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Montréal en faillite : pourquoi ?

Valérie Plante. Photo @Hugo Sébastien-Aubert. La Presse. Valérie Plante. Photo @Hugo Sébastien-Aubert. La Presse.
Valérie Plante. Photo @Hugo Sébastien-Aubert. La Presse.

À la suite de l’article :  Montréal en faillite : une crise annoncée, il est crucial de fournir une analyse détaillée des éléments qui ont conduit à cette grave crise financière.

Plan pour le retour à l’équilibre budgétaire en 2027

Gestion rigoureuse des projets d’investissement
Les coûts des projets d’investissement à Montréal sont hors de contrôle. Montréal doit impérativement revoir sa gestion des projets d’infrastructure et de développement urbain pour maximiser l’efficacité des ressources et minimiser les dépassements de coûts. Cela pourrait inclure des révisions ou un étalement des projets dans le temps, afin de maîtriser les dépenses et éviter des impacts financiers plus lourds sur les budgets futurs.

Rationalisation des services publics
Au lieu d’optimiser l’offre des services, Valérie Plante a, au contraire, créé de nombreuses nouvelles structures. Des milliers de nouveaux postes à des salaires dépassant 120 000 $ par an ont été créés.  Plusieurs de ces postes répondent à des objectifs idéologiques tels que : la gestion du racisme systémique, la médiation interculturelle, ou encore la gestion des relations entre les élus, dont le nombre est disproportionné : 19 maires et 84 conseillers, un total de 103 élus(es) !

Ces hausses de coûts sont insoutenables alors que 63 % des revenus proviennent de la taxation et que la dette représente 18 % du budget total, soit 435 millions $. Par ailleurs, les contribuables en font les frais, avec une augmentation de près de 30 % du compte de taxes pour une maison moyenne, passant de 4 500 $ en 2017 à plus de 6 000 $ en 2024 dans certains quartiers.  Les pouvoirs de taxation des 19 maires d’arrondissement, sans le contrôle de la mairesse Plante,  laisser présager une situation chaotique.

Supervision par le gouvernement du Québec et reddition de comptes annuelle
Il est impératif que Montréal soit soumise à une supervision accrue du gouvernement du Québec, avec une reddition de comptes annuelle détaillant les progrès accomplis dans la réduction du déficit et la gestion budgétaire. Toutefois, l’administration Legault semble faire preuve d’un laxisme inquiétant dans la surveillance de la situation financière de la ville.

Analyse rétrospective : une crise financière annoncée

En 2017, le gouvernement de Philippe Couillard avait accordé à Montréal une dérogation exceptionnelle permettant à la ville de dépasser son seuil d’endettement à 120 % jusqu’en 2027. Quatre conditions avaient été imposées, mais sous l’administration Plante, aucune de ces conditions n’a été respectée :

Réduction de la dette : La dette a explosé, les emprunts ont augmenté de 58 % depuis 2018, atteignant des niveaux critiques.  (Référence : L’évolution de la dette consolidée brute et nette de la Ville de Montréal. PDI 2024-2033, p. 146, graphique 20.)  La séparation de la dette de la Société de transport de Montréal (dette brute projetée de 5,6 milliards $ en 2024 !) et des paiements comptants de 500 millions $ pour des immobilisations n’a pas suffi à stabiliser la croissance rapide de la dette.

Augmentation contrôlée des dépenses : Les dépenses ont continué d’augmenter, avec 435 millions $ de plus en 2024.

Investissements prioritaires : Les investissements dans des projets non prioritaires ont alourdi la dette sans apporter de solutions durables aux infrastructures critiques.  Selon le Budget de la Ville de Montréal 2024, 22 milliards $ seront requis d’ici 2034, pour le maintien des infrastructures !

Planification pour l’équilibre budgétaire en 2027 : L’absence de planification sérieuse met Montréal sur la voie d’une crise financière majeure.

Montréal fait face à une situation financière de plus en plus alarmante.  Sans une révision complète de la gestion budgétaire, Montréal risque l’insolvabilité en 2027 si le gouvernement du Québec n’accorde pas des transferts très importants de fonds publics à Montréal.  Les élections municipales à Montréal de novembre 2025 seront cruciales pour redresser les finances de Montréal.  Projet Montréal dépense sans compter pour mettre en oeuvre une idéologie de gauche peu importe les conséquences désastreuses pour les commerces et l’augmentation exponentielle de la dette.  Action Montréal, dirigé par Gilbert Thibodeau, priorise la bonne gestion et la réduction des dépenses publiques.  De toute évidence, Montréal requiert un nouveau leadership en 2025.

