Le Moyen-Orient est le berceau des cultures les plus raffinées de l’histoire. Il y a 1000 ans, la richesse et la beauté de villes comme Bagdad ou Le Caire étaient chantées de par le monde. Quel contraste, de nos jours, la région est synonyme d’instabilité et de conflit! C’est à cette transformation que s’intéresse Raphaël Weyland dans l’excellent livre : Le Moyen-Orient, des croisades aux Ottomans.
« L’ensemble commence à l’époque où Bagdad était l’une des principales cités du monde avec un chapitre sur Les mille et une nuits. Il se poursuit avec deux chapitres consacrés aux croisades, l’un du point de vue des croisés et notamment des Templiers, l’autre de celui des souverains musulmans et en particulier de Saladin. On y découvre que ces croisades qui obsèdent l’Occident n’ont eu qu’un impact mineur sur le Moyen-Orient. Le chapitre suivant s’intéresse à la route de la soie, un itinéraire de légende dont l’essor et le déclin sont selon moi absolument fondamentaux dans l’évolution de la région. On poursuit avec trois chapitres consacrés à la période ottomane, qui a modelé la culture, le peuplement et les institutions du Moyen-Orient moderne.
La présence du capitaine Murphy dans les ruines de Doura Europos est directement liée aux échecs de cet Empire ottoman, aussi son histoire est-elle fondamentale pour comprendre la région jusqu’à nos jours. Même en ajoutant quelques chapitres inédits, je n’ai pas la prétention de faire un récit détaillé de toute l’histoire des dix derniers siècles de cette énorme région. Je ne fais que proposer quelques épisodes choisis, dont j’espère qu’ils sauront attiser la curiosité du lecteur et le pousser à se renseigner davantage sur ce Moyen-Orient fondateur, essentiel, mais parfois bien compliqué. » (p.7-8.)
Au menu : Les mille et une nuits : le Moyen-Orient au centre du monde, Les Templiers, Saladin et la réaction musulmane aux croisades, la route de la soie, les débuts et l’apogée de l’Empire ottoman (1299-1566), Constantinople, le déclin de l’Empire ottoman, et finalement la création du Moyen-Orient moderne (1566-1923).
La peinture du harem, peinture de Jean-Léon Gérôme, vers 1876, original conservé au Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. Source : Wikimédia Commons, domaine public.
