Guy Lafleur, la fin d’une belle époque

Une photo d’un joueur de hockey sur la glace, pleinement engagé dans le jeu. Une photo d’un joueur de hockey sur la glace, pleinement engagé dans le jeu.
Il y a des gens qui font l’unanimité, ils sont rarissimes, Guy Lafleur est du nombre. Je ne connais personne qui déteste Guy Lafleur.

J’ai eu le privilège de passer un après-midi en sa compagnie lors d’un événement promotionnel à Boisbriand, il avait été de commerce agréable avec tout le monde. Guy Lafleur était d’un naturel fou. Mon frère Sylvain a été témoin de son entraînement en catimini au Colisée de Laval en marge de son retour au jeu avec les Rangers de New-York, après quatre ans d’inactivité. J’ai eu la chance d’accompagner les Anciens Canadiens lors d’une tournée avec Guy Lafleur. Une fois de plus, Guy a signé des autographes jusqu’au dernier partisan au bout de la ligne.

Le démon blond, sobriquet qu’on lui a attribué à ses débuts dans la LNH, était d’une simplicité désarmante, l’idole d’un peuple au même titre que les Maurice Richard,Jean Béliveau, René Lévesque, Céline Dion, ils ne sont pas légion. En apprenant cette triste nouvelle en ce matin du 22 avril par mon ami Michel Thiffault de CKRJ, je me suis empressé de contacter des amis qui ont partagé des petits bouts de vie avec Guy Lafleur dont notamment Ménick ( le coiffeur des sportifs). ‘’Guy venait au salon une fois par trois semaines, nous parlions d’actualité, de sport bien sûr. Il arrivait très tôt le samedi matin alors qu’il n’y avait pas de client dans le salon. C’étaient des moments privilégiés. J’avais la larme à l’oeil ce matin en regardant une photo alors que Guy Lafleur me remettait un chandail du Canadien avec le numéro 10 à la salle John Molson pour souligner mes années de bénévolat. Il va beaucoup me manquer, mais en quelque part, il est libéré de cette maudite maladie’’.

Guy Lafleur n’avait pas la langue dans sa poche, il ne se gênait pas pour critiquer les Canadiens, les joueurs qui ne donnaient pas leur 100%, parce que Guy Lafleur n’était pas un tricheur. Il était rebelle sur les bords le démon blond comme Maurice Richard. Le rocket a soulevé un peuple, Guy Lafleur leur a donné une fierté. Je m’en voudrais en terminant de ne pas conclure avec mon ami Joël Denis, un autre rebelle qui a déjà passé une soirée bien arrosée avec Guy.

‘’Un autre héros qui tombe au combat, adieu Guy. Tu as transcendé ton sport, tu as porté bien haut le flambeau de la Sainte-Flanelle, plus encore celui de tout un peuple que tu as fait vibrer. Allez grand chevalier, ton repos est bien mérité, dort en paix, on t’aimera toujours’’. Pour Réjean Tremblay, le pape des journalistes sportifs, Guy Lafleur aura été avec le regretté Gary Carter les deux athlètes les plus sympathiques qu’il a rencontré dans sa carrière, je partage son opinion. MERCI GUY !

Poésie Trois-RivièreLe Pois Penché

Le Bureau des Sports