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Le clos Ste-Croix à Dunham

Situé en plein cœur du village de Dunham, sur la rue Principale,  le vignoble Clos Ste-Croix  s’étend sur trois hectares derrière la remarquable demeure de style géorgien.
Pierre-Paul Jodoin et Michèle Lamarche. Le Clos Ste-Croix à Dunham Pierre-Paul Jodoin et Michèle Lamarche. Le Clos Ste-Croix à Dunham
Pierre-Paul Jodoin et Michèle Lamarche. Le Clos Ste-Croix à Dunham

 » Je ne connais de sérieux ici-bas que la culture de la vigne. » (Voltaire, 1694-1778)

Situé en plein cœur du village de Dunham, sur la rue Principale,  le vignoble Clos Ste-Croix  s’étend sur trois hectares derrière la remarquable demeure de style géorgien.  Son propriétaire y cultive, depuis 1991,  différents cépages dont le maréchal foch, le vidal, le seyval, le chardonnay, le pinot gris et le pinot noir. Le Clos Ste-Croix est le seul vignoble qui a pignon sur rue en plein centre du village de Dunham, voisin du bureau d’Information touristique et de la Maison des vins. 

On remarque immédiatement cette grande maison de style géorgien encadrée d’une rare clôture de fonte . Cette résidence au portique néo-classique est connue sous le nom de  «Seneca Paige House», du nom du propriétaire, membre de la législature canadienne, qui la fit construire en 1856, ainsi que sa dépendance transformée en lieu d’hébergement, la Villa du Vignoble. Cette petite maison de briques rouges, située juste à côté de la résidence principale, a été complètement rénovée en 2015 pour laisser place à deux suites luxueuses classées 3 étoiles par Tourisme Québec. 

Entrevue avec Pierre-Paul Jodoin

LaMetropole.com :  La production de vins au Québec offre plusieurs défis importants.  Selon votre vaste expérience de vignoble que devrait faire le gouvernement du Québec pour faciliter la production de vins de qualité au Québec ?

Pierre-Paul Jodoin :  Une institution essentielle manque au Québec, une école de viticulture et de viniculture.  Une école de viticulture et de viniculture a pour mission de former des professionnels compétents dans l’art de la culture de la vigne et de la production du vin. Elle se distingue par une approche intégrée qui combine à la fois des connaissances théoriques et pratiques, couvrant un large éventail de disciplines liées au vin, depuis la culture de la vigne jusqu’à la commercialisation des produits viticoles. L’art du vin exige, en effet, une véritable école afin de former des maîtres de chais, des chefs de culture, qui savent tailler, reconnaître les maladies des vignes ainsi que les insectes qui les attaquent.   La décision du moment approprié pour les vendanges implique un ensemble de connaissances et de savoir-faire complexes.  Rien n’est facile, surtout dans un contexte du climat au Québec qui est non seulement difficilement prévisible mais change rapidement.  Nous vivons au quotidien le réchauffement climatique.  Ce fait implique de la souplesse, de l’adaptation et des risques d’erreurs et de pertes importantes de récoltes de raisins.  

Le gouvernement du Québec pourrait aussi favoriser la fabrication de bouteilles de vin au Québec.  Il n’y a pas d’usines de production de bouteilles de vin au Québec.  Comment réussir dans notre industrie et vendre nos produits dans le contexte ou l’achat des bouteilles requiert l’importation et souvent des difficultés de livraison, sans compter les prix excessifs demandés. 

LaMetropole.com :   Une école de viticulture et de viniculture semble, en effet, une excellente idée.  La bonne volonté et parfois l’improvisation des vignobles au Québec ne peut remplacer une formation sérieuse et facilement accessible.   Du côté réglementaire,  est-ce que les divers niveaux de gouvernement favorisent la production de vins au Québec ?

Pierre-Paul Jodoin :  Dans notre secteur économique la réglementation est trop rigide et complexe et ne favorise par les vignobles québécois.  À titre d’exemple, nos clients n’ont pas le droit de déguster nos vins sur place, au vignoble !  L’achat d’un permis de bar est, en effet, requis afin de boire nos produits sur place.  La Société des alcools du Québec est orientée vers le profit commercial, souvent au détriment de l’essor des vignobles du Québec.   La récente publicité de la SAQ mentionnant que des vins italiens et autres de pays  étrangers sont québécois, car embouteillés au Québec, est une aberration ! 

LaMetropole.com :   Les vins du Clos Ste-Croix ont été primés de nombreuses fois et reconnus pour leur finesse et leur qualité.  Mentionnons, la Coupe des Nations, médaille d’or et d’argent et BACCHUS.  Quelles sont les principales caractéristiques de vos produits ?

Pierre-Paul Jodoin :  Le choix des cépages est fondamental.  Nous avons choisi de vieux cépages :  le Maréchal Foch et le Seyval et nous avons misé sur la qualité de la production et non sur la quantité, 9000 vignes c’est peu et le succès réside dans la qualité des produits. Nous sommes puristes !  Un cépage par vin, pas de sucre ajouté,  barils en fûts de chêne : aucune concession, les raisins doivent être parfaits, à la maturation requise et les vendanges exécutées selon les règles de l’art.   L’excellence reconnue de nos vins exige un travail important et constant sur une longue durée.  

Les vins

 

 

 

9,000 vignes, au coeur de Dunham, parfaitement entretenues dans un cadre enchanteur

LA VILLA DU VIGNOBLE

Vignoble Clos Ste-Croix
3730 rue Principale, Dunham, Québec, Canada J0E 1M0

RÉSERVATIONS :

 450-295-3281
[email protected]

HEURES D’OUVERTURES

Tous les jours de 11h à 18h

Suite au classement exceptionnel du Vignoble à La Coupe des Nations, édition 2020, Lionel Levac a réalisé une entrevue avec Pierre-Paul Jodoin.    Vignoble Clos Ste-Croix classement exceptionnel à la coupe des nations

Martine bénéficie d’une vaste expérience de la restauration dans de nombreuses institutions de prestige de Montréal. Auteur du livre : 100 bonnes tables du midi à Montréal, Martine écrit sur la gastronomie, les voyages et l’art de vivre.

Carrière à Patrimoine canadien, au Commissariat aux langues officielles et aux Archives et Bibliothèque Canada. Conférencier à l'UNESCO-Paris, à l'Internet Society à Washington, à l'Université de la Sorbonne à Paris et à l'Internet Society au Japon. Maîtrise de l'École nationale d'administration publique et M.A en histoire canadienne de l'Université de Sherbrooke.

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