Un roman qui joue aussi beaucoup sur la psychologie des personnages, principalement celui d’Annabelle, qui nous montre une femme avec beaucoup de cran qui est prête à pousser les limites au-delà du point accepté par les normes de la société. Une écriture fluide avec une fin qui saura vous étonner. On est rapidement propulsé dans l’histoire et on ressent presque les épreuves subites par Annabelle. Un véritable crève-cœur.
Annabelle est une jeune femme qui travaille dans l’édition pour le volet jeunesse. Cependant, un jour, la direction demande à ce qu’elle pilote dorénavant les ouvrages d’un auteur de livres érotiques sadomasochistes très populaire. Commence alors une descente vertigineuse pour Annabelle.
Celle-ci sera introduite dans le monde de BDSM, une réalité très loin de son quotidien. Elle sera initiée à des jeux extrêmes qui entreront en contradiction avec sa personnalité. Pourtant, elle s’investira totalement, se surprendra à plonger tête baissée dans cette aventure.
Bientôt, son corps ne lui appartiendra plus. John, son maître fera ce qu’il veut d’elle, l’offrira à qui il désire, et s’attendra à ce qu’elle se soumette entièrement peu importe ce que l’on exigera d’elle.
L’amour est-il seulement possible dans de telles conditions…
VOICI UN EXTRAIT
Les Leçons d’Annabelle – Obéissance, Sara Agnès L., Milady, 2015
« Avec des gestes lents, John caressa ma croupe, écarta mes fesses, et je l’entendis soupirer à l’idée de ce qui se préparait. Il me faisait languir. Pourquoi n’en finissait-il pas avec de supplice? Sa cravache se promenait sur ma peau, puis il faisait mine de me frapper, sans jamais me toucher. Mes petits cris de peur furent étouffés par le bâillon, et, juste pour cette raison, j’étais heureuse d’être ainsi muselée.
Le premier coup me surprit, vif, sur les fesses. Il recommença vite, deux, trois, quatre fois, puis il s’arrêta. Mon cul brûlait, mais sa main caressa ma peau meurtrie et me sembla fraîche. Je fermai les yeux devant cette brève accalmie. Il recommença, fouetta mes fesses, encore, puis descendit derrière mes cuisses. Cette fois, mon frémissement fut plus fort. La peau me semblait plus sensible à cet endroit, mais ce ne fut rien en comparaison de la suite : ses coups reprirent sur mes fesses, puis la cravache s’abattit sur mon dos. Mes hurlements étaient estompés par mon bâillon, mais je ne doutais pas qu’il s’en régalait. »
Bonne lecture!