Les îles du Saint-Laurent, mystérieuses, isolées, méconnues suscitent la curiosité.
La plume poétique de Philippe Teisceira-Lessard et la sensibilité visuelle et sensuelle du photophaphe Olivier Pontbriand se sont alliées afin de se lancer, pour notre plus grand bonheur, à la découverte des îles du Saint-Laurent. Cette aventure qui exigeait de la ténacité et un brin de folie nous fait rêver et naviguer de l’île Niapiskau à L’Isle-aux-Coudres et même sur une île « artificielle », le pilier du haut-fond Prince, un immense pilier de béton ancré à l’intersection du fleuve et de la rivière Saguenay, surmonté d’un phare rouge et blanc. Sans oublier l’île aux Oies où Jean-Paul Riopelle a peint sa plus grande oeuvre, L’hommage à Rosa Luxemburg et qu’un autre artiste célèbre, Marc Séguin, s’applique à restaurer.
Le Saint-Laurent, c’est le coeur du Québec, ce « chemin qui marche », comme l’exprimait si bien les Amérindiens, a permis les communications, l’accès aux territoires de chasse, à la pêche et, en somme, la survie puis le développement de la Nouvelle-France et du Québec contemporain. Dans Le Saint-Laurent d’île en île on ressent l’amour du terroir, des habitants et des paysages du Québec. Les Québécois, ex-coureurs des bois et voyageurs de grands chemins, sont face à la dernière frontière qui s’étend tout au long des rives du Saint-Laurent, des îlots baignés par les mystères, les marées et les vents sournois du Nord-Est. Ne vous privez surtout pas du plaisir de lire et admirer doucement ce livre magnifique qui révèle, en quelque sorte, ce que nous sommes.