Sa jeunesse, sa fougue, son positivisme et son sens des réalités se sont efficacement conjugués afin de proposer un vaste programme d’investissement. Et ce, malgré les mises en garde de ses adversaires, qui ont préféré mettre de l’avant l’épouvantable méthode d’austérité Couillard, qui freine l’économie par peur des déficits alors qu’une telle recette a déjà embourbé tout le pays dans un marasme économique et fiscal marqué par la crainte budgétaire et le chômage.
Par ailleurs, du côté des Conservateurs, l’arrogance du chef Stephen Harper, l’usure du pouvoir des 10 dernières années et un bilan décevant même au niveau économique, ont conduit ces derniers vers l’opposition et la démission de leur chef, qui a cependant réussi à limiter la déroute en conservant une centaine de sièges. Ceci grâce à l’appui indéfectible de l’Alberta et de la Saskatchewan, qui donne à ce parti 43 députés sur 48 sièges.
Quant au Bloc Québécois, comme j’en avais fait la mention dans l’éditorial de septembre dernier, l’arrivée de Gilles Duceppe pour redynamiser le Bloc était risquée, l’électorat ne comprenant pas la pertinence sur la scène fédérale de ce parti. Malgré tout, cet homme, d’une grande compétence, aurait été un apport important pour la démocratie. L’élection d’une dizaine de bloquistes est en grande partie sa victoire!
Il est maintenant important que le chef libéral respecte les promesses faites en campagne électorale, sans se réfugier derrière la phrase magique « On ne savait pas! »… Des millions de gens ont placé de grands espoirs envers notre jeune et sympathique nouveau premier ministre et les décevoir impliquerait plus qu’un retour à la case départ, qui a conduit à la déroute beaucoup de députés du NPD malgré des majorités fortes de milliers de votes. Justin Trudeau peut écrire une page d’histoire en maintenant ses promesses, tout en créant un dynamisme nouveau pour le pays.