Un avant-goût du Festival international de jazz de Montréal, sans contredit ! Cette semaine, à l’Espace Saint-Denis, eut lieu la grande première de New Orleans Blues.
Un gros concept musical autant qu’historique, mise en scène par Normand Brathwaite, qui signe aussi la direction artistique. Idéateur de cette célébration de La Nouvelle-Orléans après un voyage, ce spectacle de 2 heures avec un entracte et un souper concocté par le chef Paul Toussaint fut hautement réjouissant.
Pas besoin d’avoir d’importantes connaissances en musique pour se laisser transporter par des « tubes indémodables » tels ; Blueberry Hill, Johnny B Good, Drop Me Off In New Orleans, St James Infirmary, Dawn By The Riverside, Right Place, Wrong Time (inoubliable Dr John) et bien entendu : O When The Saints, qui partit en quelque sorte le bal.
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Consistant et très musical
Pour faire l’interaction entre les différentes pièces (un kaléidoscope), le comédien Jean FayolleJr s’est transformé en Baron samedi, énigmatique personnage lié intimement au vaudou. Un esprit de la mort et de la résurrection avec beaucoup d’humour, souvent grinçant, qui va guider le spectateur dans les méandres de cette ville, qui vivait des premières heures de l’aube jusqu’à très tard dans la nuit.
Le coeur de New Orleans Blues est évidemment la musique. En tant que maître d’oeuvre, Normand Brathwaite que nous retrouvons aux percussions ainsi qu’à l’harmonica (remarquable instrumentiste) a réuni une très solide équipe, dont des femmes, tout à son honneur : au saxophone en alternance : Marie-Josée Frigon/Annie Dominique, trompette : Jean-François Gagnon/Andy King, Maria Crusco au trombone, Jean-François Beaudet à la direction musicale, David Osei-Afra, claviers, Joannie St-Amant, guitare basse/contrebasse, Emmanuelle Caplette/Simon Blouin, batterie. Tout ce beau monde-là était soudé, millimétré au quart de tour, dansant parfois et bravo au trompettiste qui s’est taillé une large part du gâteau, avec de jolis clins d’oeil de chapeau au roi Louis Armstrong.
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En robes scintillantes et habits clinquants héritiers, de l’époque de Cab Calloway (Minnie The Moocher), les chanteurs/chanteurs bien que dans certains cas à l’unisson ont assuré avec dextérité la partie vocale. Elisabeth-Blouin Brathwaite, incendiaire dans Lord, et qui chante de plus en plus comme sa mère Johanne, Dawn Cumberbatch, Aladin Leslie Snooky Alston et Franck Julien, tout fut dans tout.
Une première réussie et un pari qui devrait porter ses fruits. Un spectacle grand public, intelligemment conçu, pour les amoureux de la musique et de La Nouvelle-Orléans, bien entendu.
Jusqu’au 1er septembre 2024
Photographies libres de droit. Merci à unsplash.com