Ce quartier est souvent source d’irritation pour des commerçants et
beaucoup de résidents qui sont en conflit avec l’administration du maire
Ferrandez. Pour plusieurs, ce dernier « gouverne » d’une façon
stalinienne comme si le quartier lui appartenait. Se considérant comme le seul
maître à bord, monsieur Ferrandez fait fi des critiques qui découleraient de « quelques
vedettes salement gâtées et millionnaires » comme il semble vouloir
l’affirmer. Il suffit de tendre l’oreille pour faire constat d’un mécontentement
grandissant.
Ces derniers mois, à plusieurs reprises, Échos Montréal a souhaité
interroger monsieur Ferrandez sur divers sujets liés notamment au Plateau. Toutes
les demandes du journal ont été rejetées. Une fois de plus, le maire du Plateau
refuse de répondre aux questions. Marie-Eve Gagnon, attachée de presse du
Cabinet de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville répond que « M.
Ferrandez et son équipe se sont déjà largement exprimé sur ces questions ».
Pourtant, l’agacement touche à son comble sur la rue Laurier où des
commerces, incluant l’épicerie Métro, affichent « À Vendre » en guise
de protestation. Ces états d’âme, on les retrouve aux conseils
d’arrondissements qui donnent lieu à des débats houleux avec des citoyens
mécontents des changements multiples de la circulation. Pour eux, cette
dernière fait fuir les visiteurs et chasse la clientèle du « labyrinthe
circulatoire » des rues du Plateau. Bien des personnalités, incluant des
artistes qui habitaient le quartier avant la venue du maire Ferrandez, sont
irritées du peu d’écoute. On se désole aussi en constatant le départ de
plusieurs commerçants, laissant des locaux vides dans des artères principales
comme les rues Mont-Royal et Saint-Denis.
Étant donné que bon nombre de commerçants se disent désespérés face à
cette situation, il était important d’avoir l’avis des associations qui
représentent les commerçants. Échos Montréal a donc contacté les sociétés
chargées de représenter les commerçants des rues Saint-Denis et Mont-Royal,
mais étonnement, la Société de
Développement Commercial Pignons rue Saint-Denis, tout comme la Société de développement de l’Avenue du Mont-Royal, n’ont pas
donné suite à nos demandes. Il semble que ce dossier sensible suscite crainte
et méfiance, on marche sur des oeufs.
Or, il est évident que le manque de communication et le peu d’écoute
des élus ne facilitent pas le consensus. Habitué à un conseil sans opposition,
le maire Ferrandez peut se prétendre investi d’un mandat où son parti décide,
sans même consulter ni entendre les voix dissidentes. Sauf que gouverner, c’est
être à l’écoute de tous afin d’apporter des solutions satisfaisantes à une
majorité consensuelle, ce qui n’est pas le cas actuellement.