Autre nouvelle règle: chaque chauffeur devra ouvrir la portière de la voiture, tant pour faire monter les clients qu’à la fin du trajet. Par ailleurs, les taxis seront désormais équipés d’une caméra.
Ces mesures, adoptées en octobre par le conseil municipal, sont loin de faire l’unanimité chez les principaux concernés, affirme Dory Saliba, président de la compagnie Taxi Hochelaga.
Certes, il indique que la décision pour les caméras «ne pose aucun problème». «Cela va permettre de protéger autant les chauffeurs que les clients. Le fait que seule la police soit autorisée à visionner le contenu nous a rassurés», ajoute Dory Saliba.
Il en va tout autrement des règles vestimentaires, considérées par le patron de Taxi Hochelaga – qui regroupe 500 taxis – comme «une insulte faite aux bons chauffeurs qui ont l’habitude de s’habiller convenablement». La mairie n’aurait pas non plus pensé à la mise en pratique de ce genre de mesures : «Entre le transport des valises, le fait de passer 9 heures par jour dans une voiture et les repas, je ne suis pas sûr que les chemises vont rester propres».
Le même genre de raisonnement s’applique pour l’ouverture des portières. «Imaginez qu’il doive s’arrêter sur le boulevard René-Levesque, en hiver, par -20 degrés. Il risquerait de se faire happer. On est en train de remettre en cause la sécurité des chauffeurs», estime Dory Saliba.
Selon lui, la Ville devrait s’attaquer à d’autres priorités: renforcer le règlement sur la propreté dans les taxis et «liquider» le problème Uber. Dory Saliba réclame d’ailleurs une suspension des permis des particuliers prenant part à ce service de transport illégal.