S’affirmer est une arme puissante

Un manifestant tient une pancarte indiquant air Canada da voules tu pas huit devant un, soulignant la forte présence du Français au Québec. Un manifestant tient une pancarte indiquant air Canada da voules tu pas huit devant un, soulignant la forte présence du Français au Québec.
Au cours des derniers jours, on apprenait avec malaise le fait que le Président d’Air Canada ne parlait pas le français, tout en ajoutant qu’il n’y voyait pas l’intérêt d’apprendre et de parler cette langue à Montréal.

La langue française n’était pas considérée utile aux yeux du PDG et du conseil d’administration d’Air Canada qui a minimisé la situation délicate. Bien que le Président d’Air Canada, Michael Rousseau s’est engagé à apprendre le français, quelle est la part de responsabilité du Conseil d’administration d’Air Canada dans cette affaire, si toutes les communications verbales et écrites se déroulent uniquement en anglais.

Montréal demeure pourtant une ville de langue française

Si le conseil d’administration a toléré la nomination d’une personne qui ne maitrisait pas les deux langues officielles du Canada, on peut en déduire que l’importance de la maîtrise du français dans la haute hiérarchie n’était pas prioritaire à leurs yeux. C’est plutôt méprisant et hautement indigne. Il y a lieu de s’interroger sur leurs réelles motivations en termes de valorisation de l’usage du français au niveau de ladministration d’une telle entreprise, vu cette profonde indifférence.

Le Canada se prétend comme un pays bilingue, mais c’est faux en réalité. Dans le hors-Québec, les rues sont majoritairement nommées en anglais. Les provinces canadiennes ont souvent tendance à prioriser l’anglais au détriment du français.

Or, le français constitue la langue nationale du Québec

Si le Canada ne peut pas accepter le fait que le Québec parle majoritairement le français et que ce n’est pas important pour eux, il y a lieu de reconsidérer l’idée qu’on se fait d’un tel pays qui renie également notre identité commune. Il faut un changement de culture pour cette organisation, seules des actions concrètes pourront provoquer un changement véritable.  

Le français est une langue d’avenir et elle représente le visage de l’identité du Québec. Pour ma part, j’ai choisi de défendre la langue française, puisque c’est notre langue nationale, celle du Québec et également l’une des deux langues officielles du Canada.

Montréal est la plus grande ville francophone en Amérique

Ignorer l’identité linguistique du Québec, c’est faire preuve d’un profond mépris à son endroit. La Ville de Montréal a mis en œuvre un plan d’action en matière de valorisation de la langue française 2021-2024.

Dans ce plan, la Mairesse de Montréal, Valérie Plante écrivait ceci : « Notre plan d’action nous permettra de réaffirmer, jour après jour l’importance de la langue française dans notre Ville ». Dans le même document, la Conseillère de la Ville de l’époque, Madame Cathy Wong ajoutait ceci : « Parce que le français a un passé, un présent et un avenir ».

Monsieur Rousseau ne parle pas le français et ne comprend pas la langue française. Le siège social d’Air Canada est pourtant à Montréal. Cette situation est grandement problématique, si le français perd de son importance à Montréal. En tant que correspondant de Montréal pour Francophonie Force Oblige (FFO), je trouve cette situation fortement inacceptable.

Lors d’un discours devant la Chambre de commerce de Montréal, il était incapable de lire son discours en français. Un membre du conseil d’administration d’Air Canada aurait pu lire le discours en français comme marque de respect, mais rien n’a été fait. La direction d’Air Canada n’a pas fait preuve d’exemplarité en cette matière. Cette entreprise se doit de valoriser la langue française sur le territoire du Canada et principalement au Québec, il en va de sa responsabilité.

Le Québec a le droit de promouvoir son titre de société distincte

Cette situation témoigne d’une profonde indifférence à l’endroit de notre nation qui se résume à du mépris identitaire. Avoir un comportement hostile envers le français au Québec, je pense que c’est un problème majeur. Le français doit être respecté à sa juste valeur. Une nation avec une langue française qui devient en désuétude au niveau de ses institutions, c’est littéralement un suicide linguistique à petit feu. Ce fut profondément grave pour moi de constater une telle inconduiteAir Canada a négligé le peuple québécois d’une manière injuste.

Le Québec a le devoir de défendre et de revendiquer le respect de sa langue officielle. Au Québec, la francophobie n’est pas tolérée. Le rouge anglais méprise injustement le bleu français et il est l’heure de transmettre un message clair. Nous ne l’accepterons pas.

Le fait qu’Air Canada soit la plus grande compagnie aérienne du Canada et qu’elle ne reconnaisse pas l’importance du français dans ses rangs, c’est définitivement un comportement malsain pour la vitalité du français au sein de l’institution elle-même. Air Canada n’est pas Air England après tout. Le français à Montréal n’est pas à vendre, puisqu’il a un statut légitime.

Ainsi, pour ces motifs, j’estime nécessaire un plan d’action pour la valorisation du français au sein de cette entreprise et la démission du dirigeant. Une coupure des sommes versées à cette compagnie aérienne. Le gouvernement Legault devra envoyer un geste fort envers cette entreprise qui bafoue notre langue nationale avec indifférence. Une reconsidération des aides financières est un mal nécessaire à ce stade-ci.

Québec ne peut accepter, l’inacceptable.

Cordialement,

Collaboration spéciale: Lambert Proulx

Ps : J’ai participé à la manifestation pour le français devant le siège social d’Air Canada, samedi le 13 novembre prochain, situé au 7373, boulevard de la Côte-Vertu Ouest à 13h. D’autres actions suivront! 

Le Pois PenchéPoésie Trois-Rivière

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