L’autre pellicule la 3e Kamera, Cédric Apikian scénario Denis Rodier, Dessins. Élise Follin Couleurs Dossier historique. Nicolas Férard Glénat, 152 p.
En signature au Salon du livre de Montréal 2024
Après le succès de La Bombe, qui s’est vendu à plus de 150 000 exemplaires, un record pour un thème aussi délicat, le dessinateur Denis Rodier explore une nouvelle fois les méandres de la guerre.
Le sujet captivant est celui des méthodes de propagande et de photographie. Nous citons le documentariste Nicolas Férard : « Pour vendre la guerre, Goebbels et son ministère du bourrage de crâne avaient une idée simple : la propagande économise le sang des soldats ». Mais, Il y a des images cachées sous le boisseau et interdites en tout temps.
En collaboration avec le scénariste Cédrik Apikian, cette troisième caméra se penche de près sur la Propaganda Kompanie, unité de photographes et de cinéastes qui était cruciale pour le régime nazi. Ils ont filmé non seulement les hauts dignitaires et les soldats au front, mais aussi les exécutions sommaires. Ce roman graphique au plus haut point émouvant comme cruel nous plonge au cœur d’une Allemagne dévastée, en particulier de Berlin en 1945. Le lieutenant Frentz, qui avait pour mandat de suivre le Furher, est arrêté par la police militaire américaine. Cette dernière recherche activement des clichés interdits, soit ceux de la 3e Kamera qui documentaient les crimes de guerre et qui pourraient servir de témoignages nets et précis lors du procès de Nuremberg.
Comment découvrir des preuves dans un Berlin en ruines, où un ex-nazi « démoniaque » erre, entraînant dans sa course folle des jeunes loups ou louves prêts à en découdre ? Une bande dessinée historique captivante, aux couleurs évoquant « le Mordor », associée à une étude documentaire minutieuse de Nicolas Férard.