Profitons de l’automne pour sortir
Crédit : JF Savaria
ART URBAIN
ORB par SpY
Depuis le 1er octobre 2024 jusqu’en 2029
L’Esplanade de la Place des Arts
L’artiste espagnol SpY, bien connu pour ses œuvres monumentales d’art urbain et public, nous offre le plaisir de présenter l’une de ses œuvres à Montréal, et une première au Canada avec l’installation ORB. Cette œuvre, une magnifique sculpture sphérique, fut exposée devant les pyramides de Gizeh au Caire. Composée de multiples miroirs circulaires, la sphère reflète son environnement changeant au gré de la lumière et du mouvement qui l’entourent pour ainsi offrir une vue différente à chacun de ses visiteurs.
L’organisme MURAL et la Place des Arts étaient heureux d’annoncer la venue à Montréal de cette œuvre importante de SpY. On peut retrouver ces œuvres un peu partout à travers le monde, dont celle devant le Teatro Arriaga Square de Bilbao (COLAPSO – Espagne), sur la Plaza de Colón de Madrid (EARTH-TIERRA – Espagne), dans un quartier précaire de Santiago (BARRIERS – Chili), sur les colonnes de la Aula Academica de l’Université de Ghent (CONES– Belgique), au Times Art Museum de Chengdu (BLANKETS – Chine), devant le King Fahad National Library Square de Rhyad (EARTH – Arabie Saoudite), sur les ruines du mur de Berlin (WALL – Allemagne) ainsi que dans plusieurs autres grandes villes et lieux prestigieux du monde entier. L’installation de l’œuvre, a notamment été rendue possible grâce au soutien financier de Tourisme Montréal. Elle est installée sur l’Esplanade de la Place des Arts depuis le 1er octobre 2024. L’œuvre ORB sera en résidence à Montréal pour une période de 5 ans.
SpY, dont l’identité n’a jamais été révélée, ne dévoile ni son visage ni son nom, est un artiste urbain espagnol né dans les années 1970 à Madrid, considéré comme l’un des pionniers du street art en Espagne. Il a commencé sa carrière artistique dans les années 1980 en tant que graffeur, marquant la scène de la rue avec son style distinctif et provocateur. Au fil des années, SpY a élargi son champ d’action en passant du graffiti traditionnel à des interventions urbaines plus conceptuelles. On reconnait le travail de SpY par son approche ludique et intelligente de l’environnement urbain, ses œuvres nous invitent toujours à réfléchir.
Je vous suggère vraiment de venir faire un tour au quartier des spectacles pour admirer ORB, mesurant quatre mètres de diamètre et composée de 90 disques convexes en acier poli qui projettent un effet kaléidoscopique. Si possible, allez-y en soirée car illuminée, c’est vraiment spectaculaire. Une chance d’admirer une œuvre de SpY sans avoir à voyager. On en profite, car elle ne sera ici que 5 ans.
CONCERT
La 5e Symphonie de Beethoven et Le Requiem de Mozart
Le vendredi 15 et samedi 16 novembre 2024, à 19 h 30
Maison symphonique de Montréal
L’Orchestre Philharmonique et Chœur des Mélomanes (OPCM) célèbre leur 10e saison en nous présentant La 5e Symphonie de Beethoven et Le Requiem de Mozart à la Maison symphonique de Montréal. « À l’aube d’une monumentale 10e saison, je vous présente avec fierté et enthousiasme une impressionnante gamme de chefs-d’œuvre, lance Francis Choinière, directeur artistique. Ils reflètent notre vision et célèbrent notre croissance et notre voyage entrepris au cours de la dernière décennie. Chaque concert a été soigneusement préparé pour faire ressortir la profondeur et la diversité du répertoire classique, tout en valorisant le talent de notre communauté.»
