Et si j’étais coach des Blue Jays

Et si j’étais coach des Blue Jays. Par Michel Bureau
John Schneider, Blue Jays John Schneider, Blue Jays
John Schneider, Blue Jays

Et si j’étais coach des Blue Jays. Par Michel Bureau

On peut connaître son sport sans nécessairement être un pro. Je suis un mordu de baseball depuis 1968, l’année avant l’arrivée des Expos, la série mondiale entre les Tigers de Détroit et les Cards de St-Louis m’a donné la piqûre. J’ai cohabité avec un ex-joueur des Expos, Mark Grudzielanek. J’ai eu la chance de me lancer avec lui.

Mon grand-père, Louis Bureau, a joué semi-pro avec les Canadiens de Québec dans les années 30 au stade Canac, domicile des Capitales de Québec dans la ligue Frontier. Scotty Bowman n’a jamais joué chez les pros, et il est devenu l’un des plus grands entraîneurs dans l’histoire de la LNH. Je regarde plusieurs matchs des Blue Jays notamment, et à chaque année, je vais voir les Capitales de Québec, et ce depuis déjà plusieurs années, revivre l’ambiance du parc Jarry!


Je connais assez bien mon baseball pour juger si un entraîneur est bon ou non. Et celui des Blue Jays, John Schneider, est le pire que je n’ai jamais vu, pas deux sous d’imagination, de vision. Ce n’est visiblement pas lui le boss, mais bien les joueurs. Schneider laisse les joueurs décidés. Springer frappe toujours premier malgré une moyenne anémique de 224, Bichette frappe toujours deuxième en dépit d’une moyenne de 216, et Guerrero 213, frappe toujours au troisième rang. Si j’étais l’entraîneur des Blue Jays, je commanderais des pratiques jour après jour pour enseigner à mes joueurs l’art du coup retenu, du court et frappe, même pour Springer, Bichette et Guerrero.

Les Blue Jays sont trop individualistes. Je sais ce n’est pas sexy, et pas vendeur les coups retenus, le court frappe, le vol de but, mais c’est de cette façon que l’on fabrique des points au baseball. En un mois, les Blue Jays totalisent un coup retenu sacrifice, et trois vols de but, rien pour écrire à sa mère. Le bon vieux Bruce Bochy, l’entraîneur-chef des Rangers du Texas a compris que son club ne pouvait pas gagner uniquement avec la longue balle.

Schneider comme entraîneur-chef, se fie beaucoup trop sur les statistiques avancées, pour moi, c’est comme consulter une voyante, pas toujours fiable. Pour relancer cette équipe, ça prend un entraîneur-chef qui a du leadership, un homme d’expérience capable d’imposer sa loi et qui vienne de l’extérieur de l’organisation, car visiblement Schneider est mal entouré, mal conseillé. Un Tony La Russa pourrait relancer cette formation. Il semble évident que Schneider n’a plus le contrôle de son vestiaire, Berrios l’an dernier dans la série contre les Twins a laissé voir son mécontentement lorsque Schneider l’avait retiré du match alors qu’il n’avait accordé aucun point, Mayza en relève a aussi a démontré des signes d’impatience à l’endroit de son entraîneur plus tôt cette saison alors qu’il était en plein contrôle de la situation.

J’ai confié à mon collègue Michel Thiffault dans le cadre de ma chronique sur le baseball à l’émission ‘’Dans le Vestiaire’’ sur CKAJ 92.5, que Schneider n’allait pas se rendre au match des étoiles, je dois me raviser ce sera avant la fête des Pères. La saison risque d’être longue pour les Blue Jays qui ont fait une erreur en laissant partir le Montréalais Alex Anthopoulos qui a connu du succès partout où il est passé avec les Dodgers de Los Angeles, et maintenant avec les Braves D’Atlanta.

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