Voulant se dégager de l’art institutionnalisé de l’époque, les artistes du Groupe de Beaver Hall ont revendiqué une indépendance créative en montrant un attachement particulier aux scènes urbaines, aux portraits et aux paysages humanisés. Leur approche moderne a contribué à redéfinir l’identité canadienne jusque-là proposée.
« À Montréal, on a beaucoup mis l’accent, et avec raison, sur les Automatistes et leur manifeste Refus global, mais avant l’arrivée de la non-figuration, d’autres avant eux auront aussi voulu se démarquer des institutions officielles. […] L’exposition se veut une célébration de la modernité artistique montréalaise des années 1920, des années folles, incarnée par le Groupe de Beaver Hall », explique le commissaire Jacques Des Rochers, précisant avoir retrouvé la trace du travail des nombreux artistes du Groupe en visitant 75 institutions et collectionneurs privés à travers le Canada.
Première étude sur le sujet, l’exposition « La modernité des années 1920. Le Groupe de Beaver Hall, Montréal » mettra l’accent sur la spécificité de la production des artistes du Groupe, mais également sur le travail d’autres figures affiliées. On pourra notamment admirer les œuvres d’Anne Savage, Prudence Heward, Emily Coonan, Nora Collyer, Randolph S. Hewton, Edwin Holgate, A.Y. Jackson, Mabel Lockerby, Sarah Robertson, Lilias Torrance Newton et bien d’autres.
La rétrospective sera présentée du 24 octobre 2015 au 31 janvier 2016 au Musée des beaux-arts de Montréal.