À l’origine, il y avait une épinette. Lorsque la maison a été construite, on a aménagé la terrasse pour la conserver. Après quelques années, l’arbre a commencé à s’incliner et pour éviter qu’il cause des dégâts à la maison, il a été coupé à une hauteur de deux mètres et demi, juste en dessous des branches. C’est sur ce tronc magnifique que M. Racicot a taillé une statue abstraite.
Comme M. Desforges est un mélomane qui joue de l’accordéon, on trouve dans cette statue une référence abstraite à la musique. Des clés de sol stylisées semblent s’en dégager, ainsi que le soufflet d’un accordéon. Le bois a été teint de plusieurs couleurs. Un millier de coups de ciseau et la diversité des formes impriment un sens de mouvement, au corps cylindrique de cette statue.
L’artiste Camille Racicot avec Robert Desforges et Monique St-Pierre
Le peintre Camille Racicot a plusieurs statues et peintures, sur le territoire de Lachine.
Le patrimoine statuaire privé de l’île de Montréal est riche. Il suffit de se promener dans les grandes artères pour constater sa diversité et sa beauté. Des statues magnifiques essaiment dans les principales artères de Montréal. La rue Sherbrooke en a plusieurs, et souvent aussi de petites rues secondaires, comme cette nymphe art déco qui se trouve rue Dufort et qui est semi-cachée par un escalier triste. Les halls d’entrée de certains édifices du centre-ville en sont richement dotés, comme celui de l’édifice Alcan, rue Sherbrooke.
Le patrimoine statuaire privé de Montréal n’a jamais fait l’objet d’étude ni de classification. Il gagnerait à être mieux connu.