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Les livres de l’année 2024

Astérix fête Noël. @Crédit photo @Ana Daif/ FTV Astérix fête Noël. @Crédit photo @Ana Daif/ FTV
Astérix fête Noël. @Crédit photo @Ana Daif/ FTV

Une autre année littéraire qui s’achève, tous genres confondus. Quelques titres et des choix pour tous et toutes. Et nous vous souhaitons un joyeux Noël !

Le barman du Ritz de Phillipe Collin, Albin Michel, 395 p.

Nous sommes en juin 1940. Paris est occupé et, derrière le bar du mythique Ritz, se trouve un artiste : Frank Meier. Du beau monde, des artistes, des collabos et quelques intrigants. C’est un roman historique épique qui met en scène un barman cachant son identité juive. De plus, il y a la réédition tant attendue de sa Bible des cocktails, introuvable depuis des décennies. À votre santé !

Jacques Saussey. Le seul coupable, Fleuve noir, 432 p

Une erreur judiciaire et un ex-policier entêté, mais tourmenté. Entre Simenon et Pierre Magnan, Jacques Saussey brode une histoire ancrée dans le terroir, sans véritables protagonistes. Un polar qui se compare à un très grand cru.

Olivier Norek. Les guerriers de l’hiver, Michel Lafon, 448 p.

Un petit écart au monde du roman policier et Norek nous transportent en Finlande en 1939. Il y dépeint le conflit opposant la Finlande, une nation de petite taille, à l’ogre russe, ainsi que la découverte d’un personnage captivant, Simo, surnommé « la Mort blanche ». Ce tireur d’élite est d’une exceptionnelle habileté. Prix Renaudot des lycéens 2024et Prix Giono.

Hervé Gagnon, Susan, Hugo Thriller, 420 p.

C’était en septembre. Le romancier Hervé Gagnon était de retour avec son journaliste/détective préféré : Joseph Laflamme. Il nous emmenait à Montréal en 1895, une époque marquée par les théories du complot. Grâce à une carte, nous pouvions suivre ses aventures. Immense bonheur.

Sylvain Vallée, Jacky Schwartzmann, Habemus Bastard, Tome 1, Dargaud, 88 p.

Lucien était un homme de main, mais c’était une erreur. Pour sauver sa tête, il va devenir prêtre dans une petite ville. Franchement délicieux, anarchique et pas loin des Tontons flingueurs. Vivement la suite !

Gérard de Cortanze, Il ne rêvait plus que de paysages et de lions au bord de mer, Albin Michel, 340 p.

Les derniers jours du romancier/journaliste/reporter Ernest Hemingway entre Cuba et l’Idaho. Un travail d’introspection, la vie, les ennuis avec le FBI et les amis disparus. La suite fut funeste. Il faut relire Hemingway.

Bertail/Morvan/Riffaud, Madeleine résistante, tome 3, Aire Libre, 88 pages

À l’âge vénérable de 100 ans, Madeleine Riffaud s’est éteinte, laissant derrière elle un héritage de bravoure. Elle a montré un exemple de courage en entrant dans la résistance à l’âge de 17 ans. Elle survivra à des combats, à de l’abnégation et à des tortures. C’est un exemple à suivre. Confiez cette série à la jeune génération.

Denis Rodier, Cédrik Apikian, Elise Follin, Nicolas Férard, la 3Kamera, Glé ; nat, 152 p.

Après La Bombe, le dessinateur Denis Rodier et ses complices reviennent sur ce qu’a été la propagande photographique et cinématographique du régime nazi. Un suspense et cette 3Kamera qui contient des photos interdites. En ce Berlin de 1945, une course poursuite s’engage dans un monde crépusculaire.

Jean-Christophe Portes, Apocalypse Amerika. Hugo Thriller, 435 p.

La chasse à l’arme nucléaire pendant la Seconde Guerre mondiale avec l’inoubliable Lezzie Beresford. Un roman historique captivant qui évoque les belles années de Peter Cheney et ses espions clandestins. De quoi occuper vos longues soirées d’hiver tout en vous cultivant.

Olivier Guez, Mesopotamia, Grasset, 416 p.

Gertrude Bell, une aventurière et une négociatrice dans l’âme. Olivier Guez nous fait redécouvrir la vie fascinante de cette figure clé de l’Empire britannique. Un roman qui nous fait voyager et nous éloigne de l’hiver.

David Joy, Les deux visages du monde, Sonatine, 360 p

Un roman très d’actualité sur les ancêtres, le Sud des États-Unis et cette jeune femme revendicatrice qui honore la mémoire du passé. Un roman policier en quelque sorte qui rejoint certains débats pour ou contre les statues.

Vincent Dugomier, Benoît Ers, Les enfants de la résistance, Les jours heureux, tome 9, Le Lombard, 56 p.

Un succès brillamment imaginé. Les jeunes héroïques qui, en dépit du danger, fournissent des informations aux forces alliées pour lutter contre l’occupation. Avec un dossier historique. Du grand art sur une période bien sombre.

Stéphane Ledien, Les corps sur la neige, Robert Laffont, Québec, 420 p.

Le Québec à l’ère de la corruption et du béton. Un polar captivant, rempli de références à des affaires judiciaires réelles, qui saura plaire à tout un chacun. Une réussite indéniable.

Vraiment tout Deschamps, Au complet, Quarante ans de monologues et de chansons, Éditions La Presse, 620 p.

Des « Unions qu’ossa donnent » aux adolescents, en passant par la condition féminine et l’évolution du Québec, Yvon Dechamsp, le maître à tous. Un grand classique à petit prix. Émouvant.

Journaliste depuis 1990, formation en sciences politiques à l’UQAM( relations internationales). Recherchiste, réalisateur et chroniqueur pendant 20 ans à Radio-Canada, au Journal de Montréal pendant 17 ans( jazz, classique et autres). Couverture du Festival de jazz depuis 1990. Collaborateur à Sortiesjazznights depuis 20ans. Auteur des grands noms du jazz en 2000 ( Éditions de l’Homme) et aussi chroniqueur de livres pour le blogue : C’est livre et du bon