J’ai terminé l’année en sortant de ma zone de confort au Mexique et commencé la suivante en essayant quelque chose de nouveau : ma toute première croisière!
Il semblerait que je sois assoiffé de nouveautés et de découvertes dernièrement. Je suis quelqu’un qui adore le changement dans ma vie quotidienne mais je semble toujours vouloir voyager aux mêmes endroits ou du moins dans la même région. Plus maintenant, bien que l’Europe me manque beaucoup, j’ai envie de vivre de nouvelles expériences et l’Asie est dans la mire de mes futurs voyages à prévoir, moi qui habite à Vancouver aux portes de l’Asie. Nous sommes donc partis (ma mère et moi) en croisière à bord du navire Independance of the Seas de Royal Carribean pour 5 nuits à destination des Caraïbes ouest avec deux escales : Georgetown aux Îles Cayman et Cozumel au Mexique.
J’ai toujours aimé les bateaux et la mer alors j’avais quand même un bon pressentiment, de plus comme on avait un balcon j’avais bien hâte de m’y asseoir afin d’observer l’horizon au loin. Nous sommes partis de Miami (un très gros port) en arrivant la veille, ce que je vous conseille fortement de faire, car évidemment, quand c’est l’heure de partir la bateau de croisière ne vous attendra pas ! Je n’avais jamais mis les pieds à Miami ni même en Floride. Mon premier constat a été qu’il y avait beaucoup de Cubains ce qui m’a rappelé que c’est situé tout près. Ils m’ont surpris par leur grande gentillesse, très sympathiques et serviables. Tellement qu’ils m’ont donné le goût d’aller à Cuba.
Même en arrivant la veille on a failli manquer notre départ en plus d’avoir donné nos bagages aux mauvais porteurs alors ils s’en allaient sur un autre bateau de croisière ! En partant de notre hôtel, près de l’aéroport, j’ai effectué une recherche pour Royal Caribbean au port de Miami en pensant qu’il y avait seulement un endroit pour cette compagnie et c’est là qu’on a débarqué, erreur de débutant ! En arrivant, j’ai tout de suite donné nos bagages aux porteurs en étant fier de nous puisqu’on nous avait assigné une heure d’arrivée entre 14h et 14h30 et qu’il était 14h pile. C’est en entrant vers le bateau que je me suis rendu compte que ce n’était pas le bon !
J’ai voulu confirmer avec une employée qui m’a répondu ce que je craignais. Nous n’étions pas au bon endroit et notre navire était à l’autre bout du port. Je lui ai aussi dit que j’avais déjà laissé nos bagages et qu’ils s’en allaient au mauvais endroit. Ils m’ont dit « vite va les chercher », ce que j’ai fait laissant ma mère avec eux. Elle ne parle pas l’anglais alors elle se demandait où j’avais bien pu partir en vitesse sans prendre le temps de lui expliquer. Il y a des bagages partout sur des chariots et bien sûr ils se ressemblaient tous, moi qui suis toujours calme je commençais à être sur les nerfs, ce qui m’a probablement aidé dans ma recherche intensive pour retrouver nos bagages.
C’était très intense, j’ai dû aller voir différents porteurs pour leur dire que je venais de donner nos bagages vers la mauvaise croisière. On me demandait quel porteur ? Le problème était qu’ils se ressemblaient tous et que je n’avais pas vraiment porté attention. Alors on m’a demandé de décrire nos valises et on s’est mis à les chercher. L’adrénaline était assez forte et nous étions plusieurs à tenter de les retrouver. On a retrouvé celle de ma mère mais pas la mienne, j’aurais cru qu’ils seraient ensemble mais non.
Nous avons donc continué à chercher mon bagage pour finalement le trouver, ouf ! Je suis allé rejoindre ma mère qui ne savais toujours pas pourquoi j’avais quitté si rapidement et maintenant on devait se rendre au bon endroit avant qu’il ne soit trop tard. On se serait cru dans un mauvais film hollywoodien mais non ça nous arrivait. Étant à pied et n’ayant pas d’argent comptant sur nous un taxi nous a refusé. Avec beaucoup de chance j’ai réussi à commander un Uber qui allait arriver dans quelques minutes, nous étions finalement en route vers l’autre bout du port mais le temps filait. Allions-nous manquer le bateau ?
Nous étions en route vers la bonne croisière cette fois, encore beaucoup de Cubains tous très aimables nous ont aidés jusqu’au navire. Cependant certains parlaient très peu l’anglais alors c’était difficile pour moi de communiquer parfois car je ne parle pas l’espagnol. Avoir su j’aurais amené de l’argent comptant avec moi. Ne sachant pas le nombre élevé de personnes qui nous viendrais en aide en se rendant jusqu’au bateau, je leur aurais laisser un pourboire. Ça m’a rendu un peu mal à l’aise mais maintenant je le sais pour la prochaine fois.
Une fois à bord nous sommes allés à notre cabine qui était assez spacieuse et j’étais très excité de voir notre balcon. Lorsqu’on utilise la cabine à deux ils divisent le lit et c’est plutôt petit pour dormir alors j’ai hâte de revenir seul afin d’avoir un grand lit pour moi. Après les émotions fortes que je venais de vivre, je n’étais moins motivé, nous sommes quand même allés faire un premier tour du bateau.