De toute façon, les grands perdants seront les contribuables qui règleront la lourde note.

Version anglaise

Montreal Bankrupt : Why ?

Following the article Montreal Bankrupt: A Foreseen Crisis, it is essential to provide a detailed analysis of the factors that have led to this severe financial crisis.

Plan for Restoring Budget Balance by 2027

Strict Management of Investment Projects

The costs of investment projects in Montreal are out of control. Montreal must urgently review its management of infrastructure and urban development projects to maximize resource efficiency and minimize cost overruns. This could involve revising or staggering projects over time to control expenses and prevent heavier financial impacts on future budgets.

Rationalization of Public Services

Instead of optimizing services, Valérie Plante has created numerous new structures. Thousands of new positions with salaries exceeding $120,000 per year have been added. Many of these roles serve ideological purposes, such as managing systemic racism, intercultural mediation, or overseeing relations between elected officials. The number of elected officials is disproportionate: 19 mayors and 84 councilors, totaling 103 officials!

These rising costs are unsustainable, with 63% of revenue coming from taxation and debt accounting for 18% of the total budget, or $435 million. Furthermore, taxpayers are bearing the brunt, with property taxes for an average home rising nearly 30%, from $4,500 in 2017 to over $6,000 in 2024 in some neighborhoods. The 19 borough mayors’ taxation powers, without control from Mayor Plante, foretell a chaotic situation.

Oversight by the Quebec Government and Annual Accountability

Montreal must be subjected to increased oversight by the Quebec government, with annual accountability reports detailing progress in deficit reduction and budget management. However, the Legault administration seems worryingly lax in monitoring the city’s financial situation.

Retrospective Analysis: A Foreseen Financial Crisis

In 2017, the government of Philippe Couillard granted Montreal an exceptional exemption, allowing the city to exceed its debt limit up to 120% until 2027. Four conditions were imposed, but under the Plante administration, none of these conditions have been met:

Debt Reduction: The debt has soared, with borrowing increasing by 58% since 2018, reaching critical levels. (Reference: Evolution of the City of Montreal’s consolidated gross and net debt. PDI 2024-2033, p. 146, Chart 20.) The separation of the Société de transport de Montréal’s debt (projected gross debt of $5.6 billion in 2024!) and $500 million in cash payments for capital expenditures has not stabilized the rapid growth of debt.

Controlled Spending Increase: Expenses have continued to rise, with an additional $435 million in 2024.

Priority Investments: Investments in non-priority projects have added to the debt without providing sustainable solutions for critical infrastructure. According to Montreal’s 2024 Budget, $22 billion will be required by 2034 to maintain infrastructure!

Planning for Budget Balance by 2027: The lack of serious planning has set Montreal on a path to a major financial crisis.

Montreal is facing an increasingly alarming financial situation. Without a complete overhaul of budget management, Montreal risks insolvency by 2027 unless the Quebec government provides significant public fund transfers to the city. The municipal elections in Montreal in November 2025 will be crucial to restoring the city’s finances. Projet Montréal spends recklessly to implement a left-wing ideology, regardless of the disastrous consequences for businesses and the exponential increase in debt. Action Montréal, led by Gilbert Thibodeau, prioritizes sound management and the reduction of public spending. Clearly, Montreal requires new leadership in 2025.

Ultimately, the biggest losers will be the taxpayers, who will be left with the hefty bill.

Rédacteur en chef de LaMetropole.com. Membre de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec. Président de l'Association des actionnaires de Nemaska, Directeur des études, ÉNAP-Hull. Directeur Culture canadienne en ligne, Patrimoine canadien. Direction des politiques pour 3 Commissaires aux langues officielles. Directeur des services au public, Archives et Bibliothèque Canada. CA de Cité Libre.  Conférences pour l'Internet Society : UNESCO-Paris, Washington, la Sorbonne et Yokohama (Japon). Maîtrise en administration publique, ÉNAP. Stage ENA-France. M.A en histoire canadienne, Université de Sherbrooke. Scolarité de doctorat en science politique, UQAM. Droit civil (une année) Université d'Ottawa.