QU’EN EST-IL DES SOLUTIONS DURABLES?
Je ne suis pas une spécialiste, mais l’analyse de certaines évidences me font croire que les écoles devraient être désinstitutionnalisées, sous prétexte que l’école est «gratuite» le peuple se déresponsabilise de la qualité et la performance de nos écoles publiques, nous ne magasinons pas l’école pour nos enfants, nous ne sommes pas exigeants comme consommateur, car c’est «gratuit» comme le proverbe le dit si bien, à cheval donné on ne regarde pas bride…
ELLE EST LÀ L’ILLUSION, CE N’EST PAS «GRATUIT»!
Si le gouvernement rendait chaque foyer responsable de son crédit scolaire, pas en argent, mais bien 4500 crédits scolaires par enfant, échangeables dans l’établissement de leur choix, cela permettrait de magasiner son école.
Quand les parents choisissent d’inscrire leur enfant au privé que se passe-t-il? Ils veulent maximiser leur investissement. Il magasine selon des critères qui leurs semble répondre à leurs attentes soit, la meilleure réputation, un programme adapté pour son ou ses enfants et même quelquefois il y a deux enfants et deux collèges différents, un sport-étude l’autre programme d’étude internationale, artistique et il y a même des écoles avec concentration équestre.
Et que font ces collèges, ils veulent s’assurer qu’ils ont la meilleure offre de service dans la niche qu’ils ont choisie, les meilleurs outils et effectifs sont mis en place afin de se démarquer. Certaines institutions anglophones ont des fonds d’études des mêmes familles, et ce, depuis plusieurs générations. Évidemment, ils s’assurent de bien desservir leurs clients. Je ne crois pas qu’ils aient tenté plusieurs réformes dans les deux dernières décennies.
QUI CELA PEUT-IL DÉRANGER DE METTRE EN PLACE UN SYSTÈME D’ÉDUCATION EFFICACE ET CONCURRENTIELLE?
En quoi continuons-nous de nourrir une méthode carencée et inefficace, et qui conque en doute, n’a qu’a regarder les résultats de décrochage, la moyenne de réussite, la qualité des matières de base, etc. Tout ce que cette méthode contribue de faire, c’est de démotiver les plus passionnés et les plus engagés de nos professeurs et les dirigeants qui souhaitent ce changement.
Nous sommes un peuple imaginatif pourtant, en quoi n’avons nous pas faits nos devoirs, soit de faire une analyse de toutes les méthodes performantes utilisées et faire un choix, ou une combinaison de tous ce savoir déjà répertorié, expérimenté et éprouvé.
ET SI L’EXERCICE A ÉTÉ FAIT, EN QUOI DEMEURE-T-IL SUR LA TABLETTE? À QUI CELA SERT-IL?
Nous sommes à l’ère des ordinateurs, apprendre autrement, vous avez tous été témoin des progrès de connaissances que les enfants peuvent faire par les jeux préscolaires sur les ordinateurs, ils stimulent la curiosité, ils permettent d’apprendre à leur rythme, il y a la correction automatique, l’enfant apprend tout de suite la bonne réponse, est félicité pour chaque succès et est encouragé à se dépasser en atteignant un autre niveau.
QUE SE PASSE-T-IL QUAND IL ARRIVE SUR LES BANCS D’ÉCOLE?
Il doit s’adapter au rythme de chacun, et ce, dans toutes les sphères d’activité, celui qui est bon en math doit attendre le reste de la classe et ainsi de suite pour toutes les matières, alors que d’autres sont tellement stressés de performer qu’ils sont en épuisement continuel.
Le seul endroit où il devrait y avoir rassemblement dans l’apprentissage c’est dans les travaux d’équipe pour stimuler le cerveau collectif, dans les sports, le théâtre, les productions synchronisées, la socialisation et le jeu.
Si l’ordinateur était utilisé comme il se doit, correction automatique, surtout en français, comment se rappeler d’une règle si la correction arrive une à deux semaines après l’exercice? De plus, est-il logique de demander aux professeurs de performer dans l’enseignement tout en passant plus de temps à corriger les travaux et que le nombre d’élèves par classe ne cesse d’augmenter?
En utilisant les outils mis à leurs dispositions et s’adapter au changement plutôt que d’essayer de refaire le système d’éducation, les enseignants auraient plus de temps pour faire ce qu’ils aiment vraiment, soit enseigner aux élèves…
Il y aurait probablement moins de gestion de classe et de discipline, de plus, l’ordinateur adapte le niveau de connaissance selon l’apprentissage de l’élève et comme celui-ci souhaite arriver à un autre niveau rapidement, il est stimulé positivement selon ses performances personnelles.
Je crois qu’une valorisation du potentiel et des performances personnelles sont beaucoup plus saines qu’un enseignement limitatif qui encourage la tension, la dépréciation, l’intimidation, l’agressivité et la frustration. Il y a des solutions, qui sont encore moins dispendieuses que celles mises en place actuellement et qui stimulent l’apprentissage plutôt que de le limiter.
NOUS SOMMES À L’ÈRE DES CHANGEMENTS, QU’ATTENDONS-NOUS?
Que les fonds publics soient épuisés et que l’école soit de nouveau accessible que pour une infime partie de la population et que la majorité soit gardée de nouveau dans l’ignorance. Évidemment, cela demande une ouverture au changement, de l’adaptation, une mise à niveau ou tout simplement dans certains cas, un transfère des connaissances avant de terminer leur carrière.
Plutôt que de quitter dans des conditions difficiles et pour certains dans des conditions regrettables, initier un changement conscient et planifié assure la conservation de la connaissance tout en favorisant le mouvement avant-gardiste. Peut-être suis-je trop optimiste, mais j’ai hâte de voir lequel de nos gouvernements saura nous surprendre, ne serait-ce qu’avec un projet pilot, plusieurs sont déjà existant et ont fait leur preuve. Certains organismes, fondations et regroupements ont déjà certaines pistes de solution…
Encore faudrait-il savoir les écouter…
4500 crédits éducation par enfant, où allez-vous inscrire vos enfants, quels seront vos critères de sélections? Quelles seront vos exigences?
LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LAMETROPOLE.COM