Voyage au coeur d’un roman du terroir…

Une femme vêtue d'une chemise violette pose pour une photo lors de son voyage dans un vignoble, capturant l'essence du roman du terroir. Une femme vêtue d'une chemise violette pose pour une photo lors de son voyage dans un vignoble, capturant l'essence du roman du terroir.

Les torrents

Un récit qui raconte les aléas de la vie d’une famille de Saint-Ferréol, les Renaud, ainsi que celle de leur entourage. Des drames humains, un retour aux racines avec nos patois, notre histoire, alors que la religion primait sur tout.

Un regard sur la vie à cette époque, sur la mentalité des gens. Un amalgame d’émotions : conflit, amour, peine, rancœur, émoi, déchirement, incertitude, amitié, regret… La découverte de la réalité des chantiers de bûcherons. On a vraiment l’impression d’être ramené dans les années 1940 tant par le langage utilisé pour les dialogues, que par les événements qui s’y déroulent.

Une écriture fluide, agréable à lire. La découverte de personnages aussi différents les uns des autres, avec des personnalités complexes.

Résumé

Automne 1940. Côte-de-Beaupré. Personne ne s’y attendait. Ni les jeunes draveurs-bûcherons au camp, ni les demoiselles au village, ni les membres du clergé. Après tout, ce qui ébranle ou ce qui suscite la peur ne fait jamais l’objet d’un faire-part. Comment réagir lorsque cette menace est séduisante ? D’un côté, il y a le ténébreux Beau James, draveur ontarien à l’imposante stature et… protestant. De l’autre, il y a la Métisse, cette femme de joie envoûtante, sortie d’on ne sait où. À Saint-Ferréol, tout est bousculé par l’arrivée de ces deux incarnations de la passion et de la liberté. Romain, Angéline, Adrien et Émile, jeunes adultes du clan Renaud, en ressentiront profondément le ressac…

Voici un extrait

Les torrents, Julie Rivard, Éditions Recto-Verso, 2016

« À cette époque, les hommes de conformation délicate devenaient prêtres ou marchands. Chez les Renaud, il n’y aurait pas de prêtres. Ce serait peut-être pour une prochaine génération. Même le jeune Émile, si renfermé fût-il, ne semblait pas enclin à faire de sa vie un long service religieux. Le manque dévotion de sa progéniture ajoutait quelques rides au front de Rosa Renaud. Elle aurait tant aimé retrouver ne serait-ce qu’un col romain parmi les collets de flanelle. Malheureusement, Adrien prenait un plaisir trop flagrant à apprécier les charmes féminins pour se donner tout entier au Seigneur. Il fallait également oublier Romain… Le père était si convaincu de l’unir à Dolorès Babin qu’il avait quasiment composé les vœux de mariage lui-même. Et aussi bien abandonner l’idée de voir Anégline se changer en sœur de Notre-Dame du Saint-Rosaire. Depuis sa tendre enfance, elle s’exerçait à langer, à nourrir et à bercer des poupons. »

Bonne lecture !

Le Pois PenchéMains Libres