Certains sont des VEÉ (Véhicules Entièrement Électriques) comme la Leaf: la Kia Soul EV, la Ford Focus Electric, la Chevrolet Spark EV, la Mitsubishi iMiev, la Samrt ED et les Tesla S70 et S80. La BMW i3, tout comme la Volt de Chevrolet, et un un VÉAP, soit un Véhicule Électrique à batterie Automatique Prolongée. Enfin, les Ford Fusion Energi, Ford C-Max Energi et Toyota Prius Plug-in forment la catégorie actuelle des VHR (Véhicules Hybrides Rechargeables). Mais avec autant de choix, pourquoi les ventes ne sont-elles pas plus importantes?
DES MYTHES PERSISTANTS!
Certes, plusieurs mythes persistent autour de la voiture électrique. Des mythes qui, pour plusieurs, se transforment en véritables obstacles lors de la décision d’achat. Le premier en liste est sans contredit le coût d’acquisition. À modèle à combustion équivalent, il n’est pas rare de devoir compter un bon 10 000$ supplémentaire pour se prévaloir d’une VÉ. Toutefois, les fabricants automobiles y travaillent afin de pouvoir offrir un modèle plus abordable. C’est le cas entre autres chez Tesla, où l’on projette de produire une gamme de voitures électriques disponibles à partir d’environ 35 000$. Une réalité qui pourrait voir le jour dès l’an prochain.
Pour l’instant, la Tesla est offerte à partir de 75 000$. Son autonomie peut atteindre, par temps chaud, près de 450 km, donc suffisamment pour effectuer le trajet Montréal-Québec et au-delà en toute quiétude. C’est peut-être ce qui explique la hausse fulgurante des ventes qu’a connue le constructeur en 2015, plus de 48%. Mais peu importe le modèle qui vous fera craquer, il est important de prendre en compte la subvention fédérale de 8 000$, octroyée à tout acheteur de VÉ. De plus, il faut tenir compte des économies en carburant récurrentes. Si vous conservez la voiture pendant une dizaine d’années, vous pouvez calculer aisément environ 1 500$ d’économie annuellement.
Autre mythe sur lequel les ingénieurs se penchent: l’autonomie. Bien que celle-ci varie selon les modèles, les piles actuelles, rechargées à pleine capacité, permettent des autonomies variant entre 85 et 160 km. Mais depuis mars 2012, Hydro-Québec a déployé un réseau de bornes de recharge publiques dans seize régions du Québec. On compte depuis fin septembre 480 bornes publiques, dont 19 bornes rapides, qui permettent une recharge complète en 30 minutes.
Nathalie Vachon est responsable du Circuit électrique alimenté par Hydro-Québec.
C’est avec l’aide de partenaires comme les Rôtisseries St-Hubert et Nissan Canada, pour n’en nommer que deux sur les 119 qui se sont ralliés au projet, qu’Hydro-Québec a su développé ce réseau qui permet une plus grande latitude aux utilisateurs de VÉ dans leurs déplacements sur longue distance. Dans tout ce nouvel engouement envers la voiture électrique, certaines entreprises vendent des bornes de recharge privées dont les prix sont des plus abordables et admissibles à une subvention gouvernementale. C’est le cas notamment des Entreprises Écosolaris, de Saint-Jérôme.
L’entreprise fondée par Martin Lambert se définit avant tout comme un « intégrateur d’énergie renouvelable ». « Depuis notre fondation, notre mission est fixée entièrement sur ce créneau. C’est pourquoi, il y a un an, nous avons décidé d’inclure dans notre gamme de produits les bornes de recharge pour véhicules électriques. Nous disposions nous-mêmes d’une flotte de quelques véhicules électriques, alors la décision allait de soi. Nous avons choisi de distribuer les bornes EV Duty, destinées principalement au marché résidentiel, faciles d’utilisation et d’installation. Ce sont les bornes privées les plus vendues actuellement au Québec », nous confie le propriétaire d’Écosolaris.
Autre point qui milite en faveur de l’entreprise, elle est la seule à disposer d’une boutique en ligne en français (energierenouvelable.com). Bien qu’elle ne cible principalement que le marché privé, certaines municipalités ont déjà fait appel à ses services. Et si l’on s’en tient aux annonces faites récemment par le pdg d’Hydro-Québec et le maire de Montréal, Denis Coderre, l’expansion projetée et souhaitée du réseau des bornes de recharge publiques pourrait bien apporter beaucoup de travail à Écosolaris. En effet, Hydro-Québec prévoit que, d’ici la fin de 2016, son réseau comptera 800 bornes à travers la province, alors qu’à Montréal, on souhaite disposer de plus de 1 000 bornes d’ici 2020.
Depuis son envol quelque peu timide, l’électrique n’aura jamais été aussi prisé. D’autant plus que les principaux fabricants de VE sont à développer des modèles, qui pourraient être commercialisés dès 2017, dont l’autonomie pourrait atteindre les 300 km, soit l’équivalent d’un kilométrage hebdomadaire moyen. Voilà donc des projections intéressantes pour ceux et celles qui boudent encore le VE.