Réparti sur treize étages, oui oui treize ! L’Independance of the Seas est quand même un gros vaisseau. Avec plusieurs restaurants (dont un buffet et une salle à diner), bars, un casino, de nombreuses piscines, des glissades d’eau, un petit réservoir d’eau avec vagues pour faire du surf, un mur d’escalade, une patinoire, un gym, un terrain de basketball, un mini-golf, un théâtre, une promenade avec des magasins et des arcades c’est difficile de s’ennuyer.
Ça peut être dur de rester à rien faire car il y a toujours une panoplie d’activités en tout genre au programme et ce du matin au soir sans aucun frais supplémentaire pour la plupart. On était toujours occupés, entre les repas au restaurant et au buffet nous avons joué au casino, au bingo et à l’arcade, vu un spectacle de patinage artistique, avons profité un peu de la piscine, participé à un quiz, vu la comédie musicale Grease, un hommage à Bob Marley et magasiné pour des souvenirs entre autres. J’ai été impressionné par la qualité des spectacles, la nourriture était correcte sans plus, mais comme il y avait beaucoup de variété on a quand même bien mangé.
Nous avions pris un forfait de breuvages (celui sans alcool) ce qui incluait les cafés supérieurs, boissons gazeuses, bouteilles d’eau et d’eau pétillante et cocktails sans alcool mais aussi Red bull et Powerade, tout ça à volonté. Je pense que ça valu la peine mais la prochaine fois je prendrais plutôt seulement celui des boissons gazeuses car il y a du café inclus sur le bateau et la machine à Cola contient beaucoup de breuvages de toutes sortes (la plupart des produits Coke et leur dérivés). On peut se servir à volonté dans la tasse souvenir fournie à l’achat du forfait.
On charge aussi un montant quotidien pour les pourboires qu’ils divisent entre les nombreux employés de services et autres. Ce qui est pratique car on n’a pas à s’en soucier par la suite, à noter qu’on peut quand même en donner si on le désire. Nous en avons laissé à la personne qui s’occupait de notre cabine car il était très gentil en plus de faire un excellent travail. L’équipage de notre bateau était surtout composé de Philippins qui étaient travaillants et nous traitait aux petits soins en plus de se souvenirs de nos noms ! On finit par revoir souvent les mêmes gens alors c’est un peu comme un petit village sur l’eau.
J’ai été surpris dès le début de la croisière de ne pas sentir le bateau bouger, on a fini par le sentir car la mer a été agitée à quelques reprises pendant le trajet, ce qui ne m’a pas dérangé. J’ai bien aimé en fait, je regardais la mer affolée devant moi sur le balcon. Un de mes moments préférés est quand je m’asseyais sur ce même balcon en soirée les yeux fermés me laissant bercer par l’eau tout en l’écoutant suivre son court. J’ai aussi été surpris de voir comment il pouvait faire chaud même sur l’eau le soir en plein milieu de nulle part.
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J’ai adoré ce sentiment d’être à un endroit sans nom qui n’appartient à personne, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’on ne charge aucune taxe sur les achats à bord puisqu’il n’y a aucun gouvernement pour la collecter. Ils doivent aussi fermer les boutiques et le casino lorsque nous sommes accostés. Tous les achats à bord doivent être portés à une passe de bateau qui vous sert aussi de clefs pour votre cabine, elle est liée à votre carte de crédit ou débit et c’est le seul moyen de faire des achats à bord. L’océan, contrairement à la terre, n’a pas encore été revendiqué par personne, est restée dans son intégrité et n’a pas subi de transformations afin de la rendre adaptée aux humains.
Les journées d’escales sont un bon moyen de sortir du bateau et de découvrir une ville malgré que le port ne soit pas toujours dans un endroit central. C’est un peu le chaos sur le navire lors de ces journées car tout le monde quitte presque en même temps. Ce n’est pas l’idéal non plus d’avoir des heures prédéfinies pour sortir moi qui a l’habitude de sortir en fin d’après-midi ou en soirée. On est quand même sorti les deux fois mais nous sommes restés près des ports lors de ces journées. Georgetown était petit mais charmant avec une belle eau bleue et des coqs !
On a dû prendre une embarcation pour s’y rendre comme c’est un tout petit port. À Cozumel, on débarquait du bateau pour accéder directement au port. Les vendeurs de toutes sortes nous attendaient de pieds fermes et étaient insistants. Nous revenions tôt lors des escales afin de profiter d’un calme apaisant sur le bateau, moment idéal pour profiter des installations et d’explorer le navire.
C’était déjà l’heure de quitter, huit heures du matin c’est bien trop tôt ! Heure à laquelle on doit avoir libéré la cabine, c’est plus compliqué que de quitter une chambre d’hôtel. Malgré certaines choses que j’ai moins appréciés, j’ai l’intention de tenter de nouveau l’expérience, seul cette fois, probablement en Alaska, en Asie ou en Europe… à suivre !
En terminant voici un résumé des conseils de cet article : Arriver la veille du départ de la croisière. Aller au bon bateau! Amener de l’argent comptant pour donner du pourboire au personnel qui vous aideront en route vers la croisière. Aller voir des spectacles. Prendre le temps de se reposer malgré les tentations. Opter pour une cabine avec balcon. Réfléchir avant d’acheter un forfait de breuvages afin de choisir celui qui vous convient le mieux. Amusez-vous !
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Ce rappeur originaire de Montréal qui habite maintenant sur la côte ouest à Vancouver a aussi été dj, producteur d’événements et animateur de radio. Éric occupe le poste d’agent de bord depuis 12 ans en plus d’être journaliste pour LaMetropole.com et Famille Rock.
