La programmation radiophonique consiste principalement à diffuser des émissions en direct avec un contenu pertinent et structuré, dans un langage acceptable. En effet, des émissions préenregistrées ou en reprise peuvent être disponibles, mais pas au quotidien. Les règles d’une licence obtenue par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) ne sont pas toujours respectées.
Si vous ne disposez pas des ingrédients adéquats, il sera difficile de recruter de futurs clients publicitaires qui veulent s’associer à vous, même si c’est une station communautaire. Vous devez démontrer du sérieux et démontrer une stabilité côté programmation, peu importe le statut de la radio communautaire ou non. Faites comme si vous étiez la station numéro 1 à Montréal : écouteriez-vous une station qui diffuse du n’importe quoi ?
Fréquemment, les radios locales (communautaires) sont dirigées par des individus peu expérimentés qui manquent de vision : tu es le meilleur administrateur, mais le domaine de la radio implique également une vision radiophonique avec une structure avec des personnes d’expérience, y compris les membres du conseil d’administration. Souvent, c’est la même personne qui gère tout et s’entoure de personnes qui acceptent leur décision.
Le marché de Montréal est bien plus complexe qu’une station en région : l’offre radio est excessivement féroce, il te faudra employer une stratégie spécifique pour te démarquer des autres et briller. Effectivement, les subventions accordées à la radio communautaire ne couvrent pas toutes les dépenses : il est nécessaire d’avoir un annonceur publicitaire et des commanditaires, la question est : ont-ils vraiment besoin de nous ?
Il est nécessaire d’avoir une certaine expérience dans le domaine pour diriger une station radio. Même si c’est une radio communautaire, il ne faut pas prendre les auditeurs comme acquis : Les auditeurs ne sont pas dupes : le bingo est une source de financement sans pour autant négliger le reste de la programmation.
Il sera nécessaire de maintenir votre public en proposant un contenu captivant et de qualité, en utilisant des communicateurs compétents qui vous permettront d’avoir une clientèle fidèle. Proposez-leur une programmation en direct variée chaque jour, en matinée et en après-midi, du moins avec une radio de qualité avec un contenu original : les auditeurs seront présents et les annonceurs également.
En somme, en faisant preuve d’un minimum de professionnalisme, il est possible de faire mieux. La radio est un marché très concurrentiel à Montréal. La radio communautaire est une petite goutte dans l’océan et va disparaître à moins qu’un miracle ne se produise. Un autre indice de la non-réinvention de la radio : le modèle de la radio communautaire devrait être mené par des anciens de la radio qui ont une vision du modèle radio.
Il est intéressant de constater que des gens bénévoles offrent leur temps pour animer une émission, mais ont-ils réellement des choses à dire ? Est-ce que le contenu est pertinent ? Est-ce qu’ils sont écoutés ? Il est nécessaire de réfléchir à ce type de radio qui n’a jamais été populaire, à l’exception de quelques stations qui offrent un bon produit.
La radio communautaire est soutenue par des subventions gouvernementales, ainsi que par des campagnes de financement et des annonceurs locaux. Cependant, pour être rentable, il est nécessaire d’avoir un produit de qualité : le produit essentiel pour une station radio est la programmation. Le bateau de la radio communautaire prend l’eau depuis longtemps, il est sur le point de couler à pic à moins d’une idée de génie qui n’arrivera pas à court terme dans les gros marchés comme Montréal, à moins d’avoir une bonne programmation originale et d’être soutenu par un commanditaire.
Jusqu’à récemment, j’étais présent sur CKVL FM 100.1, la radio communautaire de l’arrondissement LaSalle, avec une émission quotidienne principalement axée sur l’actualité artistique et culturelle. À Montréal, aucune autre radio ne diffuse ce type d’émission en heure de grande écoute (prime time radio show), en affaires : lorsque tu rencontres des difficultés financières, tu as deux options : réduire les dépenses ou augmenter les revenus. La Direction a choisi l’option de couper les dépenses.
Il n’est pas suffisant d’avoir des animateurs bénévoles, il est néanmoins nécessaire d’avoir un produit de qualité, car c’est votre argument de vente pour attirer de futurs clients chez vous. Cependant, une seule personne est en charge de réaliser l’ensemble du travail : Est-ce que le temps manquera? L’avenir nous en dira davantage, mais il n’est pas très éloigné. Une radio communautaire ne peut pas survivre uniquement grâce aux subventions, mais également grâce à la publicité, et la publicité est très limitée, en particulier chez les marchands locaux.
Je ne prétends pas posséder la recette magique, surtout lorsque tu ne crois pas au miracle. La crise médiatique n’est pas encore terminée, je dirais qu’elle est à peine entamée : la radio en ligne, la radio satellite et le streaming gagnent en popularité, et il est probable que l’intelligence artificielle (IA) s’emparera des ondes.