En carrière, j’ai signé des textes sur des athlètes qui ont connu de belles carrières chez les pros, et ce bien avant qu’ils ne deviennent professionnels dans leur sport respectif. Je me souviens lorsque la famille de Luc Robitaille ( 171e choix de repêchage des Kings de Los-Angeles en 1984) avait convoqué les journalistes pour une conférence de presse avec Luc à la Brasserie Le Bertin à Montréal-Nord (aujourd’hui La Cage aux Sports), nous étions deux journalistes, moi de l’hebdo Le Guide de Montréal-Nord, et Norman Hart de l’hebdo Le Point.
J’ai assisté au dernier match de Abraham Toro dans l’uniforme des Orioles D’Ahuntsic chez les juniors. Toro évolue aujourd’hui pour les A’s D’Oakland dans la ligue Américaine de baseball, et aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est lui qui a frappé le plus de coups sûrs dans le baseball majeur au mois de mai ! Fier d’avoir été le premier à signer un texte sur lui, dans lametropole.com. J’étais au bon endroit au bon moment.
Il en fut de même pour Mike Ribeiro alors qu’il étudiait, un grand mot, au Collège Français, il serait plus juste de dire qu’il faisait acte de présence au Collège. Le Canadien a totalement manqué son coup avec lui, personne de l’organisation du tricolore n’a contacté le Collège Français pour prendre des infos sur Ribeiro qui évoluait alors pour le Collège Français dans le Midget AAA, et était promu à un brillant avenir. Le Collège m’avait mandaté pour assurer un suivi sur Ribeiro alors qu’il faisait ses débuts dans la ligue Junior Majeur du Québec avec les Huskies de Rouyn Noranda. Il a été mal entouré à ses débuts avec les Canadiens, laissé à lui-même, probablement parce qu’il n’était pas un premier choix de repêchage.
Ça fait toujours un petit velours lorsqu’un jeune sur lequel on a écrit un texte ou fait une entrevue à la radio, parvient à atteindre les plus hauts sommets dans son sport, qu’il se rend à la terre promise. On a comme un sentiment de fierté d’en avoir parlé avant les autres. C’est également une source de motivation pour l’athlète, et ça fait écarquiller les yeux de dépisteurs à l’affût.
Mathis Bouchard en route pour le Rouge et Or
Mathis Bouchard, 20 ans, receveur de passes chez les Titans du Collège Limoilou gagnants du Bol D’Or en 2023, en sera à sa dernière saison avec cette formation, dont le programme a fait ses preuves au fil des ans, en remportant notamment le Bol D’Or deux saisons consécutives, une première depuis 2015 dans la RSEQ division 1. L’entraîneur-chef des Titans, Dave Parent, peut se targuer d’avoir mis sur pied une équipe très compétitive au cours des trois dernières saisons. Le Collège Limoilou est parvenu en 15 ans à mettre en place un programme qui fait l’envie de plusieurs collèges au Québec. Les Titans ont obtenu une fiche de (7-1) en saison régulière avant de remporter le très convoité Bol D’Or.
Mathis Bouchard n’est pas le plus imposant à 5’’7 et 170 lbs, mais il a de bonnes mains, et il est très rapide. Le 11 des Titans n’a pas froid aux yeux, c’est un athlète déterminé. Il a terminé au 5e rang chez les receveurs de passes dans la ligue Collégiale. Un athlète accompli, il a fait partie de l’équipe du Québec en ski acrobatique en compétition avec le grand maître Michaël Kingsbury. Il a eu à faire un choix à un moment donné. ‘’ Il faut trouver des commanditaires jusqu’à la hauteur de 30,000$ pour pratiquer cette discipline sportive au plus haut niveau. J’ai opté pour le football, le programme au Collège était fort intéressant, et je ne regrette pas mon choix’’, raconte le jeune homme qui a pour modèle Laurent-Duvernay Tardif.
Un grand fan des 49ers de San Francisco, il sera au nombre des capitaines de son équipe la saison prochaine. Il a comme objectif de se tailler une place en 2025 avec le Rouge et Or de L’Université Laval à Québec, et n’écarte pas la possibilité de jouer un jour pour les Alouettes de Montréal. Mathis a les deux pieds sur terre : ‘’Je vais étudier à l’université pour devenir professeur, mais si jamais il y a une possibilité de faire carrière au football professionnel ce serait formidable’’, souligne l’athlète de L’ancienne Lorette. La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre, son père Marc-Antoine est prof, et son grand-père Gilles a été directeur d’école. Il est bien conseillé, de bonnes influences, et qu’importe la suite des choses, il sera assurément un précieux actif pour la société !