Gary Carter l’immortel

Gary Carter, un joueur de baseball, tient habilement une batte dans une cage de frappeurs. Gary Carter, un joueur de baseball, tient habilement une batte dans une cage de frappeurs.
Bureau rencontre

J’étais en ondes lorsque j’ai appris le décès de Gary Carter, un coup droit au coeur pour tout le monde en studio. Le Canadien lui a rendu un vibrant hommage. La ville de Montréal a nommé une rue en son hommage, et un parc dans le quartier Ahuntsic. Gary Carter a marqué l’histoire des Expos. Assurément l’un des plus grands dans l’histoire des Expos. Le kid n’avait même pas 60 ans, lorsqu’il a été emporté par un virulent cancer. Un beau bonhomme, il était méconnaissable à la fin de sa vie. Le numéro 8 aura toujours une place bien spéciale dans le coeur des amateurs. Il était d’une grande gentillesse toujours disponible pour les journalistes dans la victoire comme dans la défaite, toujours disponible pour signer des autographes et échanger avec les fans . Toujours de commerce agréable le kid. Gary a toujours donné son maximum. Il avait aussi un immense respect pour Montréal et ses amateurs de baseball, de la grande classe Gary Carter de la trempe d’un Jean Béliveau. Et ils ne sont pas légion dans le sport professionnel. On se souviendra de son dernier coup sûr dans l’uniforme des Expos à son retour avec l’équipe par dessus la tête  d’André Dawson alors avec les Cubs de Chicago.

Après avoir été échangé par les Expos aux Mets dans une transaction qui a fait couler beaucoup d’encre, Gary a remporté la série mondiale dans la grosse pomme avec les Mets. Nul doute qu’il aurait bien aimé gagné la série mondiale avec les Expos. C’était toujours amusant de voir Gary partir au trot après avoir reçu un but sur balles. Je me souviens de ses belles performances au match des étoiles, d’un match de trois circuits contre les Pirates de Pittsburgh un après-midi au stade Olympique. Du match au stade Shea contre les Mets alors que les Expos ont remporté officiellement leur tout premier championnat dans leur histoire, et la scène alors que Gary Carter a sauté dans les bras de Steve Rogers.  Gary n’est peut être plus de notre monde, mais il va assurément vivre pour longtemps dans notre coeur. Il ne faisait pas nécessairement l’unanimité dans le vestiaire, c’est normal, lorsque vous avez la faveur populaire qu’importe le sport, le corps de métier. Il y a des jaloux partout. Pour moi, les trois plus grands joueurs de l’histoire des Expos furent : Gary Carter, Steve Rogers et Vladimir Guerrero. Et il y en a eu de très bons joueurs dans l’histoire de nos amours.  Pleinement mérité sa place au temple de la renommée du baseball. Il aura au moins fait sa rentrée au temple de la renommée avant de nous quitter.

Je me souviens aussi lorsque Gary Carter a pris la peine de sortir de la galerie de presse pour venir à la rencontre de mon fils Jonathan alors qu’il était analyste à la description des matchs des Mets de New-York. Gary aura été un ambassadeur extraordinaire pour les Expos, pour son sport. Un être d’exception. C’était toujours un plaisir d’échanger avec lui dans le vestiaire, du bonbon pour les journalistes. Nous étions suspendu à ses lèvres. Un charmeur Gary avec son petit sourire en coin. Gary avait perdu sa mère très jeune, et ce fut une grande épreuve dans sa vie. Cela a rendu Gary Carter encore plus fort.  Ce n’est pas vrai de prétendre que tous nous sommes remplaçables. On n’a pas remplacé les Beatles, Maurice Richard, René Lévesque, et … Gary Carter.

Les futurs dirigeants des Expos, car les Expos vont revenir à Montréal, j’en suis convaincu, auront une pensée pour Gary Carter dans le nouveau stade. Il y aura une plaque quelque part à tout le moins, c’est le cas au stade des Nationals de Washington alors que les numéros 8 de Carter et 10 de Dawson sont affichés sur la galerie de presse, je l’ai constaté sur place. Ils ont volé l’identité de nos joueurs vedettes les maudits Nationals en achetant la franchise des Expos. Mon dieu que la vie n’est pas juste, comme plusieurs amateurs de baseball j’aurai bien aimé que le kid puisse assister au retour des Expos à Montréal. Il y avait à coup sûr un peu de nous autres en Gary Carter.

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