Douce Jill Barber, Encore, Outside Music
À l’heure ou plus d’un chanteur ou chanteuse se tourne vers le marché anglophone, la chanteuse ontarienne Jill Barber revisite entièrement en français, un pan des grands classiques de la chanson française, dont Robert Charlebois.
Dix ans après Chansons, date de ses premiers pas dans la langue de Molière, elle sera aux Francofolies de Montréal, le 16 juin (Studio D). Deux écoutes solides nous ont convaincu du travail accompli. De solides orchestrations magnifiées par une section de cordes, la qualité des textes dont les paroles sont inusables et cette voix. Une infinie douceur qui fait plus que de vous chanter une reprise. Tout est travaillé jusqu’à la perfection et nous embarquons lentement dans ce voyage.
Prenons Que reste t’il de nos amours ? Une fine introduction au piano et hop, la surprise. Le classique de Trenet se transorme en un délicat tango transposé dans les rues de Buenos-Aires, avec une ce trompettiste au «plunger» qui ajoute un soupçon de jazz. Et comme toujours, Jill qui nous sussure un poème à l’oreille. Que dire de : Ordinaire de notre ami Robert Charlebois. Il doit être fier et heureux. Entre la tristesse et la compassion, la réussite est complète.
Rayons swing : Plus je t’embrasse vaut amplement le détour tout comme La Mer. Une pièce fétiche sur une trame manouche. Il est impossible de ne pas siffloter. Et nous conclurons sur sa version toute personnelle de Nuages. Composition du célèbre guitariste manouche Django Reinhardt. Le Paris des années 30, avec son violoniste Stéphane Grappelli tout comme son complice Django, à qui elle rend un vibrant hommage. Faites vous plaisir, cette nouveauté accompagnera votre été.