En guise d’ouverture, l’OPCM nous offrira une interprétation magistrale de la 5e Symphonie de Beethoven et du Requiem de Mozart en ré mineur. En plus de 100 choristes et 52 musiciens, le chef Francis Choinière sera entouré des voix exceptionnelles de la soprano Myriam Leblanc, de la mezzo-soprano Allyson McHardy, du ténor Andrew Haji et du baryton Geoffroy Salvas.
Les billets pour la saison 2024-2025 de l’OPCM sont disponibles sur le site de la Place des arts, au 514 842-2112 ou au1 1-866-842-2112.
45 ans d’art électrographique au Québec
11 octobre au 9 novembre 2024
Du mercredi au samedi entre 14 h et 20 h
Espace galerie de la Société des arts technologiques (SAT)
1201, boul. Saint-Laurent, Montréal
La Société des arts technologiques (SAT) rend hommage à une période méconnue de l’histoire de l’art au Québec, qui a pourtant marqué l’écosystème artistique contemporain. La SAT consacre donc quatre semaines entières à une exposition d’art électrographique dans son nouvel espace galerie.
Peu le savent, mais les artistes électrographiques des années 80 du Québec ont vraiment marqué l’histoire. Ils furent les précurseurs des pratiques de l’extraction d’information numérique. Ils utilisaient diverses matières premières, telles que des rebuts, de la poussière et même de la lumière. Ces procédures sont aujourd’hui banalisées par la force du numérique puisqu’on peut désormais créer n’importe quelle image grâce à l’intelligence artificielle.
L’art électrographique épouse maintenant d’autres formes d’art technologique, comme la vidéo, la photo et l’holographie, tout en demeurant dans la grande famille des médias de l’image manipulée, imprimable ou affichable sur écran. Le mot électrographie a été adopté en Europe dans les années 1980. Il correspondait davantage aux recherches créées par procédé électrostatique qui se combinaient déjà aux composantes électroniques des nouvelles machines.
Au Québec, après avoir vu se développer la xérographie et le copie-art, le terme générique et englobant « copigraphie » a été utilisé dans les écrits théoriques. Toutefois, afin de mieux marquer son appartenance internationale aux recherches en arts technologiques de l’époque, on retiendra plutôt le terme électrographie. Pas clair ? Je vous propose de visiter l’exposition afin de mieux comprendre ce qu’est l’art électrographique et les artistes qui s’y rattachent.
Pour voir quelques-unes des œuvres de l’exposition, cliquez ici : 45 ANS D’ART ÉLECTROGRAPHIQUE AU QUÉBEC | Société des arts technologiques [SAT].
THÉÂTRE
Homicide
Du 5 au 16 novembre 2024
Le mercredi 6 novembre 2024 à 19 h mardi, jeudi à 20 h mercredi, vendredi à 19 h samedi à 16 h
Théâtre Prospero
1371, rue Ontario Est
La pièce Homicide de l’auteur Pascal Brullemans a remporté un grand succès lors de sa création en 2023, elle nous revient cet automne pour ceux qui, comme moi, n’ont pas eu la chance de la voir l’an dernier. Campé dans un univers où réalité et fiction numérique se confondent, ce monologue polyphonique présente le témoignage d’un jeune homme qui commet le premier meurtre en diffusion en continu de l’histoire. Cet événement cristallise le caractère surconnecté de la société actuelle et la pression performative qui en découle. Le tueur (Dany Boudreault) s’applique à construire sa propre mythologie en parlant en son nom, mais aussi au nom de sa mère, de sa victime, des personnes qui le haranguent sur Internet.
En contrepoids, la victime (Christian Rangel), présence silencieuse, refuse d’être oubliée. Un sujet lourd malheureusement trop réaliste de notre époque où nous sommes confrontés au meurtre en direct. Plusieurs questionnements s’imposent : pour vivre et exister à tout prix, quels moyens sommes-nous prêt·es à prendre? Quel est le moment de bascule lorsque l’on n’a plus de pouvoir sur nous-mêmes? Quel phénomène se cache derrière la figure du monstre?
