raconte les histoires du fondateur de la maison dans les étapes qui l’ont amené à devenir un des vinificateurs les plus célébrés de l’Australie. Celle-ci est la Chronique # 2 : Thomas Hardy n’était pas un joueur de cartes ou de dés, mais il était capable de prendre des risques énormes et de risquer le tout pour le tout dans les affaires. Ses victoires lui ont rapporté beaucoup de succès et d’argent.
Le raisin de ce vin d’assemblage Chardonnay Pinot Gris, est cueilli dans les régions climatiques fraîches de l’Australie du Sud. Le fruit est doucement pressé pour obtenir ce vin aromatisé qui a du corps. Les saveurs remarquables et crémeuses du Chardonnay s’ajoutent à la poire, à la pomme verte et à la minéralité du Pinot Gris. La robe est jaune or pâle, très limpide. Bouquet de pêche et de poire sur fond d’agrumes. Légèrement épicé et boisé. En bouche c’est un vin rond, charmeur, très fruité où l’on retrouve les arômes perçus par le nez. Une finale longue et gourmande.
Un vin qui accompagne à merveille les fruits de mer en entrée, ou avec des pâtes italiennes. Parfait avec les poissons gras comme le saumon ou la truite.
Le deuxième est le WILLIAM HARDY SAUVIGNON BLANC 2013, 12,5° d’alcool.
La gamme William Hardy a été créée pour honorer le travail de 40 ans de l’actuel Président de la Maison Hardys Wines, que ses amis appellent familièrement Bill. Les vinificateurs choisissent les vins dont les raisins ont été produits dans les meilleures parcelles pour produire ces vins sous les principes qui sont chers à Bill Hardy: expression du fruit, expression du terroir, rondeur, élégance et un incomparable rapport qualité-prix.
Ce Sauvignon Blanc a partiellement fermenté en fûts de chêne âgés pour obtenir une plus grande complexité, et partiellement en cuves d’acier inoxydable pour lui conserver la fraîcheur des fruits. Il a ensuite reposé sur lies et a été bâtonné à chaque semaine, pendant les 5 mois de maturation. Il a développé une texture crémeuse et une grande richesse.
Robe jaune-paille, très pâle, avec des reflets verts. Parfum de fleur de genêt, et de jasmin des notes de citron et de pomelo. Très équilibré et élégant en bouche, avec un bel équilibre entre nervosité, onctuosité et puissance aromatique. Une finale citronnée qui apporte de la fraicheur. Agréable avec des huîtres, parfait avec le crabe des neiges, il sera sublime avec le homard et avec les poissons blancs en sauce.
Le troisième est le sublime EILEEN HARDY CHARDONNAY 2010, 13° d’alcool.
Le raisin a été soigneusement sélectionné dans les meilleures parcelles de climat froid. Le raisin a été cueilli à la main et le vin a fermenté en barriques de bois de très grande qualité. Le résultat est ce magnifique vin blanc, sec et complexe.
Robe jaune profond avec des légers reflets verts et argent. Arômes intenses de fruits à noyau : pêche, nectarine; un soupçon d’agrumes. On retrouve aussi de l’amande grillée, du beurre, de la fleur d’acacia, des notes secondaires de chêne grillé avec un soupçon de zeste de citron. Bouche opulente et riche en fruits, du beurre, des fleurs d’acacia, des noix, et un goût de biscuit. En approfondissant on perçoit une intéressante expression minérale et un léger boisé. Une longue finale onctueuse et fraîche. Ce vin gourmand et complexe va accompagner avec bonheur tous les produits de la mer, les viandes blanches, et principalement la volaille : les cailles, les perdrix, le faisan, le canard à l’orange, la dinde de l’Action des Grâces, la paella espagnole. Il faut le servir frais, mais pas trop car sa richesse aromatique va s’exprimer mieux à 10° C, plutôt qu’à 6°.
Le quatrième vin que j’ai dégusté est le BUTCHERS GOLD, SHIRAZ SANGIOVESE 2012, 14,5° d’alcool.
Ce vin appartient à la gamme The Chronicles. Il raconte dans la chronique #3 que le fondateur de la maison Thomas Hardy avait commencé comme convoyeur de bétail dans l’Australie du Sud et eut l’idée géniale d’ouvrir une boucherie chez les orpailleurs. Les mineurs affamés lui apportaient leur or contre des bons morceaux de viande. C’est ainsi que le jeune Thomas obtint le capital qui lui permit d’acheter une belle terre et commença à faire de l’agriculture et de la viticulture.
2012 a été une excellent millésime pour l’Australie du Sud. Ce vin d’assemblage de Syrah et de Sangiovese, montre une robe rouge rubis brillante. Parfums de violette, de myrtille, de mûre, de cassis apportés par la Syrah et des notes de, framboise, mais surtout de cerise bien mûre, un peu de figue, un soupçon de vanille et de cannelle. Il y a aussi des notes boisées et de chocolat apportées par le Sangiovese. Bouche gourmande, avec des tanins ronds, une belle fraicheur, des arômes de fruits mûrs, un peu de vanille, et une finale mentholée et boisée très agréable.
C’est un vin convivial qu’on peut prendre en apéritif ou avec des pâtes, des viandes rouges et blanches, et des fromages doux. Je suggère de le servir assez frais, autour de 16° C.
J’ai terminé avec la dégustation avec le WILLIAM HARDY, CABERNET SAUVIGNON 2012, 14° d’alcool. Un autre vin de la gamme William Hardy, qui a été l’objet d’une soigneuse sélection des raisins dans les meilleurs terroirs de l’Australie du Sud. Les caractéristiques de la gamme, rappelons-le, sont : l’authentique goût du raisin, l’expression du terroir, une qualité sans faille dans la vinification et un rapport qualité-prix incomparable. Ce vin est passé par une fermentation alcoolique et malolactique complète et a été élevé en fûts de chêne français.
Belle robe rouge profond. Bouquet de cassis, de cerise noire, de cèdre et d’épices. Un deuxième nez nous livre des notes de chocolat, de menthe, de réglisse, de moka, et de vanille.
Bouche intense de menthe et de cassis entremêlées avec des arômes de cèdre, et de vanille. Une structure harmonieuse entre les tanins virils, avec la fraîcheur et l’alcool. Ce vin a une certaine sobriété, et il est d’une grande élégance. Il se termine dans une finale savoureuse.
Un merveilleux compagnon pour le bœuf et l’agneau, excellent avec les fromages. Gagne à être carafé au moins 30 minutes. On doit le servir à 17°C.
VOICI LES VINS DE HARDYS, QUI SONT ACTUELLEMENT DISPONIBLES AU QUÉBEC:
Hardys Stamp Cabernet Sauvignon/Shiraz, code 10754586. Prix 12,95$
Hardys Chronicle No. 3 Butcher’s Gold, Shiraz/Sangiovese, code 11676364. Prix 16,95$
Hardys Chronicle No. 2 The Gamble, Chardonnay/Pinot Grigio, code 12207800. Prix 16,95$
Hardys VR Merlot, code 12479821. Prix 10,95 $
Hardys Eileen Hardy Shiraz 2005, code 11612635. Prix 85$ SAQ Signature.
Représentés au Québec par Mondia Alliance
Marika Synnett-Trifiro, directrice des marques représentées
T. 450-645-9777, poste 4209
Anaëlle Joret, chef de produits, marques représentées
T. 450-645-9777, poste 4208
C. 514-710-1104