Devenir membre

Giulia, l’italienne sexy nous sÉduit…

 

La marque italienne a choisi le 24 juin, date anniversaire de la marque (105 ans) pour présenter sa nouvelle Giulia. La dernière du nom, une berline sportive, remontait à 1962. Mais plus récemment, c’est la 159 qu’elle remplacera, qui brillait par son absence depuis 2011 déjà.

 

RETOUR EN FORCE, OUI! MAIS EN PROPULSION, AVEC 510 CH

Pour contrer les Allemands, Alfa a décidé de remettre en avant le plaisir de conduite chère aux Alfistes. La propulsion est donc au programme de cette Tipo 952 (son nom de code) mais aussi des futurs modèles de la gamme: au total 8 nouveaux modèles dont une berline compacte, une grande routière et 2 SUV d’ici à 2018.

La face avant confirme le potentiel de la bête. Il faut refroidir la cavalerie, et ça prend beaucoup d’air. Même traitement à l’arrière, avec ses 4 sorties d’échappement décalées qui respirent bon le sport. Mais cette Giulia n’a pas oublié d’être élégante, sa face arrière rappelle sa cousine Ghibli. Mais avec un profil plus compact, elle  désigne clairement l’ennemi à abattre, la BMW Série 3.

Le petit trèfle à 4 feuilles «Quadrifoglio Verde» avec l’héritage sportif est bien au rendez-vous. Non seulement il sera synonyme de 4 roues motrices sur la Giulia et les autres, mais aussi de l’ADN de compétition de la marque… Et cette première Giulia présentée en impose. Alfa nous annonce pas moins de 510 ch pour cette version phare… en propulsion. Oui, ça risque de burner salement! De quoi faire face aux petites camarades allemandes les mieux montées. Aussi puissante qu’une C63 AMG et plus puissante que les RS4 et autre M3.

DU CHEVAL CABRÉ DANS LES VEINES

Pour délivrer une telle puissance, Alfa a doté sa nouvelle berline du V6 3.0 L biturbo à injection directe Maserati. Le trident ne suffisant pas, il a été confié à Ferrari pour parfaire son rendement. Et avec une telle cylindrée, la consommation est même contenue! Comme si c’était un critère d’achat! Il y a même une désactivation des cylindres (2 sur 6) pour la contenir.

Le 0 à 100 km/h est expédié en 3,9 secondes selon Alfa, de quoi contenir bien des allemandes. Mais le chassis avec une répartition parfaite de 50/50, un amortissement piloté et un différentiel piloté électriquement doivent permettre de tenir la dragée haute à ses concurrentes.

La Giulia sera d’autant plus efficace que son poids est contenu. Grâce à l’utilisation de la fibre de carbone et de l’aluminium, Alfa annonce 1 550 kg pour cette ultime version sportive. Ça promet pour les autres versions. Au total, 3 essences (de 180 ch à 330 ch) et 3 diesel (4 cylindres de 135 ch et 180 ch, ainsi qu’un V6 3 litres Biturbo de 340 ch) devraient être proposés sur les différents marchés de la Giulia.

UN INTÉRIEUR PLUS CLASSIQUE

L’intérieur n’a jamais été le point fort des Alfa. Là encore, on retrouve une instrumentation très classique avec une console clairement orientée conducteur. La qualité des matériaux semble avoir fait un bond en avant, mais en même temps celle des concurrentes est au meilleur niveau. On notera un frein de stationnement électrique et un bouton de démarrage sur le volant, comme chez Ferrari. Il ne manquerait plus que le fameux «manettino» pour sélectionner le mode de conduite!

Avec de tels attributs, la version QV qui sera proposée dans les 80 000 euros devrait marquer les esprits et servir de fer de lance pour les versions moins puissantes, mais tout aussi plaisantes à conduire. Sans compter la déferlante des modèles dans les 3 prochaines années. Alfa a bien besoin de cette carte de visite pour le remettre dans la course des premium et s’assurer une place au soleil américain.

PIERRE MAGNIER