« Nous avons exploré de nombreuses pistes de réflexion en pensant que le monstrueux nous révèlerait quelque chose de nous-même, ainsi que sur le monde qui advient. Mais nous ne pensions pas que cela irait aussi loin. En creusant cette matière, nous avons découvert des zones d’ombres impossibles à nommer tellement elles échappent à l’entendement. Heureusement, le théâtre peut les éclairer en donnant aux morts le droit de revivre, le temps d’une représentation, pour confronter les faits et recadrer l’histoire. » Nini Bélanger et Pascal Brullemans sur le processus de création d’Homicide.
RÉSERVATION ET BILLETS 1371, rue Ontario Est 514 526-6582
DIMANCHE EN MUSIQUE @ Crédit photo : Laurent E. Malo
DIMANCHE EN MUSIQUE
Prélude festif
3 novembre 2024 16h
Église Saint-Pierre-Apôtre
1201, rue de la Visitation – Métro Beaudry
Les Petits Violons souffleront leurs 60 bougies cette année et pour célébrer le tout, plusieurs invités d’exception. Au programme de cette saison festive : 5 Dimanches en musique et un Concert hors-série, sous la direction de Marie-Claire Cousineau, Directrice artistique des Petits Violons. Le premier rendez-vous des Dimanches en musique aura lieu le 3 novembre. Ce Prélude festif, sera présenté par la comédienne Sarah-Anne Parent, qui présentera les pièces soigneusement sélectionnées : la Simple Symphony de Benjamin Britten invitera à un périple à travers des mélodies pleines de malice et des rythmes vifs, encapsulant parfaitement la fraîcheur et l’innovation de la jeunesse. Enveloppante, la Sérénade pour cordes en mi mineur, Op. 20 d’Edward Elgar deviendra un écrin de sonorités chaudes et expressives. Enfin, le Divertimento pour orchestre à cordes de Béla Bartók charmera par son audace rythmique et sa riche harmonie.
Chaque concert offre une chance unique de soutenir la mission de l’école. Avec une entrée libre et une contribution suggérée, chaque mélomane peut contribuer à la pérennité de cette institution.
Crédit photo @Charlie Poirier-Bouthillette
OPÉRA IMMERSIF
Sainte Marine
9 au 11 novembre 2024
Satosphère – Société des arts technologiques (SAT)
1201, boulevard Saint-Laurent, Montréal
Avez-vous déjà assisté à un opéra immersif ? Si vous n’avez pas encore eu cette chance, c’est l’occasion d’y aller puisque Chants Libres et Oktoecho nous propose Sainte Marine en partenariat avec la Société des arts technologiques (SAT).
Cette œuvre s’inspire de l’histoire fascinante d’une femme moine maronite du 5e siècle, qui a vécu au Liban sous l’apparence d’un homme. Jeune, elle vit au monastère avec son père, en cachant sa féminité et masculinisant son prénom. Elle est un moine exemplaire très appréciée. Au grand étonnement de ses confrères, Marine est accusée d’avoir mis enceinte la fille de l’aubergiste. Elle est expulsée du monastère, avec pour ordre de s’occuper de l’enfant. Après trois ans à vivre d’aumônes et de jeûnes, Marine est réintégrée avec l’enfant à la demande des confrères. Sa véritable identité féminine n’est révélée qu’au moment de sa toilette mortuaire.
Trois créatrices contemporaines – Marie-Annick Béliveau, Katia Makdissi-Warren, et Charlie Poirier-Bouthillette – explorent la rencontre spirituelle et onirique avec Sainte Marine. La technologie immersive n’est pas le centre de l’œuvre, mais un outil au service de la narration. Quelques hymnes de Saint-Éphrem qu’aurait certainement chantés Sainte Marine sont présents dans l’œuvre. À l’époque de Sainte Marine, les maronites parlaient le syriaque, la langue de Jésus-Christ. Cette langue est toujours présente dans la liturgie maronite. Le livret de l’opéra est en français et en syriaque, afin d’insuffler à l’œuvre une dimension mystique et sacrée.
Billetterie : Sainte Marine
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